SOSNO SQUATTE L’ANTIQUE

Exposition exceptionnelle de plus de 70 œuvres de Sacha SOSNO

17 octobre 2020 – 28 mars 2021

Visite presse > Vendredi 16 octobre 2020 à 11 heures

En présence de Robert Roux, Adjoint au Maire de Nice délégué à la Culture

Musée d’Archéologie de Nice / Cimiez

160, avenue des Arènes – Nice

Du 17 octobre 2020 au 28 mars 2021, la Ville de Nice vous invite à découvrir l’exposition-événement « Sosno squatte l’Antique » au Musée d’Archéologie de Nice / Cimiez.

Artiste reconnu, peintre, photographe, sculpteur et théoricien de son propre cheminement artistique, Sacha SOSNO fait l’objet de cette grande exposition sur le site antique de l’ancienne cité de Cemenelum. Plus de 70 œuvres sont ainsi présentées in situ, exposées parmi les vestiges romains (mis au jour durant les importantes fouilles archéologiques conduites de 1950 à 1969) et dans les salles du musée.

L’exposition présente la liaison entre l’art contemporain, qui symbolise la création esthétique, et l’art antique, source d’inspiration et représentation d’une mémoire collective. Cette exposition d’envergure dévoile notamment les variations et variantes de la technique de l’oblitération, dont Sacha SOSNO a été l’initiateur et dont le principe est de « Cacher pour mieux voir » : silhouettes figurées par le vide dans des panneaux d’acier rectangulaires de couleur, vides rectangulaires ou carrés dans des sculptures classiques, têtes carrées, personnages plats, assemblages… En squattant l’intégralité du musée et du site archéologique, l’exposition s’inscrit dans cette volonté d’oblitération, de cacher pour mieux montrer. Exposer Sosno pour mieux révéler la beauté de notre patrimoine culturel antique… Cette exposition démontre aussi le lien étroit entre Sosno et l’archéologie et, surtout, l’intemporalité et l’universalité de son œuvre.

Cette exposition, présentée par le Musée d’Archéologie de la Ville de Nice, est donc l’occasion exceptionnelle de redécouvrir toute l’envergure créative du célèbre artiste, sous différentes formes d’expression, dans une réjouissante confrontation par-delà les siècles.

Commissariat de l’exposition : Mascha SOSNO et Bertrand ROUSSEL

Sosno au Musée d’Archéologie de Nice : Le temps des retrouvailles

Alexandre Joseph Sosnowsky, dit Sacha SOSNO, est né en 1937 à Marseille d’un père originaire d’Estonie et d’une mère niçoise. Durant son adolescence, la famille de Sosno s’installe à Nice, plus précisément au Regina, à quelques pas du site archéologique de Cimiez ! Dans cette sublime résidence, qui fut l’hôtel de la reine Victoria, il rencontre Henri Matisse, qui n’est autre que son voisin. Surtout, tout près de là, il y a le jardin des Arènes de Cimiez, qui devient son terrain de jeux. De là, il voit le site de l’antique cité de Cemenelum, qui l’inspire déjà probablement, peut-être même sans qu’il ne s’en rende compte. Ces magnifiques vestiges d’arènes et de thermes, de rues et d’habitations sont certainement à l’origine de sa future démarche artistique et de ses créations à venir. Comment ne pas voir un lien entre ces vestiges qui laissent place à l’imagination, qui dévoilent partiellement la vérité, et les œuvres oblitérées de Sosno dont le principe est de cacher ou de ne révéler qu’une partie de la réalité pour mieux la dévoiler ? Ce site d’une antique cité habitée, désormais devenu musée, Sosno ne cessera de s’en inspirer, disant que, pour lui, l’art et l’architecture ne font qu’un. A tel point qu’il utilisera la ville et l’urbanisme pour rendre l’art accessible à tous !  Notamment, en créant des sculptures habitées, comme la célèbre « Tête Carrée », accueillant les bureaux de la bibliothèque municipale à vocation régionale ou bien encore le « Guetteur ».

