Lâcher d’un couple de gypaètes barbus à Vignols 30 Mai 2013 A 9H 30

Tous les ans depuis 1993, le Parc national du Mercantour et le Parco Alpi Marittime relâchent en alternance des poussins de gypaètes barbus, le plus grand rapace d’Europe – un charognard disparu des massifs alpins à la fin du 19e siècle. Cette opération entre dans le cadre d’un programme international de réintroduction de l’espèce lancé en 1978.

Le territoire transfrontalier des deux parcs est une zone charnière entre deux sites où le Gypaète est toujours présent: Corse-Sardaigne et Pyrénées.

Le 30 mai 2013 , le Parc procédera au lâcher 2013, qui sera aussi l’occasion de fêter les 20 ans de l’adhésion du Parc à ce programme, soutenu depuis 2007 par la Fondation Prince Albert II de Monaco.

PROGRAMME DE LA MANIFESTATION • 9 h 30 – accueil au Refuge du Parc -Hameau de Vignols – Commune de Roubion (Alpes-Maritimes)• 10 h – Allocutions• 10 h 30 – présentation des oiseaux• 11 h – départ pour la grotte et dépose des oiseaux• 12 h 30 -retour au refuge du parc et déjeuner Rendez-vous directement à Roubion (06420), place de l’église : des covoiturages seront organisés pour se rendre au hameau de Vignols.
A noter Le hameau de Vignols est accessible par 7 km de piste carrossable depuis la place Récipon (Roubion). Le hameau se situant à 1600 m d’altitude, il est nécessaire de prévoir en plus de sa tenue des vêtements et chaussures de montagne.

A l’issue de la manifestation deux nouveaux gypaétons sont venus grossir les rangs des 41 oiseaux relâchés depuis 1993 dans le cadre du programme international de réintroduction du Gypaète barbu dans les Alpes, auquel participent le Parc national du Mercantour et le Parco Alpi Marittime, son homologue et partenaire italien.

Le gypaète se situe tout au bout de la chaîne alimentaire. Charognard, il se nourrit d’os et de ligaments et participe en cela au « nettoyage » des montagnes.
Il avait totalement disparu des Alpes au début du 20e siècle.

Costa, la femelle, et Tenao, le mâle, ont suscité l’admiration des quelques 100 personnes qui ont participé à l’événement, parmi lesquelles le Prince Albert II de Monaco, dont la Fondation soutient le programme depuis 2007. Réalisé depuis 20 ans sur la commune de Roubion, certains élus des communes voisines, Roure et Beuil notamment, sont aussi venus apporter leur soutien à l’opération et aux représentants du Parc national du Mercantour, son président, Fernand Blanchi et son directeur Alain Brandeis.

Costa et Tenao, qui ont environ trois mois, resteront plusieurs semaines dans la grotte, où ils recevront les soins et la nourriture nécessaires. Ils vont petit à petit s’exercer à des vols de plus en plus longs, et ainsi agrandir leur territoire. Ils devraient avoir pris leur complète autonomie à la fin de l’été.

Erratiques pendant leurs 7 premières années , les gypaètes restent rarement sur leur aire de lâcher. L’action menée dépasse donc largement les frontières du Parc, puisqu’elle favorise la réintroduction de ce charognard au niveau au moins européen, Alpes, Pyrénées et Corse en tête.

2013 est aussi une année faste pour la biodiversité du Parc puisque, pour la première fois depuis le début du programme, un couple de gypaètes a nidifié sur le territoire du Parc.
C’est également le premier couple à s’installer dans les Alpes Maritimes, en haute Tinée. Cette installation montre la pertinence de ce programme transfrontalier et l’utilité du soutien du Prince de Monaco : Rocca, femelle relâchée en 2007 à Vignols, et Girasole, mâle relâché un an plus tard à Entracque (Italie), l’ont été tous deux avec l’aide de la Fondation Albert II.

