En ouverture de son discours, ce vendredi matin en direct de l’Elysée, Nicolas Sarkozy a tenu à s’excuser de son absence au Congrès des Maires en cause, un déplacement en Arabie Saoudite puis à Bruxelles jeudi soir, en leur assurant que ce n’était pas pour éviter leur colère parce que, a-t-il poursuivi « nous avons engagé une réforme majeure et ce n’est pas mon genre de ne pas faire face à mes responsabilités » puis de dire à nouveau que c’est « une réforme qu’il entend mener jusqu’au bout ».
Il faut noter l’absence de la majorité des Maires de gauche qui, manifestement, ont fait  font « fi » de leur statut de « représentant » de ceux qui les ont élus.
Après les redondances de chacun sur l’absence de Nicolas Sarkozy au Congrès des Maires et sur sa présence au match de Foot France-Irlande, Alain Marleix le secrétaire d’Etat aux collectivités a jugé « dérisoire » la polémique sur l’absence de Nicolas Sarkozy au Congrès des Maires pour poursuivre « aucun Président n’est venu chaque année au Congrès » relevant que « Nicolas Sarkozy était déjà venu 2 fois depuis son mandat en 2007 et en 2008 ».

-Une date à définir pour parler du déficit de la France 
Lors de son discours, le Chef de l’Etat a annoncé la tenue d’une Conférence Nationale « pour parler du déficit de la France » une Conférence qui devrait réunir l’Etat, les responsables de la Sécurité Sociale et des Collectivités locales ».
Puis, le discours de Nicolas Sarkozy se fera plus ferme.
« Moi j’ai promis que je ne remplacerai pas un fonctionnaire sur deux qui part à la retraite, mais, si vous les Collectivités Locales, vous en créez un de plus sur deux, comment on peut s’en sortir ? C’est le même pays ».
« Quand je vois la folie fiscale qui s’est emparée d’un certain nombre de régions, je me dis qu’il faut faire attention quand même, parce que c’est la compétitivité de la France qui est en jeu ».

 

-Taxe professionnelle et relance de la compétitivité des entreprises françaises 

Après avoir insisté sur le fait de relancer la compétitivité des entreprises françaises, Nicolas Sarkozy a ajouté : « alors que le monde est face à la globalisation, la France ne peut pas rester immobile : elle ne peut être seule à taxer les entreprises ». « D’où l’intérêt de supprimer une taxe qui pèse trop sur l’investissement »  et «c’est un choix sur lequel nous ne reviendrons pas ».

-Rassurer les Maires 

Sur la Réforme des Collectivités , Nicolas Sarkozy s’est voulu rassurant :

« Il ne faut pas supprimer les Communes » au contraire la Commune devrait « être le seul niveau pertinent pour avoir la clause de compétence générale. C’est le niveau de base de la démocratie et, çà ne bougera pas ».
Rassurés les Maires applaudissent.

-La question des clauses de compétences :
 

 

Selon Nicolas Sarkozy : « on ne peut pas la donner à tout le monde ; car quand on peut tout faire, on fait tout et on dépense trop ». Nicolas Sarkozy souhaite définir un bloc de compétences pour chaque collectivité : « c’est la seule façon de sortir du piège du mandat unique qui est une fausse bonne idée et qui va couper les élus territoriaux des élus nationaux. »
Pour Nicolas Sarkozy : «  il doit exister une plus grande « complémentarité » entre les départements et les régions. Dans le meilleur des cas ils se parlent peu, dans le pire des cas ils se concurrencent en permanence ».

Comment résoudre ce problème ? Selon Nicolas Sarkozy « en inventant le conseiller territorial qui représentera à la fois son département et sa région ».
Pour conclure, Nicolas Sarkozy a réitéré son désir d’aller vite «  parce que quand on donne du temps on crée l’inquiétude » et, selon lui, cette inquiétude est injustifiée.

Pour la plupart des maires présents, Nicolas Sarkosy a donné des explications qui « tiennent la route » pour d’autres «  avec ces explications on y voit plus clair ».

Dans l’ensemble, les maires avaient la critique moins facile.

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