La Cardiologie Interventionnelle a fait beaucoup de progrès ces 20 dernières années. Aujourd’hui grâce à l’imagerie, aux dispositifs médicaux innovants les patients avec des cardiopathies ne restent en moyenne plus que 2 ou 3 jours à l’hôpital. La sécurité sociale ne suit pas encore au niveau du remboursement de ces interventions de pointe mais les hôpitaux tels que le CHU de Nimes souhaitent que leurs patients puissent en bénéficier et puisent ainsi dans leur budget recherche.

L’interlocuteur principal pour cette information est le Pr. Patrick Messner Pellenc President de la Fédération Française de Cardiologie.

Aux avant-postes de l’innovation, le CHU de Nîmes investit son budget recherche pour mettre en oeuvre les avancées thérapeutiques majeures en Cardiologie.

Les patients ont ainsi accès aux thérapies de dernière génération en Cardiologie Interventionnelle, telles que le stent bioresorbable, la fermeture percutanée de l’auricule gauche…

Le CHU de Nîmes annonce avoir effectué deux interventions innovantes en Cardiologie financées par le budget recherche de l’Hôpital.

Première Nationale : Pose d’un Stent Biorésorbable au niveau du tronc Coronaire Gauche

Un patient de 39 ans hospitalisé en urgence au CHRU de Nîmes pour une insuffisance coronarienne instable (syndrome de menace d’infarctus), a pu bénéficier d’une implantation, par l’équipe de Coronarographie du Service, d’un stent biorésorbable au niveau du tronc coronaire gauche. Il s’agit de la première implantation de ce type de stent dans le tronc coronaire gauche en France. Actuellement les lésions situées à ce niveau relèvent souvent d’un traitement chirurgical par pontages coronaires.

La procédure a été réalisée avec le contrôle d’un système d’imagerie intra-coronaire très précis (tomographie à cohérence optique (OCT)) permettant de visualiser et d’optimiser le bon positionnement du stent biorésorbable contre la paroi de l’artère coronaire.

Ce dispositif a la particularité de se dissoudre progressivement dans l’organisme pour disparaître totalement en 24 à 36 mois, permettant une cicatrisation complète de l’artère qui retrouve son élasticité naturelle.

Ces stents constituent une avancée importante en pathologie coronarienne. Ce nouveau dispositif n’est pas encore pris en charge par l’assurance maladie. Le CHRU de Nîmes a prévu le financement de 35 stents biorésorbables pour l’année à venir grâce à son budget recherche et ainsi de faire bénéficier leurs patients d’un accès privilégié à l’innovation thérapeutique.

Première Régionale : Pose d’une prothèse au niveau de l’auricule gauche par voie percutanée.

Une nouvelle intervention a également été effectuée en Juillet dernier par l’équipe de Rythmologie du Service sur un autre patient qui ne pouvait pas recevoir le traitement angicoagulant habituel. Il s’agit de la première régionale de la fermeture percutanée de l’auricule gauche. Elle consiste à amener jusqu’au cœur une prothèse, par la mise en place par voie percutanée, sous contrôle permanent par imagerie et par échographie. L’endoprothèse est déployée à l’entrée de l’auricule gauche, ce qui permet de fermer son orifice.

Cette procédure ne nécessite pas de Chirurgie à cœur ouvert et le rétablissement du patient est très rapide grâce aux ouvertures minimes nécessaires à cette intervention. Celle-ci permet de diminuer le risque de formation d’un caillot sanguin chez les patients ayant une arythmie cardiaque (fibrillation atriale) et chez qui un traitement anti coagulant est formellement contre indiqué. Ces caillots se forment avant tout dans l’auricule gauche d’où l’importance de sa fermeture.

Aujourd’hui en France, 21 centres pratiquent cette intervention et 130 prothèses ont déjà été mises en place. Sur les deux CHU de la région, 20 poses de prothèses de ce type sont envisagées pour l’année à venir.

Le service de cardiologie du CHU de Nîmes a développé une expertise particulière dans les techniques interventionnelles grâce notamment aux équipements d’imagerie médicale de pointe. Constitué d’une salle de coronographie et d’une salle de rythmologie, d’une unité de soins intensifs cardiaques, d’une unité de Surveillance Continue Cardiologique, d’un secteur d’accueil direct en Cardiologie, ainsi que d’une unité d’hospitalisation de 24 lits, le service de cardiologie du CHU de Nîmes a pour vocation la prise en charge globale de l’ensemble de la pathologie cardiaque par des thérapies récentes et innovantes.

En 2013 ce sont 5276 patients qui ont été pris en charge dans ce service avec une durée moyenne de séjour de 2 à 3 jours.

À propos du CHU de Nîmes :

Le CHU de Nîmes dispense des soins de la plus haute qualité à tous ses patients. Il est en mesure de répondre au mieux aux attentes des malades en optimisant leur parcours de soins. Cette amélioration passe par la diminution de la durée de leur séjour à l’hôpital, le raccourcissement des délais d’attente aux urgences, l’extension de la médecine ambulatoire et les alternatives à l’hospitalisation.

Fort de ses finances saines, le CHU de Nîmes a lancé en 2007 dans un vaste programme de développement et d’innovation comprenant : l’acquisition de matériel de pointe, la construction d’un Institut de cancérologie d’un pôle de neurochirurgie, l’ouverture prochaine d’un pôle de Psychiatrie, la restructuration complète du secteur de Médecine Interventionnelle, le déploiement d’un centre de simulation médicale et l’essor de l’hôpital numérique, et un Hôpital universitaire de Rééducation, de Réadaptation et d’Addictologie au Grau du Roi ouvert en 2012

L’établissement a créé un service complet d’aide à la conception et la conduite des projets de recherche de plus de 60 personnes. Cette structure dédiée d’ingénieurs et de techniciens contribue à plus de 1200 publications scientifiques et à la mise en place d’études cliniques.

L’hôpital se consacre aussi à la recherche, avec des structures dédiées menant à plus de 1 200 publications scientifiques et à la mise en place d’études cliniques innovantes.