L’INP Toulouse s’apprête à former des ingénieurs chinois de haut niveau…

En ouvrant un Institut d’Ingénierie en Chine, l’école affirme son ambition internationale et contribue au développement de son savoir-faire scientifique et pédagogique.

Mai 2011. L’Institut National Polytechnique de Toulouse (via son établissement l’INP- ENSIACET), la Mairie de Tianjin et l’Université de Technologie de Tianjin, signeront le 25 mai prochain un accord donnant naissance à l’Institut d’Ingénierie Sino-Européen spécialisé en génie chimique, informatique et télécoms réseaux ainsi qu’en génie mécanique et industriel. L’Institut verra le jour en 2012 à Tianjin et délivrera, dans un premier temps, 120 diplômes d’ingénieurs par an. Il aura pour vocation principale de reproduire le modèle français des Grandes Ecoles d’Ingénieurs, liant la formation et la recherche, au sein d’une université chinoise.

Depuis plusieurs années, l’INP- ENSIACET tisse des liens avec des établissements chinois et notamment avec l’Université de technologie de Tianjin (TUT). En 2010, pour la première fois, 12 étudiants chinois ont obtenu le diplôme des Hautes Etudes Technologiques (DHET) de l’INP-ENSIACET. Mais l’école ne veut pas s’arrêter là et aujourd’hui souhaite donner une nouvelle impulsion à cette coopération.

Ainsi, le modèle pédagogique type INP- ENSIACET servira de référence pour créer l’Institut Sino-Européen d’Ingénierie à Tianjin, la cinquième plus importante zone urbaine en Chine. « Le modèle des Grandes Ecoles d’ingénieurs à la française intéresse beaucoup les Chinois. Ils y voient un levier pour passer d’une industrie de masse à une industrie dédiée aux hautes technologies tout en s’appuyant sur la recherche », explique Jean Marc Le Lann, directeur de l’INP- ENSIACET.

La signature du projet aura lieu le 25 mai 2011 à Toulouse, en présence de Madame Zhang Junfang, Vice Maire de Tianjin, Yujian An, Vice-President de TUT, Gilbert Casamatta, Président de l’INP Toulouse et Jean Marc Le Lann, Directeur de l’INP- ENSIACET. Ce projet, qui sera une sorte de partenariat privé-public financé par les autorités chinoises, a déjà obtenu l’aval du gouvernement central de Pékin dont la ville de Tianjin dépend directement.

La création de l’Institut résulte notamment de la volonté de l’INP Toulouse d’offrir aux jeunes ingénieurs chinois de nouvelles perspectives professionnelles grâce à la maîtrise des technologies de pointe. La formation au sein de l’Institut mènera vers l’obtention d’un diplôme d’ingénieur ou d’un Master 2.

L’Institut sera opérationnel dans un an et fera partie de l’Université de Tianjin. Les cours seront dispensés par des professeurs chinois et des professeurs de l’INP Toulouse dans le cadre de missions de longue et moyenne durée. Par ailleurs, le nouvel établissement favorisera les échanges au niveau académique (étudiants, techniciens, enseignants et docteurs). La création d’un double diplôme franco-chinois est également à l’étude.

Dans une perspective globale, cette signature s’inscrit dans le cadre de la stratégie internationale de l’INP Toulouse. A l’heure actuelle, l’INP Toulouse compte 8 accords d’échanges avec des Universités chinoises, dont l’Université de Zhejiang, l’Université Jiao Tong de Shanghaï et l’Université de Hong-Kong.