Louis Vuitton Trophy WSTA

Victoire d’Emirates Team New Zealand

6 juin 2010, La Maddalena – Les Néo-Zélandais remportent le Louis Vuitton Trophy en gagnant trois des cinq manches finales face à Synergy. All4One est troisième.

Louis Vuitton Trophy« Une épreuve difficile, mais finalement, nous y sommes arrivés. La météo était complexe et les concurrents coriaces. C’était dur de gagner et nous en sommes vraiment fiers ! » Le tacticien kiwi, Ray Davies, sourit encore plus qu’à son habitude. Et pour cause : Emirates Team New Zealand vient de marquer un dernier point face à Synergy, en finale du Louis Vuitton Trophy de La Maddalena. Trois points pour ETNZ, deux pour Synergy : l’équipe kiwi remporte cette édition sarde.

Une fois la ligne d’arrivée franchie, place au champagne ! Le président de Louis Vuitton, Yves Carcelle, monte à bord du bateau néo-zélandais avec deux jéroboams et un mathusalem de Moët & Chandon. Pas de doute, Dean Barker et ses hommes savent en faire bon usage.

Après la victoire, un premier bilan. Team New Zealand était déjà vainqueur à Auckland, mais gagner ici a été plus difficile. Le niveau général s’améliore et les Kiwis ont terminé le premier tour en troisième position. Puis, la finale se jouant sur trois points gagnants, ils ont commencé par en perdre deux avant de revenir en force. Grant Dalton, célèbre manager du collectif néo-zélandais : « Cette épreuve a montré combien les autres équipes sont en train d’émerger et comment elles peuvent nous menacer. Nous avons besoin d’être sous pression pour être performants. Ce n’est pas suffisant. Quelqu’un va nous faire tomber de notre piédestal si nous continuons comme ça. » Exigeant, Grant Dalton ? Certes, mais c’est aussi ce qui fait la force d’ETNZ, décidément difficile à battre.

Parmi les équipes menaçantes, justement, les Russes de Synergy. Menés par Karol Jablonski, ils étaient troisièmes à Nice mais derniers à Auckland. Ils se sont entraînés avant de décoller pour l’Italie et ça a visiblement payé. Heureux deuxième, le skipper polonais s’explique. « Nous avons perdu la finale mais nous sommes très satisfaits et heureux de notre performance ici. Nous avons progressé. Pourtant, aujourd’hui, nous avons fait plus d’erreurs qu’ETNZ. Ils méritent de gagner. Mais j’espère que nous serons plus forts et plus compétitifs la prochaine fois ! »

Une brise d’est s’est renforcée tout au long de la journée et les conditions de navigation étaient excellentes. Mais le manque de vent ce matin a contraint les organisateurs à annuler la petite finale. Les Franco-Allemands d’All4One, leaders du premier tour, montent donc sur le podium avec une jolie troisième place. Artemis est quatrième.

Pour suivre la course, rendez-vous sur le site de l’épreuve, www.louisvuittontrophy.com. Une couverture en ligne et en direct du Louis Vuitton Trophy y est disponible. Le site officiel (en français, anglais, italien et russe) offre de nombreuses informations sur les équipages ainsi qu’une rubrique « Magazine », des documents audio, vidéo et des photographies.

Classement final

1. Emirates Team New Zealand
2. SYNERGY Russian Sailing Team
3. All4One
4. Artemis
5. Mascalzone Latino Audi Team
6. Azzurra
7. TEAMORIGIN
8. Luna Rossa
9. BMW Oracle Racing Team
10. ALEPH Sailing Team

Finale, Match 2 : Synergy bat Emirates Team New Zealand, 01:22

Sept nœuds de vent. ETNZ rentre à droite dans la zone de pré-départ, mais c’est Karol Jablonski qui part au bateau comité après un long dial-up. Les Kiwis sont sous son vent, au milieu de la ligne. Jablonski pousse Dean Barker sur la lay-line bâbord quand une bascule de vent envoie les deux bateaux sous la bouée. Barker enroule la marque au ralenti, 20 secondes derrière Synergy, qui s’éloigne.

Finale, Match 3 : Emirates Team New Zealand bat Synergy, 01:15

Une dizaine de nœuds. Les Néo-Zélandais sont en retard de 26 secondes à la première marque mais un excellent bord de spi les fait revenir à six secondes de Synergy. Sous la pression, les Russes ratent leur affalage de spi et s’arrêtent presque à la porte sous le vent. ETNZ prend la tête et mène rapidement de plus de 100 mètres.

Finale, Match 4 : Emirates Team New Zealand bat Synergy, 00:04

14 nœuds de brise. Pré-départ musclé, puis les Kiwis prennent la tête. Ils mènent de sept secondes à la bouée au vent, mais les Russes reviennent au contact et les dépassent lorsqu’ils sont pénalisés pour contact avec le bateau d’ETNZ. Un dernier bord de spi dément, au cours duquel Synergy fait tout pour pénaliser son concurrent. Mais Barker réussit à s’écarter et devance Jablonski de quatre secondes, ce dernier n’ayant toujours pas effectué sa pénalité.

Finale, Match 5 : Emirates Team New Zealand bat Synergy, 01:23

Synergy part au bateau comité, ETNZ sous son vent, et vire immédiatement. Le bateau kiwi vire aussitôt pour le contrôler. A la bouée au vent, Barker mène de douze secondes. Il continue de contrôler son adversaire lors d’une bataille de virements sur le second bord de près. Tout espoir s’évanouit pour les Russes quand leur spi explose à quelques dizaines de mètres de la ligne. Les jeux sont faits. Pour de bon.