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En provenance de Villeneuve-Loubet, direction Antibes, une banderole attire l’oeil. À côté du poste de secours de la Siesta, on peut lire : « Jet à 50 m ».

Sur place, surprise. Pas de scooters de mer mais des bouées, l’autre activité du groupe.

« Vous pouvez payer ici, ensuite, il faut se rendre à notre base nautique de Villeneuve », explique l’un des responsables du site. Pas franchement pratique…

Depuis plusieurs années, les professionnels des activités nautiques n’ont qu’un rêve : ouvrir une location de scooters des mers à Antibes ou Juan-les-Pins. La mairie refuse, même si de nombreux véhicules à moteur passent au large.

« On cause du tort, mais… »

Car à quelques centaines de mètres de la Siesta, vers la Marina, Jet 27 a trouvé la parade. Ici, le domaine appartient à Villeneuve et les scooters voguent sans vagues. Un poil plus loin, Pierre De La Myre Mory, responsable du domaine maritime à la Ville, est inflexible : « Pour nous, c’est difficile de surveiller un littoral de 24 km. À Villeneuve, c’est plus facile. »

Le problème viendrait aussi de la surfréquentation des plages antiboises. « Plus il y a de monde, plus c’est dangereux, insiste Pierre De La Myre Mory. On ne mésestime pas la demande même si on sait qu’on cause forcément du tort à des gens. Il y a des demandes, mais ce n’est pas une minorité qui doit dicter des règles au plus grand nombre. En plus, le plus gros problème, ce n’est pas ce scooter. Si les gens sont raisonnables, il n’y a pas de soucis. Ce qu’il faut gérer, c’est l’accès. Avec un scooter, il y a aussi un 4×4 et une remorque ».

Pour l’heure, il n’y a qu’une exception. Une dérogation a été accordée à un chenal à l’est de la Siesta pour les particuliers qui veulent stationner quelques instants, à la manière d’un dépose-minute à la gare. Sinon, pour les particuliers, il reste toujours les ports antibois.

Les touristes et autres aficionados des scooters des mers pouvaient pourtant, pendant deux ans, se retrouver au port Galice, où un loueur s’était installé, empruntant justement les chenaux du port.

Mais depuis le début de l’été, « il a été remplacé par du kayak qui rentre bien plus dans le concept du développement durable, avec moins de bruit, précise Pierre De La Myre Mory. Ce n’était qu’un essai et l’entreprise a préféré arrêter ».

Romain Schué