le Moonbeam IV c'est aussi une histoire D'HOMMES ET DE FEMMES
le Moonbeam IV c'est aussi une histoire D'HOMMES ET DE FEMMES

Après Charles Plumtree Johnson en passant par William Fife Père et fils, Xavier Tancogne est le propriétaire actuel du Moonbeam IV qui perdure la légende avec son équipage mené d’une main de maître par le Capitaine Mikael Creac’h du Moonbeam IV Le nom de Moonbeam a encore une longue vie devant lui. Pour preuve; Des rénovations de bateaux et un équipage en éternelle réadaptation.

Certes, je ne vais pas omettre de revenir sur l’histoire des Moonbeam mais comme un bateau c’est aussi un propriétaire, un constructeur et un équipage, j’ai surtout voulu faire de ce reportage une « histoire de personnes ». La véritable histoire des Moonbeam commence avec Charles Plumtree Johnson qui eu l’idée de faire appel à William Fife, cet architecte de réputation Mondiale, pour la construction de son bateau.

William Fife III (1857-1944), aussi connu sous le nom de William Fife Jr, naît dans le petit village de Fairlie dans le Firth of Clyde et de la troisième génération d’une famille d’architectes navals et de constructeurs écossais. Fife commence la construction de yachts en 1890 et surpasse vite les réalisations de son père et son grand-père jusqu’à devenir l’un des principaux architectes navals du moment. William Fife deviendra aussi l’un des principaux architectes du monde du Yachting et, dominant souvent ses concurrents, Fife devient enfin «maître» de son commerce. Après le succès de son bateau Dragon (1888), Fife adopte un dragon stylisé comme emblème ; les bateaux sortant de Fairlie deviennent ensuite reconnaissables à ce logo.

Fife conçoit deux voiliers pour la Coupe de l’America commandés par le magnat du thé Thomas Lipton, qui courut la Coupe cinq fois. Après l’établissement de la première Jauge Internationale en 1906, Fife devient un architecte prolifique de voiliers métriques notamment dans les classes des 15 mètres JI et 19 mètres JI dans les années précédant la Première Guerre Mondiale. L’explorateur des régions arctiques Jean-Baptiste Charcot a possédé de nombreux bateaux tous nommés Pourquoi pas ? (Sauf le français).

Le N° 2 était un plan Fife goélette de 190 tonneaux construit en 1879 en Ecosse (ex-St Byrne( ?), ex-Aline) de 1896 à 1901. Le navigateur français Eric Tabarly, qui possédait le plan Fife Pen Duick (ex-Yum, 1898), parlait et, vantait les qualités des bateaux conçus par Fife durant les premières décennies du XX°Siècle : «Les grands architectes de cette époque étaient Herreshoff, Watson, Nicholson et William Fife.

Parmi eux, Fife a acquis une réputation particulière grâce à l’esthétique et à l’équilibre de ses bateaux. De plus, ceux qui ont pris forme dans son chantier avaient une construction inégalée». 3 Si Fife s’établit une solide réputation dans le domaine de la course de yachts, son travail inclut également un bon nombre de voiliers de croisière. Le Dr William Collier de Fairlie Restorations, à Hamble, écrivant à propos du travail de Fife dans les années 1920, note que durant cette période « Fife conçut et construisit non seulement des voiliers métriques mais aussi une série de bons croiseurs. Cette combinaison caractérisait le chantier de Fairlie pendant l’entre-deux guerres.

Comme la goélette Altair, plusieurs croiseurs montrent son entrée dans le XX° Siècle, tels Cicely (1902) ou Suzanne (1906) ; de même, il y avait peu de différences entre ses ketchs pendant cette période. Perçus par certains comme anachroniques, ces yachts étaient souvent considérés comme représentant l’apogée des voiliers de croisière ».

Si on reconnaît qu’actuellement il y a un peu moins de 100 bateaux Fife encore en existence, 50 environ naviguent toujours et leurs performances n’ont d’égal que les équipes qui les dirigent. Parmi les plus grands, on trouve : Altair (1931), Belle Aventure ( 1929), Cambria (1928), Halloween (1926), The Lady Anne (1912), Moonbeam of Fife (1903), Moonbeam IV (1920), Mariquita ( 1911) et Tuiga (1909) qui courent encore les régates européennes. Du Moonbeam III lancé en 1903 au Moonbeam IV en 1914 mais mis en service après la guerre en 1920, qui, après avoir fait peau neuve au chantier navals de Monaco sera remis à l’eau six mois plus tard, de la collection Fife le Moonbeam III est un yawl aurique de prés de 25 mètres d’une très grande élégance……Voir suite sur fichier ci-dessous….

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