La petite flûte enchantée

Février 2013

Mercredi 13 février 2013 15h tout public

Argument : D’après la Flûte Enchantée de Mozart et Schikaneder

Tamino est poursuivi par un serpent si grand et si effrayant qu’il s’évanouit de peur.

A son réveil, il trouve près de lui Papageno, un oiseleur, un drôle de bonhomme qui vit en attrapant des oiseaux.

Est-ce toi qui m’a sauvé ?

Evidemment, répond Papageno, je suis fort comme quatre !

Mais l’oiseleur a menti : ce sont les trois servantes de la Reine de la Nuit qui ont tué le monstre. Pour le punir et s’assurer qu’il ne dira plus de mensonge, elles mettent un cadenas sur sa bouche. Le voilà muet !

La Reine paraît. Elle demande à Tamino de l’aider à libérer sa fille Pamina, retenue prisonnière au château de Sarastro, un homme cruel, selon elle. Tamino accepte, ému par le portrait de la jeune femme et les larmes de la Reine. Pour le protéger dans son voyage, elle lui offre une flûte enchantée et donne à Papageno, qui l’accompagnera, des clochettes magiques.

Tamino se présente au temple de Sarastro. Il veut des explications, il accuse. Une voix lui répond : « Et si tu te trompais ? Si l’on t’avait menti ? Les choses ne sont pas toujours ce qu’elles semblent être. »

Sarastro permet cependant à Tamino de pénétrer à l’intérieur du temple, mais il devra passer des épreuves pour accéder à la vérité et pouvoir épouser Pamina. Le jeune homme accepte. Il relèvera le défit en compagnie de Papageno auquel on a promis une épouse à son goût.

Pamina est jalousement gardée par Monostatos. Il voudrait bien parvenir à la séduire.

Au moment où il croit pouvoir enfin l’embrasser, la Reine de la Nuit surgit. Ivre de colère, elle ordonne à sa fille de tuer Sarastro, qu’elle accuse de lui avoir volé son pouvoir.

Monostatos a tout entendu. Il menace Pamina effrayée de tout révélersi elle ne lui cède pas. Sarastro intervient alors et rassure la jeune femme : ici, ni la vengeance ni la méchanceté ne peuvent l’atteindre.

Pendant ce temps, on prépare Tamino et Papageno aux épreuves. La première est le silence. Papageno ne tient pas plus de quelques secondes. Il ne résiste pas à l’envie de parler avec une vieille femme qui l’appelle « mon ange ». Comme si elle pouvait être sa fiancée ! Si Papageno s’amuse beaucoup, Tamino est au supplice : Pamina vient à lui avec des mots de tendresse et il n’a pas le droit de lui répondre. Il restera fidèle à son serment, malgré les larmes de celle qu’il aime.

L’oiseleur, lui, ne désire qu’une chose : un bon repas. La vieille femme le lui apporte et lui apprend que, pour sortir d’ici, il devra l’épouser. Papageno accepte, croyant à une plaisanterie. Aussitôt, la vieille femme se transforme en une ravissante jeune femme puis disparaît. Il part à sa recherche, désespéré d’avoir perdu sa… Papagena. Il la retrouvera grâce à ses clochettes magiques.

Mais il reste à Tamino de traverser l’Eau et le Feu. Pamina a été enfin autorisée à le rejoindre et à lui parler. C’est avec elle à ses côtés, et aux sons de la flûte enchantée, qu’il traversera ces dernières épreuves à l’issue desquelles Sarastro les accueille et les unis pour toujours.

Yves Coudray

Direction musicale Frédéric Deloche

Adaptation et Mise en scène Yves Coudray

Costumes Michel Ronvaux

Eclairages Bernard Barbero

Sarastro-Pretre 1 – homme en armure 2 Vincent Pavesi

Tamino Jean-Christophe Born

Reine de la nuit – première Dame Marianna Mansola

Pamina – Deuxième Dame Johanna Martell

Papageno Marc Labonnette

Papagena – Troisième Dame Elena Golomeova

Monostatos–pretre 2 –Homme en armure 1 Pascal Bourgeois

Note d’intention du metteur en scène, Yves Coudray :

La Flûte Enchantée c’est d’abord un conte.

Conte philosophique, conte initiatique, conte pour enfants aussi – surtout, disent certains. Quand on aborde cet ouvrage, on ne peut ignorer aucune de ces composantes-là.

Tous les ingrédients du conte de fée sont présent : un monstre, un jeune prince qui part à la recherche d’une jeune fille enlevée à sa mère, un méchant qui cherche à séduire la jeune fille très pure, un homme-oiseau qui épouse une femme-oiseau, une méchante reine (un peu sorcière), un sage que l’on croit méchant et qui se révèle être très bon, des épreuves à passer pour accéder au bonheur, des instruments magiques… Le Seigneur des anneaux n’a rien inventé !

La Flûte Enchantée nous oblige à garder notre âme d’enfant. Le monde de l’enfance, toujours prêt à s’émerveiller, à s’émouvoir et à découvrir, est si proche de Mozart.