Sosno, l’archéologie et la figure antique :  Une longue et intime histoire

Après des études aux Beaux-Arts de Paris, Sosno effectue son service militaire à Toulouse en 1962. Durant cette expérience, après son adolescence passée à côté du site archéologique de Nice Cimiez, il découvre cette fois le plus grand gisement de tombes gallo-romaines en France, en collaboration avec le CNRS, et termine son service militaire en tant qu’archéologue. Ensuite, cette passion pour l’Antiquité ne le quittera pas durant son parcours artistique. Par sa technique de l’oblitération, il représente des personnages emblématiques de l’Histoire pour amener à la reconstruction de notre mémoire collective (Apollon, Poséidon, Vénus ou encore César, entre autres). Il y a aussi le motif de la colonne qu’il utilisera à plusieurs reprises dans des versions oblitérées ou volontairement inachevées pour apparaître tel un vestige de plus. Et pour la création de ses œuvres, Sosno aura souvent recours, tout comme les antiques artistes et artisans, au marbre et au bronze qu’il travaille à l’aide des techniques les plus modernes et qu’il associe régulièrement aux matériaux contemporains, comme l’aluminium et l’acier.

Sosno et son geste artistique emblématique : L’oblitération

En 1967, à la suite de sa formation en filmographie à La Sorbonne, Sosno devient reporter de guerre au Bangladesh, en Irlande et au Biafra, où il côtoie la mort au quotidien. Jusqu’où l’horreur de la réalité peut-elle être montrée ? Comment faire réagir les citoyens du monde sur la vérité sans les choquer ? A son retour en France, il répond à ce questionnement par son geste artistique emblématique, l’oblitération : cacher pour mieux montrer. Cacher l’horreur, cacher la mort, cacher une partie du visible pour mieux dévoiler la vérité. Avec les premières photographies partiellement masquées, il oblitère ainsi notre vision et nous pousse à voir autrement, à stimuler notre imaginaire, à devenir co-créateurs de ses œuvres. Sosno transpose ensuite son concept d’oblitération dans la sculpture et l’architecture à travers le prisme de l’Antiquité. L’importance de sa démarche et de ses créations lui vaudront de collaborer avec les galeries Beaubourg, Marisa del Ré, Marlborough, Guy Pieters. De nombreuses expositions ont présenté ses œuvres aux Etats-Unis (à Miami, West Palm Beach, Sarasota et Tampa), au Centre Georges Pompidou, en Chine, à Monaco, à Nice… Il est également l’auteur de la fameuse « Tête carrée », première sculpture monumentale habitée (26 mètres de hauteur, Nice) et du « Guetteur » (20 mètres de haut, Cagnes-sur-Mer).

Le Musée d’Archéologie de Nice / Cimiez

Ce musée de site est installé sur la colline de Cimiez, ancienne cité antique de Cemenelum, capitale du territoire des Alpes-Maritimes. Ce site archéologique majeur présente les vestiges de trois ensembles thermaux complets (Ier au IIIe siècle), des rues, un quartier d’habitation avec ses boutiques, ainsi qu’un amphithéâtre. S’y trouve également un ensemble paléochrétien constitué d’une cathédrale et d’un baptistère correspondant à une dernière manifestation de la vie urbaine à Cemenelum (à partir du Ve siècle).

Cette exposition est présentée par la Ville de Nice. Elle a été organisée par le Musée d’Archéologie de Nice/Cimiez et Mascha SOSNO, avec Hervé Nys (scénographie du parcours des sculptures), Jean-Claude Fraicher (vidéos et créations visuelles sur le site archéologique de Cimiez) et Robert Matthey (photographies, mise en oeuvre, éditing et scénographie des photographies de l’exposition).

Exposition « SOSNO SQUATTE L’ANTIQUE »

Du 17 octobre 2020 au 28 mars 2021 (sauf les mardis)

Musée d’Archéologie de Nice / Cimiez
160, avenue des arènes
06000 NICE

Téléphone : 04 93 81 59 57
Courriel : musee.archeologie@ville-nice.fr