Le plus grand Anthropologue du XX°Siècle vient de nous quitter.
Né à Bruxelles en 1908, de parents juifs alsaciens, il est l’un des promoteurs du structuralisme dans l’explication ethnologique et dans l’analyse des mythes.
Cet agrégé de philosophie, après avoir enseigné 2 ans en France, rejoint en 1935 l’Université de Sao Paolo au Brésil.
Dés lors, ses premières missions ethnographiques commencent.
De retour en France en 1939, il se réfugie aux Etats-Unis pendant la guerre (chasse aux Juifs) pour en revenir en 1951 après la Seconde Guerre Mondiale.
Si son livre « Tristes Tropiques » publié en 1955 le fait connaitre au grand public, c’est surtout les récits de ses voyages qui feront découvrir son travail au quotidien.
Il se disait chagriné par le fait qu’on utilisait l’anthropologie à toutes les sauces.

Qu’est-ce que l’Anthropologie ?

La définition est en effet complexe puisque son étude est étendue.
Toutefois, elle peut d’une manière générale se définir comme « l’étude de l’homme envisagé dans la série animale », une étude qui différencie aussi les croyances et les institutions conçues comme fondement des structures sociales.
C’est ainsi que l’on distingue l’anthropologie culturelle qui analyse les formes spécifiques de la production et des échanges dans  les sociétés de l’anthropologie politique qui étudie les relations de pouvoirs, les formes de contrôle social qui aboutissent à la formation d’Etats spécialement dans les sociétés préindustrielles.

Un vaste travail qui nous a offert « les structures élémentaires de la parenté » (en 1949), « la pensée sauvage » (1962), « le cru et le cuit » (1964), « du Miel au cendres »(1967), « l’Homme nu » (1971).
Mais ce sont surtout ses recueils d’articles parus sous le titre de « Anthropologie structurale » (Tome I 1958 et Tome II 1973) qui apporteront une autre dimension à notre regard sur toutes les sociétés.

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