Du conte au rêve, il n’y a qu’un pas.

C’est sous ce double aspect que j’envisage ce travail : le rêve – où la réalité se transforme, se mélange, se dilue – et le conte qui fait que tout est possible.Quelques souvenirs du chef d’orchestre, Frédéric deloche « La première fois » :

« Papa, Maman! On joue la Flûte Enchantée à l’opéra le mois prochain. J’aimerais bien y aller… J’ai déjà assisté à des concerts symphoniques mais je ne connais pas l’opéra… »

« Eh bien c’est une excellente idée. Allons-y! »

C’était il y a bien longtemps mais je me souviendrai toute mon existence de cette « première fois ».

Depuis l’amphithéâtre, tout là-haut, je voyais bien l’orchestre tout en bas, si bas. Le chef entra, salua, se retourna vers les musiciens et leva sa baguette. Lorsqu’il l’abaissa, un accord majestueux et puissant emplit la salle. Mon cœur se mit à battre fort. Sur scène, le prince Tamino, menacé par un méchant serpent chantait sa peur avant de s’évanouir. Puis Papageno arriva et me fit bien rire.

La musique de Mozart envahissait l’espace. Elle soulignait, accompagnait, illustrait les sentiments des personnages – la douleur de Pamina, la bonne humeur de Papageno ou la fourberie de Monostatos – mais parfois me laissait perplexe. La Reine de la nuit, avec ses redoutables vocalises, apparaissait moins gentille que l’histoire ne la présentait. Au « méchant » Sarastro, Mozart réservait une musique douce, sereine et tendre. La conclusion heureuse de l’histoire faisait certes triompher le bien du mal mais tout était-il si simple ? Il me semblait bien que non…

Quelle était donc cette magie, ce « courant électrique » qui parcourut, souvent ce soir-là, mon épine dorsale du haut en bas ?

Le spectacle achevé mon enthousiasme explosa: JOIE! Je sortis de la salle transfiguré. Mozart était devenu un de mes meilleurs amis, de ceux sur qui l’on peut compter chaque jour, à chaque instant, triste ou joyeux. Il ne me quitte plus depuis lors.

Aujourd’hui j’aimerais susciter avec nos artistes, instrumentistes, chanteurs, metteur en scène, les émotions belles et fortes (ce petit « frisson de plaisir ») que Mozart m’a procurées ce soir-là. Si nous y parvenons, je serai un homme heureux.

BIOGRAPHIES

Frédéric Deloche

Né à Nice. Après avoir étudié piano et composition, il obtient le diplôme de direction d’orchestre au Conservatoire d’Antibes sous la direction de Pol Mule.

En 1997 il obtient le diplôme de direction d’orchestre du Wiener Meisterkurse à Vienne (Autriche) dans la classe de Julius Kalmar et se perfectionne avec George Hurst alla Canford Summer School of Music (G.B.) en 1997 et 1998.

Lauréat du Concours Wiener Musikseminar à Vienne en Juillet 1998, le gouvernement autrichien lui offre une bourse d’étude auprès de Erwin Acel, directeur musical de l’Orchestre Philharmonique de Szeged (Hongrie).

Lauréat du Concours de direction d’orchestre organisé par la ville d’Antibes, il dirige l’Orchestre Cannes Provence Côte d’Azur en octobre 1999.En l’an 2000 il est nommé « Maestro Sostituto » e « Direttore Musicale di Palcoscenico » au Teatro Vittorio Emanuele de Messine (Italie) et collabore jusqu’en juin 2007 à toutes les saisons lyriques auprès de chefs tels que Maurizio Arena, Marco Balderi, Fabrizio Maria Carminati, Nicola Luisotti, Andrea Pestalozza, Julian Kovatchev, Andrea Licata, Karl Martin, Niels Muus, G.Gyorivanyi Rath… et de metteurs en scène tels que Daniele Abbado, Melo Freni, Giorgio Barberio Corsetti… A Messine il dirige, entre autres, une nouvelle production de Cosi’ Fan Tutte et de nombreux concerts symphoniques.

Invité à l’Opéra de Nice en qualité d’assistant de Marco Guidarini, Directeur Musical, il a dirigé à plusieurs reprises l’Orchestre Philharmonique de Nice.

Au Teatro dell’Opera Giocosa de Savone il est Chef des Chœurs en 2004.De 2004 à juin 2007 il est choisi par M° Maurizio Arena, Directeur musical et artistique du Teatro Vittorio Emanuele de Messine, comme assistant musical et assistant à la direction artistique.

En Novembre 2006 il dirige l’Orchestra Filarmonica di Torino au Teatro Civico de Vercelli à l’occasion de la finale du 57° Concours International de Chant G.B. Viotti et en décembre 2006, à l’Opéra de Messine, un concert symphonique dédié à la musique française du XXème siècle.

