L’UPE 06 présente Cartes sur table 2011 pour une compétitivité équitable

Laurence PARISOT, Présidente du MEDEF

« Nos entreprises n’ont pas les mêmes chances que les autres. Le taux de charge qui pèse sur elles  est plus élevé que presque partout ailleurs et par conséquent leur taux de marge est plus faible que presque partout ailleurs. Tout doit être passé en revue : de la formation initiale à notre système de protection sociale, de la recherche au fonctionnement de l’Etat et au développement des TPE, PME et ETI.

Les progrès accomplis ces dernières années sont réels mais,  face à la force de notre partenaire principal l’Allemagne ou à la vitesse de transformation des pays émergents, ils sont insuffisants.

La compétitivité sera équitable parce que chaque acteur adoptera la PME attitude ; parce que l’investissement dans les nouveaux secteurs porteurs permettra de créer des emplois nouveaux, parce que nos chefs d’entreprise sauront mettre l’homme au cœur de tous nos projets. Au service de cette ambition l’Europe est un atout unique et extraordinaire. Avec elle nous pouvons construire un modèle de croissance équitable, inclusif, et qui in fine permettra l’élévation du niveau de vie de chacun. »

L’UPE 06 présente Cartes sur table 2011 pour une compétitivité équitable

Le 14 Avril 2011, Yvon Grosso, Président du Medef 06 et Président de l’UPE 06, et Bruno Valentin, Vice-président Medef 06 et Vice-président de l’UPE 06, font découvrir à la presse locale « Cartes sur table 2011, pour une compétitivité équitable » édité par le Medef et présenté à la presse par Laurence Parisot en février dernier. Ils ont convié pour étayer les données de ce rapport économique deux chefs d’entreprises  du département :

Philippe Renaudi, Président de TAMA, une des rares entreprises indépendantes de plus de 100 personnes dans le secteur des travaux publics dans les Alpes-Maritimes, évoquera le coût du travail et la concurrence des entreprises étrangères, et  Jean-Olivier Gourdon, Directeur Général adjoint de PAYAN BERTRAND, société de matières premières aromatiques à Grasse, qui réalise 90% de son chiffre d’affaires dans 60 pays du monde, parlera de la compétitivité à l’international.

Philippe RENAUDI PDG TAMA, Bruno VALENTIN Vice-Président UPE 06 et MEDEF 06, Jean-Olivier GOURDON DGA PAYAN BERTRAND et Yvon GROSSO Président UPE 06 et MEDEF 06

Cartes sur table : un diagnostic économique

« Cartes sur table »  édité par le MEDEF tous les deux ans, pose le diagnostic et l’analyse sur l’état économique de notre pays ainsi que de l’Europe.

Le dialogue économique suppose un regard « partagé » sur la réalité du monde et des entreprises avec les grands enjeux économiques et sociaux des mutations en cours. L’objet de Cartes sur table est de présenter de façon aussi simple dans la présentation que rigoureuse dans les indicateurs retenus, les éléments qui fondent les analyses et les propositions du MEDEF. Avec l’exigence de ne pas se tromper sur les défis que l’Europe et la France doivent relever dans un monde où tous les modèles et les recettes qui convenaient aux années 60 ne sont plus adaptés aux conditions des années 2000. C’est pourquoi ils sont en train d’exploser.

Economie et Social sont liés : le renouveau de notre modèle social exige le renouvellement de notre approche économique. C’est le message que Cartes sur table 2011 veut faire passer. Cette édition axée sur le thème de la compétitivité équitable a vocation à être à la base de toutes les réflexions, de tous les débats qui pourront être échangés pendant la campagne pour l’élection présidentielle.

Cartes sur table 2011 : Pour une compétitivité équitable

La crise Mondiale a frappé inégalement dans le monde,

Une consolidation de l’économie mondiale est en cours sur fond de divergences et d’instabilité.

L’année 2009 restera dans l’histoire comme l’année de la 1ère récession de l’économie mondiale enregistrée depuis la 2nd Guerre Mondiale avec un recul du PIB de 0.8%. (lors des chocs pétroliers des 70-80 le PIB mondial ne s’était pas contracté). La production industrielle Mondiale a brutalement chuté de 13% entre le printemps 2008 et le 1er trimestre 2009. Au 3ème trimestre 2010 elle a quasiment retrouvé son niveau d’avant la crise.

En 2010, l’économie mondiale à retrouvé son allant, avec une croissance supérieure à 4%, proche de ses records des années précédant la crise. Cette reprise reste très inégale : les pays émergents atteignent de nouveaux records de production alors que les pays développés peinent à redécoller, notamment en Europe à l’exception de l’Allemagne.

Le décrochage entre l’Europe et les Etats unis s’accentue. Entre le 2ème trimestre 2008 et le 2ème trimestre 2009 le PIB à reculé d’avantage dans la zone euro qu’outre atlantique, et sa remontée jusqu’au 3ème trimestre 2010 à été 2 fois moins vive.

Les risques demeurent d’une déstabilisation de l’économie mondiale.

Accentuation des déséquilibres externes, internes.

