La médecine esthétique en traitement de « première intention » plutôt que la chirurgie

Pour le Dr Patrick Trévidic, un des trois membres du comité scientifique du congrès F.A.C2f@ce de médecine et chirurgie esthétique de la face, les progrès en matière de produits injectables comme l’acide botulique ou l’acide hyaluronique changent en profondeur l’approche du rajeunissement.

Il préconise une approche « préventive » en se projetant sur le long terme en s’attaquant aux premières rides qui peuvent apparaître entre 35 et 40 ans. En effet, aujourd’hui la médecine esthétique permet de construire une approche ultra ciblée, zone par zone du visage avec des méthodes non invasives à de dosages faibles. Dés lors, dès qu’une personne observe les premiers signes du temps qui passe, il est préférable de consulter immédiatement plutôt que d’attendre plusieurs dizaines d’années lorsque les rides seront plus marquées.

En effet, aux alentours de la quarantaine les rides sont encore peu marquées et profondes. Une injection d’acide hyaluronique, par exemple, faiblement dosée, redonnera du volume et empêchera la ride de se creuser plus profondément. Par la suite, ce premier traitement évitera des injections plus fréquentes et en plus grande quantité, la peau n’ayant pas été « fripée ».

« Bien-sûr, c’est une démarche très personnelle où chacun place le curseur selon ses propres critères » souligne le Dr Trévidic qui poursuit : « ici, il s’agit de construire avec le patient un plan d’accompagnement anti-âge sur le long terme. Nous ne sommes plus dans le rajeunissement mais dans la mise en place d’interventions permettant d’agir et de ralentir les signes du vieillissement. »

Pour une approche personnalisée, le patient amène plusieurs photos de lui à différents âges, souvent la fameuse photo du permis de conduire fait office d’étalon de référence. Il peut également montrer à son médecin des photos de ses parents, la génétique jouant un rôle important comme chacun sait.

Le médecin évalue la rapidité du vieillissement et son évolution. Il questionne également le patient qui lui indiquera quelles sont les marques du temps avec lesquelles il se sent le moins à l’aise – souvent, le sillon nasogénien est désigné car il confère une expression triste.

Le Dr Trévidic précise :

« Nous avons beaucoup de recul sur la pratique et plus particulièrement sur les produits injectables.

Utilisés à l’origine pour traiter les symptômes de certaines maladies du trouble musculaire, de nombreuses études cliniques ont été menées pour évaluer les effets secondaires éventuels.

Elles ont montré l’innocuité des produits y compris sur le long terme. J’insiste toujours sur la sécurité des produits injectés. »

Aujourd’hui les patients en pratiquant assez tôt ces injections cherchent des interventions dont le rendu est naturel ; l’entourage remarquera des traits moins tirés mais ne fera pas le rapprochement avec une intervention médicale.

Les transformations plus importantes à l’aide de pose de prothèses (pommettes, menton,…) ne sont plus d’actualité, la médecine esthétique prend le pas sur la chirurgie.

L’accompagnement du vieillissement se fait en douceur selon les préceptes mondialement reconnus de la « French Touch ».

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