NIMES : MUSEE DE LA ROMANITE

cycle de programmation
« place(s) des femmes »

« Place(s) des femmes : comment le rôle des femmes dans
l’Antiquité peut éclairer la société d’aujourd’hui et de
demain ? »
est une programmation éclectique de conférences,
visites et animations qui permettra au public de poursuivre la
réflexion engagée dans l’exposition, pour interroger les places
des femmes hier et aujourd’hui.

Le Musée de la Romanité propose d’aborder ce sujet en partant
de son ADN, l’archéologie, mis en échos avec d’autres disciplines :
philosophie, anthropologie, droit, théâtre, rap, sociologie, etc.

Il s’agit notamment de s’appuyer sur des études récentes de
l’archéologie de genre et dissiper certains clichés sur les rôles des
hommes et des femmes à l’Antiquité.

De cette manière, le musée apporte un regard complémentaire sur
des sujets de société et s’inscrit au cœur de ces grands débats, à la
lumière d’une forme de pensée antique.

Des conférences d’envergure nationale et internationale

Les femmes de la Rome impériale : entre tradition et innovation
— Novella Lapini

La tradition romaine propose une image féminine idéale qui
ne change jamais : la dame romaine est toujours décrite dans
les sources historiques comme épouse et mère — c’est à dire
« matrona » chaste et dévouée à sa famille, dédiée à l’éducation
des enfants et au filage de la laine.

Cependant, l’évolution des mœurs et la possibilité accordée aux femmes d’hériter et d’accéder à une éducation souvent de haut niveau modifie leur position sociale et crée une profonde contradiction entre la représentation
idéale et le mode de vie féminin à partir de la fin de la République.

Une contradiction qui est aussi à la base des nouvelles possibilités
d’action qui s’ouvrent aux femmes de l’élite.

Novella Lapini (Italie) — Commissaire d’exposition, Galerie des Offices (Florence). Docteur de Recherche en Histoire du Monde Ancien (Université de Rome-la Sapienza), collaboratrice au sein du Département d’Archéologie et d’Histoire de l’Art de la Galerie des Offices.

Spécialisée en épigraphie et sur la condition féminine à Rome
Jeudi 11 novembre — 11h
Auditorium du Musée de la Romanité

La citoyenneté des femmes de l’Antiquité : une forme méconnue
de participation aux affaires de la Cité — Violaine Sebillote


En ciblant les citoyennes des cités grecques, cette conférence
vise à mettre en lumière leur manière à elles d’être citoyennes.

Ce faisant, elle ouvre des perspectives sur la notion de
citoyenneté qui ne peut plus se réduire à la participation aux
assemblées législatives ou au statut d’électeur et d’éligible :

Violaine Sebillote — Professeure d’histoire ancienne à l’Université Paris 1 PanthéonSorbonne, membre de l’unité de recherche

Anthropologie et Histoire des Mondes

Antiques à Paris. Membre du Conseil scientifique de l’Institut du Genre (CNRS)

Samedi 20 novembre — 17h
Auditorium du Musée de la Romanité

la participation aux rituels collectifs, l’accès à la propriété,
aux richesses, aux honneurs, etc., étaient des marques tout aussi
signifiantes de la citoyenneté.


De même, le droit de vote ne constituait qu’un privilège parmi tous ceux qui distinguaient les citoyennes et les citoyens étrangers au corps civique.

Le nouveau Museo Arqueológico Nacional. Un pari décidé pour la
visibilité de la femme dans l’Histoire — Margarita Moreno Conde


L’inclusion de la visibilité des femmes est devenue l’un des axes
transversaux du discours muséographique du Museo Arqueológico
Nacional, aussi bien dans le choix du langage que dans celui des
pièces ou des recours multimédias.

Le musée a mis en place toute une série d’activités scientifiques et de vulgarisation visant à donner aux femmes la place qui leur est due au cours de l’Histoire et à les tirer de l’ombre.