Aversion au risque qui retarde la sortie de crise

Exigence d’une véritable convergence des économies de la Zone Euro

Désordre des changes qui fausse la concurrence

Les Entreprises françaises sont fragilisées

La crise a mis à mal une situation déjà éprouvante.

Des marges au plus bas depuis 1985

Très forte dégradation des marges et des profits des sociétés non financières.

Un partage de la valeur ajoutée stable

Si la crise à touché de plein de fouet les entreprises en France, les PME ont particulièrement souffert de la récession. En 2009, l’augmentation des défaillances des entreprises entre 20 et 199 salariés (+36%) a été sans commune mesure avec celle enregistrée pour les entreprises plus petites ou plus grande.

Un socle industriel qui s’érode

La compétitivité continue à s’effriter :

Une demande dynamique dont la France ne tire pas parti

Une hausse du coût du travail qui handicape la compétitivité

Moins de compétitivité, c’est moins de croissance

L’exigence de compétitivité pour tous

Retendre les ressorts de l’activité productive en France

Revenir aux fondamentaux : objectif croissance. Moins de prélèvements pour les entreprises .

La conquête de marchés, dans un monde en crise où la concurrence est intense, suppose des efforts exceptionnels de compétitivité, qui passent par des efforts de marge. Or, comment se battre à armes égales, lorsque les taux de marges sont en France parmi les plus faibles d’Europe ?

Redresser les marges suppose notamment de réduire les prélèvements sur les entreprises, très supérieurs à ceux des grands pays concurrents : en 2008, ils représentaient 26,4% de la valeur ajoutée. C’est comme ci les entreprises en France devaient travailler jusqu’à mi-avril pour payer leurs charges sociales et leurs impôts. En Angleterre, les entreprises travaillent pour elles dès le début mars, et en Allemagne dès la mi-février.

Redresser l’offre compétitive de la France

Concrétiser la nouvelle stratégie industrielle.

Encourager l’entreprenariat et faciliter la transmission.

Investir plus

Miser sur la recherche privée pour stimuler l’innovation

Conforter les  atouts du crédit impôts recherche

Renforcer les fonds propres des PME et PMI

Miser résolument sur les nouveaux gisements de croissance

Faire de l’environnement un levier de croissance et d’emploi.

Ordonner nos choix collectifs à l’exigence de compétitivité globale.

Réhabiliter l’efficacité économique dans toute la politique publique

Réduire la dépense publique pour réduire le déficit

Réduire la dette pour retrouver des marges de manœuvre budgétaires

Opter pour une fiscalité française euro-compatible.

Repenser un nouvel équilibre social

Réconcilier accompagnement social et accompagnement professionnel des exclus du travail

Instaurer un nouvel équilibre intergénérationnel

Penser notre protection sociale dans la durée.

Philippe RENAUDI, Président de TAMA  témoigne

Pour une compétitivité équitable

Les métiers du BTP ne sont pas délocalisables, en effet l’aménagement du territoire ou la construction de logements se réalisent sous nos yeux, dans notre commune, département ou région.

Et pourtant aujourd’hui nous sommes de plus en plus confrontés, surtout dans le milieu de la construction à une concurrence étrangère.

Dans le milieu des TP des Alpes-Maritimes, on retrouve systématiquement dans les marchés publics la concurrence d’entreprises transfrontalières, dés lors,  nos entreprises se trouvent ainsi désarmés face à un nouveau type de concurrence venant d’entreprises dont il est difficile de déterminer les obligations sociales et fiscales au regard du droit des Marchés Publics.

Les collectivités locales attribuent de bonne foi des marchés à des entreprises transfrontalières avec des écarts de prix pouvant varier de 25 à 40 % avec les nôtres. La différence des charges sociales et fiscales entre les entreprises françaises et leurs voisines européennes n’expliquent pas tout.

Nos collectivités n’ont que très peu de moyen pour mener des investigations sur les documents sociaux et fiscaux remis par ces entreprises lors des appels d’offres. Et ne reçoivent que très peu de renseignements voire aucun  des organismes des pays d’origine de ces entreprises.

Pour afficher une telle compétitivité, le droit du travail Français doit subir quelques entorses (la durée du travail ; les salaires minimaux différents d’un pays à l’autre ; la sécurité, santé et hygiène au travail ; la surveillance médicale etc.…)

Pour preuve le document diffusé par email émanant d’une entreprise portugaise qui propose de la main d’œuvre 50% moins chère…

Une autre forme de concurrence déloyale qui touche plus particulièrement les TPE et artisans, est le statut d’auto-entrepreneur, en effet, déjà à plusieurs reprises les instances nationales du BTP ont attiré l’attention des pouvoirs publics sur les effets néfastes de ces dispositions. Jusqu’à 32.000€ de prestations, les auto-entrepreneurs sont exemptés de TVA, charges sociales très allégées et dispose d’une dispense d’immatriculation.

