FESTIVAL DE DANSE CANNES COTE D’AZUR FRANCE
Retour aux sources pour danser l’avenir !
du 27 novembre au 12 décembre 2021

Sous la direction artistique de Brigitte Lefèvre

Après cette longue parenthèse, l’envie d’être ensemble est d’autant plus forte que nous avons été privés de ces rencontres qui mettent en relation une œuvre et le public.

C’est donc avec une joie et une espérance toute particulières que le festival recevra les spectateurs pour cette édition 2021, afin de fêter la danse et retrouver l’effervescence essentielle de la diversité chorégraphique.

Cette nouvelle édition rassemble 28 compagnies françaises et internationales afin de célébrer la danse dans toute sa créativité.
14 créations dont 4 premières mondiales, 2 françaises et 1 européenne, composent les temps forts de l’événement.

Un projet fédérateur

Premier événement culturel labellisé Côte d’Azur France, le Festival, désormais nommé Festival de Danse Cannes – Côte d’Azur France, poursuit son action fédératrice du tissu culturel azuréen avec les théâtres du territoire.

Chacun a le désir de s’investir au sein de cet événement commun, conçu dans une écoute mutuelle et des échanges féconds : Anthéa (Antibes), Forum Jacques Prévert (Carros), Scène 55 (Mougins), Théâtre de Grasse, Théâtres en Dracénie (Draguignan), Théâtre La Licorne (Cannes), Théâtre National de Nice et, un nouveau partenaire en 2021, le Théâtre intercommunal Le Forum (Fréjus).

Le Festival, à travers ses partenariats, a la volonté d’ouvrir la danse à un large public et d’aider à la circulation des spectateurs sur le territoire, avec des navettes entre les salles de spectacles, une politique tarifaire coordonnée et adaptée à chacun.

Permettre l’accès à la culture au plus grand nombre en multipliant des actions de sensibilisation et des ateliers pratiques, des master classes dispensées par des danseurs ou chorégraphes programmés…font partie
de la philosophie de la manifestation et s’inscrivent dans le cadre de la politique 100% EAC mise en place par la Ville de Cannes.

Les femmes à l’honneur

Brigitte Lefèvre a souhaité présenter sa quatrième et dernière édition, sous le signe du quatrième élément, la terre. En témoigne la femme puissante et volcanique, qui figure sur l’affiche du festival.

Cette danseuse de la Martha Graham Dance Company résume à bien des égards la ligne éditoriale de cette manifestation qui consacre une large place aux femmes, et particulièrement à ces pionnières qui ont fortement contribué à l’invention de la danse moderne et contemporaine en enracinant leur gestuelle dans le sol.

En ouverture, le Festival reçoit la Martha Graham Dance Company de New York, une date unique en France en cette année qui marque le 30e anniversaire de la disparition de cette figure de la danse moderne américaine.

Cependant, cette édition veut aussi rassembler :

toutes les tendances de la danse dans un tour d’horizon qui embrasse toute son histoire :

de l’avènement du ballet romantique avec La Sylphide, à l’émergence de jeunes chorégraphes comme Balkis Moutashar, Eugénie Andrin, en passant par des artistes incontournables comme Carolyn Carlson, Régine Chopinot, ou la création de Honji Wang avec trois interprètes, trois femmes, chacune incarnant des cultures distinctes.

C’est aussi l’occasion de mettre en valeur des danseuses-chorégraphes remarquables qui s’appellent Louise Lecavalier, Bintou Dembélé, Rocío Molina ou une interprète aussi exceptionnelle que Marthe Krummenacher dans le solo Janet on the Roof de Pierre Pontvianne.

En forme de clin d’œil, la compagnie brésilienne Mimulus, revisite les danses de salon sur les musiques de films de Pedro Almodóvar qui a si bien magnifié les femmes dans ses œuvres.

Quant à Salim Mzé Hamadi Moissi, il s’inspire dans son œuvre Massiwa (Les Îles), de la société matriarcale comorienne dont il est originaire et qui est l’une des rares à exister.

La Plateforme Studiotrade, orchestrée en partenariat avec Eric Oberdorff, mettra aussi à l’honneur les femmes chorégraphes issues de la scène chorégraphique indépendante européenne en présentant leurs œuvres sous forme de showcases et de projection de courtsmétrages.

En plein essor, la danse à l’écran fera d’ailleurs l’objet d’une masterclass spécifique avec l’invitation de Pedro Sena Nunes, réalisateur et co-directeur du Festival InShadow (danse & cinéma) à Lisbonne.

