Une convention de partenariat vient d’être signée, ce jeudi 20 mars 2014 lors des Rencontres Universités Entreprises (RUE) organisées par l’AEF, entre les Sociétés d’Accélération du Transfert de Technologies (SATT), créées dans le cadre du Programme d’Investissement d’Avenir et qui couvrent 144 établissements publics de recherche, et le Comité Richelieu qui fédère 300 Entreprises d’Innovation et de Croissance (EIC) et s’adresse à un réseau identifié de 4000 EIC. Cet accord va permettre de faciliter les relations public/privé dans le domaine de l’innovation et du transfert de technologies.
L’innovation est un enjeu majeur pour la compétitivité de nos entreprises et une composante essentielle des politiques publiques. La recherche publique joue plus que jamais un rôle important en générant des technologies innovantes et des avantages concurrentiels, en particulier pour les PME de croissance dont la survie dépend de leur compétitivité hors coûts.
Le constat de deux mondes qui doivent mieux pouvoir collaborer, échanger et construire ensemble pour contribuer à la réussite économique des PME et ETI.
Une Recherche Publique encore perçue comme difficile d’accès par les PME
De nombreuses PME citent souvent parmi les difficultés rencontrées :
· la complexité de l’organisation de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche en France ;
· la difficulté d’identifier les bons interlocuteurs ou les opportunités technologiques ;
· les risques liés à l’industrialisation d’un procédé, d’un produit ou d’un service issu des laboratoires publics ;
· la complexité juridique, notamment au regard de la formalisation de contrats de recherche, de transfert, ou même d’embauche d’un doctorant en thèse CIFRE.
Des acteurs industriels encore peu impliqués dans le transfert de technologies publiques
A l’inverse, les responsables de la valorisation de la recherche publique française souhaitent améliorer :
· l’identification sur le territoire national et européen des EIC intéressées par un transfert de technologie ;
· la connaissance des attentes et besoins des acteurs industriels en matière d’innovation pour guider en conséquence les choix des maturations technologiques financées par les SATT.
Objectifs : collaborer pour générer des innovations d’avenir, de la création de richesse économique et des emplois en France et en Europe.
Les SATT et le Comité Richelieu s’engagent ainsi dans ce partenariat dans le but de :
· faciliter et accélérer les démarches juridiques entre les EIC et les laboratoires publics ;
· rédiger et partager un guide des bonnes pratiques réciproques ;
· mieux détecter les besoins des entreprises et faciliter leur implication en amont dans des projets de maturation afin d’assurer la pertinence des investissements des SATT au regard de la problématique industrielle ;
· faciliter et accélérer le transfert de ces innovations vers les EIC.
Un plan d’actions a déjà été mis en œuvre avec pour livrables :
· la création d’une base de référence pour des contrats, reflétant des pratiques et conditions équilibrées pour les entreprises comme pour les laboratoires ;
· l’organisation d’appels à projets maturation centrés sur des problématiques issues de groupements de PME et impliquant ces PME aux différentes étapes du processus ;
· la diffusion des offres de technologies, par thématiques, présentant une information claire sur les avantages compétitifs offerts.
« L’ensemble des présidents de SATT se félicitent de cet accord de partenariat avec le Comité Richelieu qui fédère de très nombreuses entreprises de croissance en France. Notre ambition est de pouvoir constituer une source de compétitivité et de croissance pour les entreprises françaises. Pour cela, nos investissements dans la maturation des technologies issues des laboratoires publics doivent répondre à une réelle problématique industrielle. Le travail que nous avons initié avec le Comité Richelieu va permettre de renforcer la pertinence de ces investissements en regard des besoins des entreprises » déclare Nicolas Carboni, Président de la SATT Conectus Alsace et représentant des SATT dans le partenariat avec le Comité Richelieu.
« Gagner en compétitivité hors coûts, gagner des parts de marché grâce à l’innovation sont les enjeux majeurs pour les Entreprises d’Innovation et de Croissance françaises. Se basant sur une recherche d’excellence et un enseignement supérieur de grande qualité, les PME et les ETI ont vocation à produire des innovations qui sont ensuite portées sur le marché mondial par les grands groupes.
Si des progrès réels ont été réalisés au cours des 10 dernières années, ces trois mondes sont encore trop cloisonnés. C’est la raison pour laquelle nous avons initié cette démarche avec les SATT, avec l’ambition de l’élargir rapidement à d’autres acteurs, et de contribuer ainsi à accélérer et à faciliter l’accès de nos PME et ETI aux compétences et innovations issues de la recherche publique française » ajoute Christophe Lecante, Vice-Président du Comité Richelieu et Président de TecKnowMetrix.