TAMA  RH  EMGC

UN GROUPE FAMILIAL INDEPENDANT

TAMA a été créée le 15 juin 1964 par Antoine RENAUDI. Dès sa création, le siège social était installé à la Grange Rimade à CAGNES SUR MER. Antoine RENAUDI démarrait une activité de transport d’agrégats pour le BTP avec seulement un véhicule poids lourds. Vers la fin des années 60, il orientait la société TAMA vers une activité terrassement en faisant l’acquisition d’une pelle mécanique, l’entreprise comptait moins de 10 salariés. Au cours des années 70, l’Entreprise participe en tant que sous traitante aux chantiers structurant du département des Alpes-Maritimes (routes, adduction d’eau, réseau de télécommunication).

En 1996, Philippe RENAUDI succède à son père. Le groupe emploie en 2011 environ 150 personnes et réalise 23 M€ essentiellement avec les collectivités locales et grandes entreprises.

TAMA groupe est une des rares entreprises indépendantes de plus de 100 personnes dans le secteur des travaux publics dans les Alpes-Maritimes, la plupart appartenant aux grands groupes nationaux (Bouygues, Eiffage, Vinci, Fayat, Véolia, et autres Suez).

En décembre 2010, Philippe RENAUDI a été élu président de la  section des entreprises de Travaux Publics et Routiers des Alpes-Maritimes au seing de la Fédération qui regroupe le Bâtiment et les Travaux Publics du 06 et dont Laurent TROCME est le Président.

  • 1976 que l’entreprise construit ses bureaux ateliers et dépôts dans la zone d’activité de la Campanette et s’y installe définitivement. Elle compte une dizaine de poids lourds et 4 ou 5 engins de terrassement.
  • 1984 l’entreprise réalise un chiffre d’affaires de 20 millions de francs et emploie 30 personnes. Philippe RENAUDI jeune diplômé de l’ESTP intègre la société la même année.
  • 1986, la décentralisation permet aux PME d’accéder plus facilement aux marchés publics, et un nouvel élan est donné à la société TAMA qui obtient ses premiers marchés publics sur les routes départementales.
  • 1996, Antoine RENAUDI cède la direction générale de l’entreprise à son fils Philippe, tout en conservant la Présidence du conseil d’administration. L’entreprise emploie alors 50 salariés et possède un parc à matériel d’une trentaine de poids lourds et 20 engins de terrassements. Et entame une nouvelle activité, les Travaux maritimes.
  • 1997, C’est le rachat de l’entreprise MARIOTTI (30 salariés) installée à Menton depuis 1956 et qui a une activité complémentaire de celle de TAMA, à savoir le génie civil et les ouvrages d’art, cette société avait activement participé depuis sa création aux travaux de construction de l’autoroute Estérel Côte d’Azur.
  • Juin 2003 le besoin de centraliser les services administratifs du groupe pousse à la création d’une société Holding RH détenant l’ensemble des parts sociales des 2 autres sociétés.
  • 2004 EMGC redéveloppe son activité réseau Adduction d’eau potable et eaux usées par l’ajout d’un pôle d’activité canalisations

Depuis 1854, Payan Bertrand, société familiale, explore avec passion le meilleur de la nature pour proposer des ingrédients naturels et des compositions parfumées d’exception.

La société s’est spécialisée dès son origine dans le traitement de matières premières aromatiques locales telles que le jasmin, la rose, la feuille de violette ou le mimosa puis a étendu son expertise aux matières premières d’importation comme le patchouli, la fève de tonka, l’ambrette, le styrax, le benjoin, etc.

Le site historique de l’entreprise est totalement dédié à la production des ingrédients naturels et un vaste plan d’investissement est actuellement consacré à l’expansion des unités de distillation et d’extraction, avec en ligne de mire la création d’une nouvelle usine.

Démontrant une volonté d’amélioration permanente de son outil de production et de son système d’information, la société affiche une croissance régulière de ses effectifs pour répondre à l’ensemble des contraintes réglementaires et environnementales : adoption des normes OHSAS 18001 en matière d’hygiène et de sécurité, formation continue de notre personnel, investissements importants en R&D, amélioration constante des méthodes de production et création d’un service d’évaluation marketing en sont quelques exemples.

Résolument tournée vers l’international avec 90 % de son Chiffre d’Affaires réalisé sur plus de 60 destinations dans le monde, le développement export reste au cœur de notre stratégie par la recherche permanente de nouveaux marchés à explorer.

En 2010, la PME familiale réalise un Chiffre d’Affaires de 18 millions d’Euros en progression de 15 % par rapport à son niveau d’activité avant la crise de 2008.

Notre stratégie à long terme consiste à développer harmonieusement nos activités de fabrication d’ingrédients naturels et de compositions parfumées.

Notre participation aux instances réglementaires internationales sur des sujets d’actualités (allergènes, REACH, etc.) garantit notre réactivité et permet d’apporter à nos clients un service sans faille.

Jean-Olivier GOURDON, de formation expert-comptable, il débute sa carrière chez Pricewaterhouse Coopers. Après 7 ans,  il est coopté par MM. PROAL pour rejoindre le groupe en 1997. Aujourd’hui Directeur Général Adjoint, membre du Directoire, il est plus particulièrement en charge de la stratégie Développement-Finances.