Yves Thurès Maître chocolatier
Yves Thuriès Maître chocolatier

Tandis que les années « Thuriès » battent leur plein avec une pléthore de boutiques, de restaurants, de manifestations et de publications dans le monde entier, Yves Thuriès fait la part belle au  chocolat. Des créations  appelées à rester dans les annales.

La mise en scène de « ses » produits met en évidence la qualité du lieu d’origine de la fève de cacao et de son mode d’utilisation et, elle illustre idéalement la transition « Chocolatiers- Pâtissiers » en « Chocolatiers » à part entière. Une production qui, incontestablement, fait l’unanimité.
Avec Yves Thuriès vous passerez un pur moment de poésie et de grâce parce que ce « Maître d’Oeuvre » est en parfaite harmonie  avec ce qu’il fabrique.

Consécration pour Yves Thuriès qui a apporté dans la profession du Chocolatier un ton tout à fait neuf, ses confections et son amour pour le chocolat dépeint, aujourd’hui,  une profession qui a quelque chose d’envoûtant, comme une intrigue, ce qui a valu à Yves Thuriès une notoriété que personne ne peut démentir.
C’est ainsi qu’au fil des ans, son engagement dans ce métier lui a inspiré des créations qui sont devenues « son » chef d’œuvre.

Le «Vrai » chocolat du  presque « Faux » n’est pas un problème de coût…

La consommation, en ce début de siècle, est marquée par deux courants contradictoires, tout à fait symptomatiques de notre temps, d’une part, le retour à une valeur alimentation  et d’autre part, de la déclinaison de produits alimentaires dits « style foutoir ».
Contrairement à ce qui se dit, s’offrir un bon chocolat  n’est pas une histoire de coût mais de goût parce qu’un  bon produit çà se délecte, çà se savoure, ce n’est pas la quantité qui compte mais la qualité…. D’où un coût équivalent.

Yves Thuriès avec sa voix tonifiante, charnelle et gouleyante a su nous chanter son amour de la vie et du bon produit mais aussi sa révolte  pour le « tout et n’importe quoi ».

Maniant avec bonheur l’octosyllabe et rimant avec beaucoup de verve et d’esprit dans l’origine de la fève, il s’est révélé être un héritier « d’adoption » du cacaoyer de l’équateur.

Le cacaoyer

Un arbre majestueux qui arrive à atteindre 4 à 12 mètres de hauteur.
Le cacaoyer, est  le fruit de cabosses renfermant une trentaine de fèves de cacao qui seront nettoyées, torréfiées puis concassées et  réduites en poudre avant d’être mélangées au beurre de cacao et au sucre pour qu’enfin on puisse lui donner le titre de chocolat .. Ouf !

Yves Thuriès  fait  œuvre de paradis  dans le domaine du chocolat, d’un homme qui relie tous les mystères de cette fève de cacao à ses origines parce qu’il y a dans celle-ci une sorte de questionnement métaphysique sur le sens de son histoire c’est la raison pour laquelle il aime le cacaoyer d’équateur.

Ecouter à ce propos l’interview d’Yves Thuriès

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Pour Yves Thuriès je dirais que, cette année encore, il a montré voire démontré  qu’il possédait un patrimoine d’une richesse exceptionnelle et, les occasions de redécouvrir le chocolat dans son plus bel apparat se multiplient d’année en année voire de jour en jour.

Le chocolat noir, quoiqu’il en soit apparaîtra toujours comme l’un des grands expressionnistes de l’école du chocolat, au style plus fort que celui de son ami le chocolat au lait.
Bien difficile d’étiqueter le chocolat qui a aussi, bien d’autres vertus comme des vitamines A1, B1, C, D, E, du Fer et du Magnésium, qui améliore la vision, la formation osseuse, l’équilibre nerveux et la fertilité, qui contient des propriétés antioxydantes et j’en passe….

Le chocolat, je vous l’assure, vous propulse d’abord à l’horizontal, puis en gerbes, un feu de bien-être qui vous embrase et , lorsqu’il est accompagné d’un simple verre d’eau il vous occupe les divers points de votre corps….Laissez- vous abandonner à cette manie vous ne risquez que du bien–être..

Et….. Si Yves Thuriès m’était conté…

Né le 5 Juin 1938, Yves Thuriès est  un Chef  Français.
Dans la petite boulangerie du village de Lempaut dans le Tarn, il débute à l’âge de 14 ans l’apprentissage de la pâtisserie.Il commence alors son tour de France de Compagnon.

En 1968, il possède une pâtisserie à Gaillac et décide de la vendre à son ouvrier, lui permettant ainsi de s’installer définitivement. Il rédige son encyclopédie « Le Livre de recette d’un compagnon du Tour de France ».
Dix années plus tard, une dizaine de compagnons travaillent pour lui.

En 1976, Yves Thuriès est sacré deux fois Meilleur Ouvrier de France ( MOF).
Son cas reste unique parce qu’il obtient cette récompense en glace, sorbets, entremets glacés d’une part, et en pâtisserie, confiserie, traiteur d’autre part.

L’année 1977 marque la publication du premier volume de la pâtisserie française, son encyclopédie est traduite en plusieurs langues et devient, à travers le monde, l’ouvrage de référence pour plus de deux cent mille professionnels (Le douzième tome est sorti en Mars 2007)
Yves Thuriès est également un chercheur, détenteur de plusieurs brevets d’invention dont le coffret Magyfleur et le présentoir YT.

En 1979, lui est remis le Culinary Trophy le désignant Chef de l’année. Il exporte alors son savoir-faire à travers le monde. Il crée successivement des pâtisseries à Dakar et Abidjan, puis aux Etats-Unis où il forme des équipes (Los Angeles, Dallas et San Francisco). Il effectue des démonstrations en Allemagne, Espagne, Suisse, Belgique, Italie mais également au Japon, en Thaïlande et en Chine populaire.

En 1980, il acquiert l’Hôtel-Restaurant le Grand Ecuyer à Cordes-sur-ciel dans le Tarn.En quelques années, il en fait l’établissement le plus côté de sa région.

En 1985, il achète l’Hostellerie du Vieux-Cordes et en fait un bistrot.

En 1988, il publie le premier numéro de Thuriès Magazine.

En 1989, il crée le Musée de l’Art du Sucre. Son chef est Jean-François Arnaud.
Il reçoit également de Prix Edouard de Porniane.

Il crée et lance en 1991 sa ligne de chocolats.
Il reçoit également le Prix du Tourisme Midi-Pyrénées remis pour le Musée de l’Art du Sucre ainsi que le Prix Trimbetta du Meilleur Livre sur les métiers de bouche.

Yves Thuriès possède de nombreuses boutiques de chocolats notamment dans le Sud de la France.
Il possède également des magasins au Japon, au Canada et en Angleterre.
Yves Thuriès est Chevalier de l’Ordre National du Mérite et Président des Meilleurs Ouvriers de France du Grand Sud-Ouest en 1995.

Avec Yves Thuriès on traverse de nombreuses créations majeures comme un éblouissant opéra d’après un conte, un roman et pourquoi pas un Traité philosophique ?

Texte : Régina
Interview et photos  de Patrick Gauthey pour Presse Alpes Maritimes.

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