Les précurseurs d’hier vus par ceux d’aujourd’hui

Le Festival suscite des croisements qui font se côtoyer les précurseurs d’hier et ceux d’aujourd’hui : Jérôme Bel propose un portrait d’Isadora Duncan, figure iconique de la danse moderne, Dominique Brun recrée des œuvres légendaires de Bronislava Nijinska et Vaslav Nijinski (Les Noces, Le Sacre du printemps) dont un Bolero avec François Chaignaud. On pourra aussi avec le Malandain Ballet Biarritz, au cours de la même soirée, découvrir une nouvelle version du Sacre du printemps recréé par Martin Harriague, tandis que Thierry Malandain donnera sa vision de L’Oiseau de Feu initialement signé par Michel Fokine.

Dans la continuité passé/présent, le CCN Ballet de Lorraine confronte la radicalité de Merce Cunningham et celle de Maud Le Pladec.

Un festival en prise avec les défis de notre monde

Cette édition comprend également les créations d’artistes qui réfléchissent à l’état et aux préoccupations de notre monde actuel qu’il s’agisse de l’environnement – comme Planet [wanderer] du chorégraphe Damien Jalet et plasticien Kohei Nawa, Kantus de Système Castafiore – ou des crises que nous traversons comme les pièces Breathe, Breathe ! d’Eugénie Andrin, NOW de Sébastien Ly et All I need de Edouard Hue.

Brigitte Lefèvre a ainsi passé commande pour le festival à deux jeunes chorégraphes qui présenteront leurs dernières pièces en Première mondiale : le duo Kernel de Pierre Pontvianne et All I Need dernière création de ce jeune chorégraphe franco-suisse Edouard Hue.

Enfin, certains s’attachent à des pensées plus spirituelles où la source musicale joue un rôle majeur : c’est le cas d’Offrande de Mié Coquempot, Bruno Bouché et Béatrice Massin, ou de Sottovoce de la compagnie Linga.

Le dynamisme de la jeunesse et de la création régionale

Le festival est particulièrement attentif au dynamisme des jeunes chorégraphes de la région et soutient les créations d’Eugénie Andrin, Balkis Moutashar et Sébastien Ly qui toutes, portent un regard sur notre monde avec l’acuité de leur génération.

Des œuvres spécialement à destination de la jeunesse seront présentées : une création jeune public de Kaori Ito, en partenariat avec le Théâtre La Licorne, scène d’intérêt nationale « Art, Enfance et Jeunesse » et le projet 8M3, une initiative de KLAP, Maison pour la Danse dirigée par Michel Kelemenis. Il s’agit de soli, créés autour de la métaphore du confinement pouvant se danser partout, qui investiront les collèges et lycées cannois pour susciter la rencontre entre les élèves et les interprètes chorégraphes.

Le partenariat fort noué entre le festival et le Pôle National Supérieur de Danse, dirigé par Paola Cantalupo marque cette année le 60e anniversaire de l’Ecole Supérieure de Danse Rosella Hightower et sera l’occasion de rendre un hommage, à travers la présence du Cannes Jeune Ballet, à cette personnalité du monde de la danse qui a tant œuvré pour la transmission
de l’art chorégraphique à Cannes.

Sensibilisation à l’art chorégraphique

Au-delà de la programmation des spectacles, des expositions enrichissent cette édition 2021.

L’une, consacrée à Rosella Hightower dans le cadre du 60e anniversaire de la fondation du Centre de danse International Rosella Hightower, l’autre sur l’esthétique et l’imaginaire luxuriant de Système Castafiore. À l’image de la précédente édition, un parcours cinéma, des rencontres, des conférences, un colloque thématique, en partenariat avec la section danse de l’Université Côte d’Azur, et un séminaire autour de la transmission d’œuvres chorégraphique sont proposés. Tous ces dispositifs permettent d’approfondir ses connaissances ou envisager de nouvelles approches de la danse.

Pour sa quatrième et dernière édition, Brigitte Lefèvre a imaginé un festival foisonnant tant au niveau du nombre d’œuvres présentées, de leur diversité, que des rendez-vous ouverts à tous les publics.

Un festival en prise avec les défis actuels de notre société dans toutes leurs problématiques qui propose de magnifier la beauté et la fragilité de notre monde.

https://www.festivaldedanse-cannes.com