LE GYPAETE BARBU

Le Gypaète, le plus grand rapace d’Europe (jusqu’à 3 m d’envergure) est un charognard qui se situe tout à la fin de la chaîne alimentaire. Il intervient après tous les autres charognards (vautours, corbeaux, renards, sangliers…) car il est spécialisé dans la consommation des os des carcasse et ligaments, qui représentent 70 % de sa nourriture. Ses sucs gastriques lui permettent de digérer des os de plus de 25 cm qu’il avale entier.
Et quand les os sont trop gros, il s’envole et les relâche sur des « pierriers » – vastes espaces caillouteux –pour les briser. D’où son surnom de « casseur d’os ».

Dès 1922 ce rapace a attisé toutes les attentions des spécialistes alors qu’il venait de disparaître des Alpes. Mais il fallu attendre 1972, année de protection des rapaces en France, pour qu’on puisse enfin ré-envisager sa réintroduction. Elle fut effective en 1978 grâce au WWF International.

Son poids se situe entre 5 et 7 kg et son envergure peut atteindre 2,85 mètres.

Quant à sa longueur elle est de 1m10 à 1m50 du bout du bec au bout de la queue.

Ses couleurs: yeux jaunes cerclés de rouge, plumage brun à gris sombre jusqu’à la queue, la tête est blanche ornée d’un bandeau noir sur chaque œil, le poitrail et le cou rouge orangé.

Sa vie : fidèle toute sa vie, il peut atteindre 40 ans. Un couple donne dans le meilleur des cas une naissance par an, avec une mortalité très élevée. Ceci explique toutes les attentions et difficultés entourant la préservation de l’espèce.

http://www.mercantour.eu/index.php/especes/le-gypaete-barbu

LE PROGRAMME DE RÉINTRODUCTION Lancé par le WWF en 1978, le programme international de réintroduction du gypaète barbu consiste à relâcher des oiseaux nés en captivité tout en les accompagnant dans les premiers mois de leur réintroduction. Un réseau d’élevages a donc été organisé afin de constituer une population de couples reproducteurs. A l’âge de 3 mois, ceux-ci quittent le centre d’élevage et sont déposés au minimum par 2 dans une aire aménagée. Ils sont nourris, sans contact avec l’homme, le temps pour eux d’acquérir l’indépendance alimentaire.

DATE CLÉS DU PROGRAMME 1978 – Lancement du programme international de réintroduction de l’espèce par le WWF 1993 – Le Parc National du Mercantour et le Parco Alpi Marittime s’impliquent dans le programme 2007 – Implication de la Fondation Prince Albert II de Monaco auprès des parcs du Mercantour et Alpi Marittime 2008 – naissance de Papouart dans la vallée de l’Ubaye, première reproduction réussie dans les Alpes du Sud depuis plus d’un siècle.2013 – Installation du premier couple de gypaètes barbus sur le territoire du Parc National du Mercantour, en Haute-Tinée

CHIFFRES CLÉS DU PROGRAMME – depuis 1986 :- près de 187 Gypaètes Barbus ont été lâchés dans les Alpes (jusqu’en 2012)- 22 couples dont la reproduction s’est conclue par l’envol de 10 jeunes en 2012.

Voir la vidéo du lâcher 2009 :

http://vimeo.com/37856554 pour la télécharger : http://www.mercantour.eu/images/documents/telechargement/gypaete_lacher_2009_S.Menoud.avi

ALPI MARITTIME ET MERCANTOUR : UN PASSÉ, UN PRÉSENT ET UN FUTUR PARTAGÉS

Espaces protégés des Alpes occidentales méridionales, le Parco naturale Alpi Marittime (Italie) et le Parc national du Mercantour abritent un patrimoine naturel et culturel unique en Europe.Pour le préserver, les deux espaces naturels sont jumelés depuis 1987, avec l’ambition commune de valoriser une continuité territoriale qui se joue de toutes les frontières. Cette collaboration très poussée, probablement parmi les plus abouties entre Parcs européens contigus, leur confère une place privilégiée pour accéder un jour au statut de premier Parc européen. En outre, cet espace sans frontières est déjà inscrit sur les listes indicatives du Patrimoine Mondial de l’Humanité de l’UNESCO.