En juin 2008 il est invité au Festival de Musique Sacrée de Nice où il assure la direction musicale d’un concert Gounod/Franck et, en juillet de la même année, dirige la formation de chambre de l’Orchestre Philharmonique de Nice à l’occasion de huit concerts.

Le Festival Lyriquement Vôtre de Vonnas (Ain) l’accueille en 2008 pour La Belle Hélène, Le Nozze di Figaro en 2009 et Die Zauberflöte en 2010.

En 2008 et 2009 il a collaboré, en qualité de chef-assistant, avec l’Opéra de Monte Carlo.

En mai 2009 il a dirigé Il Barbiere di Siviglia de Rossini au théâtre antique de Sabratha en Libye.

Yves Coudray

Yves Coudray débute sa carrière à l’âge de sept ans grâce à Yves Allégret qui le choisit pour incarner le rôle principal de son feuilleton télévisé Graine d’Ortie.

Pendant dix ans, il jouera aux côtés d’acteurs tels que Jean Piat, Pierre Fresnay, Jacques Weber, Carole Bouquet, Jean Carmet… tant à la télévision qu’au cinéma ou au théâtre dans un répertoire allant d’Aristophane à Brecht en passant par Pirandello, Roussin ou Feydeau.

Admis au CNSM de Paris l’année de ses dix-huit ans, Yves Coudray entame dès lors une carrière de chanteur aussi riche que diverse. Sur scène il a interprété plus d’une douzaine d’ouvrages d’Offenbach (dont les rôles principaux de La Périchole, Les Brigands, Le Pont des Soupirs mis en scène par Jean-Michel Ribes et Orphée aux Enfers à Genève dans la production Pelly – Minkovski), mais il sert aussi Mozart, Rossini, Britten, et Massenet. La création contemporaine (Claude Prey, Graciane Finzi, et L’Epouse Injustement Soupçonnée de Valérie Stéphan mis en scène par Jacques Nichet) et la musique ancienne font également partie de son répertoire (Charpentier avec les Arts Florissants, Richafort, Carissimi, Bach ou plus récemment Delalande et Lully avec Le Bourgeois Gentilhomme enregistré à Versailles pour les disques Accord-Universal avec la Simphonie du Marais). Il se produit également en récital et en concert (Davidde Penitente de Mozart, Renard de Stravinsky avec les ensembles Muzicatreize et Erwartung, Les Illuminations et la Serenade de Britten, avec l’orchestre PACA sous la direction de Michel Béroff). Sous l’égide de Jacqueline Robin, il forme, depuis 1995, un duo avec la pianiste Diane Lemoine.

Engagé par les opéras de Genève, Marseille, Bordeaux, Rouen, Nancy, Toulouse, Metz et Lausanne, il participe aussi aux festivals d’Aix-en-Provence, Utrecht, Montpellier et Saint-Etienne.

Depuis quelques années, parallèlement à sa carrière d’interprète, Yves Coudray aborde la mise en scène. Invité régulier du Centre de Formation Lyrique de l’Opéra de Paris pendant cinq ans, il y dirige des extraits des grandes œuvres du répertoire(Werther, Guerre et Paix, Eugène Onéguine…) et y conçoit des spectacles originaux dont Prochain Arrêt mêlant des extraits d’opérette et d’opéras-comiques français, spectacle régulièrement repris depuis. En 2002 il est invité à Colmar pour La Voix Humaine. Il a également enseigné la diction et l’interprétation du répertoire français à l’Université de Peperdine en Californie dans un programme d’été destiné aux jeunes chanteurs américains.

Son parcours de metteur en scène l’a déjà mené au Liceu de Barcelone pour diriger Steven Cole dans son récital Animals Big and Small et à San Francisco, New York et Boston pour la création mondiale de Lamentations and Praises, drame liturgique de sir John Taverner avec l’ensemble Chanticleer et la Handel & Haydn Society of Boston.

Il conçoit également des spectacles musicaux dont : L’oiseau rare, pour Edwige Bourdy, créé au festival d’Avignon puis au théâtre du Ranelagh, mise en scène par Caroline Loeb, et Si tu m’aimes, tant pis pour toi, donné en 2011 au théâtre royal de Versailles et à la salle Gaveau, avec Stéphanie d’Oustrac.

Récemment, Yves Coudray a réalisé une mise en scène d’Orphée aux enfers, la reprise, en co-réalisation avec Renée Auphan, de Manon de Massenet à Nantes et à Angers, une nouvelle production de Manon Lescaut de Puccini et la mise en espace d’Attila de Verdi à l’Opéra de Marseille.

Cet été, il met en scène Bagatelle au Festival Offenbach d’Etretat, dont il est le directeur artistique, et sera cette saison à Marseille pour Un Soir de Réveillon de Raoul Moretti et à Nice, après ses mises en espace de Fidelio et de la Damnation de Faust les saisons passées, pour La Petite Flûte Enchantée.

Opéra Nice Côte d’Azur

4-6 rue Saint-François de Paule 06300 Nice

Renseignements / Réservations 04.92.17.40.79

Réservation en ligne

www.opera-nice.org