CIRCULATION DIFFÉRENCIÉE : « 40 MILLIONS D’AUTOMOBILISTES »
DÉNONCE UNE MESURE DISCRIMINATOIRE, QUI JETTE INJUSTEMENT
L’OPPROBRE SUR LES USAGERS DE LA ROUTE.

En raison du pic de pollution aux particules fines (PM10) qui traverse le Nord de la France, la mesure de circulation différenciée – qui autorise ou interdit les déplacements des véhicules motorisés en fonction de la vignette Crit’air qu’ils arborent – a été activée dans de nombreuses métropoles (Paris, Lille, Rennes…) depuis ce weekend et de nouveau ce lundi 28 mars 2022.

L’association « 40 millions d’automobilistes » dénonce une mesure discriminatoire, qui :

pénalise dans leur mobilité quotidienne les usagers qui n’ont pas les moyens d’acquérir une voiture récente, puisque la classification Crit’air est basée sur l’ancienneté du certificat d’immatriculation.

De plus, ce type de dispositif anti-voiture jette volontairement l’opprobre sur les automobilistes, alors que l’on sait pertinemment, dans le cas présent, que la circulation routière n’est pas responsable du pic de pollution.

« Alors que la grande majorité des Français étaient tout simplement heureux de renouer avec un temps ensoleillé et des températures douces – ce qu’on appelle en fait ‘le printemps’ – les prévisionnistes de Prév’air sont à deux doigts de nous annoncer la fin du monde, ironise Pierre CHASSERAY, délégué général de « 40 millions d’automobilistes ».

Plus sérieusement, les conditions météorologiques particulièrement clémentes du weekend passé ont favorisé la stagnation des particules dans l’air, c’est un fait, d’ailleurs très courant en cette saison.

Le problème, c’est que les politiques (surtout en cette période électorale) s’en saisissent pour justifier la mise en œuvre de mesures anti-voitures qui, non seulement n’ont aucun lien avec les véritables causes du phénomène, mais en plus n’ont aucun impact positif sur la qualité de l’air
», s’agace le DG.

Précisons que l’indice ATMO – celui qui est utilisé pour évaluer la qualité de l’air en France – a été modifié il y a tout juste 1 an :

les différents seuils qui caractérisent l’alerte pollution et le déclenchement de certaines mesures ont été abaissés.
Concrètement, pour une quantité égale de polluants dans l’air, une qualité de l’air qui était auparavant qualifiée de « bonne » est devenue « moyenne », ce qui était « moyen » est donc devenu « médiocre », et une qualité de l’air auparavant « médiocre » est désormais qualifiée de « mauvaise ».

Le nombre d’alertes et de pics de pollution est donc appelé à augmenter, non pas parce que la qualité de l’air se sera effectivement dégradée, mais parce qu’on a tout simplement abaissé les seuils de vigilance.

« Tout cela donne des billes aux militants écologistes et aux responsables politiques favorables aux restrictions de circulation. Mais si ce genre de mesures est toléré par les automobilistes le weekend, parce qu’on a moins de contraintes, plus de temps pour se déplacer… ce n’est plus le cas lorsque l’on doit impérativement prendre sa voiture pour aller travailler ou déposer les enfants à l’école.

C’est très politiquement correct de dire qu’il faut réduire au maximum l’usage de la voiture ; mais il faut se méfier de la multiplication de ces mesures discriminatoires, brutales et antisociales que sont la circulation différenciée et la mise en place des ZFE (Zones à faibles Émissions), car elles peuvent avoir des conséquences dramatiques sur la mobilité et le budget des ménages – en particulier les moins aisés – et attiser la colère sociale », rappelle Daniel QUÉRO, dirigeant de l’association.

https://www.40millionsdautomobilistes.com