CHANDAM. CRÉE UN FIL PEIGNÉ 100 % LAINE
FRANÇAISE ET REMOBILISE LA FILIÈRE TEXTILE

Lancée en octobre dernier, cette marque de mode féminine a réussi l’un de ses premiers engagements :

concevoir un fil peigné en laine française pour sa nouvelle collection automne-hiver.

Un véritable défi réussi par cette entreprise antiboise qui espère désormais faire des émules et contribuer à rendre la filière de la mode plus responsable.

« J’ai travaillé sur l’idée de commercialiser des vêtements avec un fil peigné en laine française bien avant de créer mon entreprise. Mais j’ai eu du mal à trouver les partenaires.

La plupart des acteurs de la filière textile sont habitués à des standards différents, à une laine qui vient d’Australie, d’Afrique du Sud ou encore de Nouvelle-Zélande.

Aujourd’hui, on ne valorise que 4 % de la laine produite sur le territoire et seulement en fil cardé, un fil plus gonflant, ou en produits non tissés comme le feutre ou le rembourrage qui servent pour les matelas et la literie. C’était donc un vrai challenge et je suis heureuse d’avoir finalement réussi à créer ce fil », explique Eléonore Bricca, la fondatrice de Chandam…
Cette laine provient de moutons Mérinos d’Arles élevés dans les Alpes-Maritimes, le Vaucluse et les Bouches-du-Rhône.

Elle a été en partie sélectionnée par les équipes de Chandam. lors de la tonte avant d’être lavée à Saugues, en Haute-Loire, pour enlever le gras, les végétaux et la poussière.

Direction ensuite Tourcoing, dans le Nord, chez le dernier peignage de laine français où elle est soigneusement travaillée.

Viennent enfin le filage et la teinture. Des étapes finales réalisées en Suisse, chez un filateur historique du nord de la France venu s’installer, il y a près d’un siècle, dans le pays voisin.

« Actuellement, la France n’a plus les équipements adéquates pour réaliser cette transformation. Ce que j’ai apprécié chez ce filateur, c’est que son usine est couverte de panneaux solaires.

L’énergie électrique utilisée est renouvelable et décarbonnée. Nous sommes loin des usines chinoises fonctionnant au charbon… »

« RENFORCER ET DÉVELOPPER CETTE FILIÈRE TEXTILE FRANÇAISE »

Outre par le choix de ses partenaires, Chandam. démontre aussi :

son engagement pour une mode plus responsable dans le processus de fabrication de ses vêtements, en supprimant le traitement superwash.

Ce procédé fréquemment utilisé

– qui brûle les écailles de la laine et les enrobe d’une couche de plastique pour éviter notamment qu’elle ne rétrécisse

– nécessite de l’eau, de l’énergie ainsi que des substances chimiques comme des acides et polymères issus de la pétrochimie.

En éliminant ce superwash, Chandam.

opte pour un rendu naturel qui permet à ses vêtements d’être plus chauds et respectueux de la planète.

« On ressent chez nos partenaires de la fierté de participer à un projet comme celui-ci.

On participe à la remobilisation d’une filière qui était en déliquescence.

Mais, nous avons besoin d’être plus nombreux à travailler des matières à
base de laine française afin de développer les savoir-faire sur le territoire et pouvoir répondre à une demande de plus en plus forte des clients », conclut Éléonore Bricca.

Des précommandes dès le début du mois d’août

Pour cette nouvelle collection, Chandam. va proposer une veste, quatre pulls, une écharpe et un béret.

Comme l’an dernier, elle misera sur de beaux vêtements colorés :

vert émeraude,
bleu givre,
rouge coquelicot
ou encore un joli écru.

Et pour produire au plus juste de la demande, cette entreprise antiboise a également opté cette année pour un système de précommandes. Elles seront organisées en août, septembre et octobre-novembre pour des livraisons jusqu’aux fêtes de fin d’année.

L’objectif ? Dépasser les 200 pièces vendues l’an dernier

https://www.chandam.co