En savoir plus http://www.mercantour.eu/index.php/activites-humaines/vers-un-parc-europeen

LE PARTENARIAT AVEC LA FONDATION PRINCE ALBERT II DE MONACO

LE PARTENARIAT entre le Parc et la Fondation Prince Albert II de Monaco dure depuis la création de la Fondation. Au fil du temps, il a pris plusieurs formes: participation au programme de réintroduction du Gypaète barbu mais aussi inventaire exhaustif de la biodiversité au sein du Parc.

En savoir plus http://www.mercantour.eu/index.php/grandes-operations/atbi

LA FONDATION PRINCE ALBERT II DE MONACO

En juin 2006, S.A.S le Prince Albert II de Monaco a décidé de créer Sa Fondation afin de répondre aux menaces préoccupantes qui pèsent sur l’environnement de notre planète. La Fondation Prince Albert II de Monaco œuvre pour la protection de l’environnement et la promotion du développement durable à l’échelle mondiale. Elle soutient les initiatives d’organisations publiques et privées dans les domaines de la recherche, de l’innovation technologique et des pratiques conscientes des enjeux sociaux. Elle finance des projets dans trois principales régions et concentrent ses actions sur trois domaines principaux.

SES MISSIONS– Etablir des partenariats afin de mener à bien des projets et entreprendre des actions concrètes dans ses champs d’actions prioritaires.- Sensibiliser à la fois les populations et les pouvoirs publics à l’impact des activités humaines sur les milieux naturels et favoriser des comportements plus respectueux de l’environnement.- Promouvoir et encourager des initiatives remarquables et des solutions innovantes notamment par l’attribution de prix et de bourses.

DANS LE CADRE DU PARTENARIAT

La Fondation finance l’acquisition de jeunes oiseaux et l’organisation, des lâcher et du suivi, alternativement dans le Parc du Mercantour et le Parc Alpi Marittime. Le suivi des animaux lâchés est réalisé par des observateurs terrains et sera complété par un suivi télémétrique réalisé par satellite grâce à un émetteur fixé sur l’oiseau. Le Parc National du Mercantour vise à assurer, grâce à ces outils télémétriques, un suivi en continu des trajets effectués par les oiseaux lâchés. Les informations recueillies feront l’objet d’un traitement informatique et scientifique qui enrichira les bases de données internationales. Elles seront également valorisées par des actions pédagogiques à destination des scolaires de la Principauté, à la fois par des animations et un site web dédié.

En savoir plus http://www.fpa2.com

VIGNOLS est un hameau de Roubion situé à 8km du village accessible par une piste : en plein cœur du Parc, il est soumis à une réglementation particulière.De par son étymologie : « vigno », « champ de vigne », et par extension : « quartier exposé au soleil et abrité des vents froids », le hameau de Vignols évoque une situation privilégiée malgré son altitude élevée. Vignols, véritable « grenier » de Roubion, s’est construit à une époque où l’autarcie était la règle de vie : le site était fréquenté à la belle saison, pour y cultiver céréales (orge et seigle) et pommes de terre. Plus tard, les terrasses de culture, encore visibles, servirent de prés de fauche. Les maisons, généralement petites, étaient bâties avec des matériaux pris sur place : calcaire et cargneule conférant aux habitations cet aspect typique, si bien intégré dans l’environnement. Le hameau revit aujourd’hui grâce aux résidents secondaires et à l’action du Parc national du Mercantour. L’activité pastorale très présente sur ce secteur demande un strict respect de la tranquillité des troupeaux.

Découvrir Roubion

http://www.roubion.com