Margarita Moreno Conde (Espagne) Conservatrice du Département des
antiquités classiques du Musée Archéologique National (Madrid), docteur
en archéologie classique de l’université de Friburg (Suisse)

Mardi 14 décembre — 18h30
Auditorium du Musée de la Romanité

Ni putes ni soumises : le statut de la femme dans les sociétés
celtiques et gauloises (VIIIe-Ier s. av. J.-C.) — Laurent Olivier


Quel rôle ont les femmes dans les sociétés celtiques et gauloises
précédant la romanisation ? Les observateurs gréco-romains sont
stupéfaits de découvrir en Gaule un monde où, entre les hommes
et les femmes, la répartition des tâches – et par conséquent des
statuts – fonctionne « à l’inverse » de ce qu’ils connaissent chez
eux.

En Gaule, non seulement les femmes sont financièrement
autonomes, mais elles participent également aux affaires publiques,
dont les plus importantes.

De son côté l’archéologie révèle l’existence de femmes puissantes, qui règnent, telles de véritables souveraines, sur les sociétés celtiques et gauloises.

Et si l’image volontiers archaïque répandue par les sociétés gréco-romaines sur le monde celtique et gaulois masquait des formes d’émancipation
des femmes largement inconnues dans le monde méditerranéen ?

Laurent Olivier — Conservateur en chef du patrimoine, responsable des collections d’archéologie celtique et gauloise du musée d’archéologie nationale de Saint-Germainen-Laye

Mardi 18 janvier — 18h30
Auditorium du Musée de la Romanité

La question du genre en archéologie classique
— Isabelle Algrain

Alors que les premières approches féministes dans le domaine
de l’archéologie – phénomène essentiellement angloaméricain et
scandinave à ses débuts – ont été publiées voilà maintenant une
cinquante d’années, il est indubitable que l’archéologie du genre
a mis beaucoup plus de temps pour s’implanter en France.

Depuis une décennie, on assiste toutefois à l’éclosion de ce champ de recherche dans le monde francophone.

Mais qu’est-ce que l’archéologie du genre ?

Isabelle Algrain (Belgique) — Docteure en Histoire, arts et archéologie de l’Université libre de Bruxelles et titulaire d’un master de spécialisation en études de genre, collaboratrice scientifique au Centre de Recherches en Archéologie et Patrimoine de l’Université libre de Bruxelles

Mardi 8 février — 18h30
Auditorium du Musée de la Romanité

Loin de s’intéresser uniquement aux femmes et à leur place dans les sociétés anciennes, l’archéologie du genre ambitionne de reconstruire les rapports sociaux de sexe dans les sociétés anciennes sur base de la culture matérielle.

Cette conférence présente la genèse et les objets d’étude de l’archéologie du genre tout en abordant des exemples concrets qui permettent d’éclairer
les apports de cette approche, principalement au travers de l’analyse
de contextes funéraires et d’exemples tirés de l’iconographie de
l’Athènes archaïque et classique

Le travail des femmes dans l’Empire romain — Sophie Mano et
Ludivine Capra (sous réserve)

Le mythe de la virilité, un piège pour les deux sexes.

Réinventer les masculinités pour la cause des hommes et pour l‘avenir du féminisme — Olivia Gazalé

Et si, comme les femmes, les hommes étaient depuis toujours
victimes du mythe de la virilité ? De la préhistoire à l’époque
contemporaine, une passionnante histoire du féminin et du masculin
qui réinterprète de façon originale le thème de la guerre des sexes.

Pour asseoir sa domination sur le sexe féminin, l’homme a, dès les
origines de la civilisation, théorisé sa supériorité en construisant le
mythe de la virilité.

Un discours fondateur qui n’a pas seulement postulé l’infériorité essentielle de la femme, mais aussi celle de l’autre homme.

Olivia Gazalé — Philosophe et cofondatrice des Mardis de la philo. Auteure du Mythe de la virilité, un piège pour les deux sexes.

Jeudi 24 mars — 18h30
Auditorium du Musée de la Romanité

Clôture du cycle
Journée hommage à Gisèle Halimi

Conférence croisée sur l’évolution du droit pour les femmes dans
l’Antiquité romaine et au XXe et XXIe siècles.» Antiquité : éléments

de contexte ayant permis des avancées dans les droits des femmes —
Raffaella Gafà»
XXIe siècle : grandes étapes du droit des femmes, et application concrète des lois et droits par la Justice — Zoé Royaux

Modérateur des conférences croisées : Arnaud Chaigneau,
directeur marketing et communication de MoHo, entreprise qui
mobilise des collectifs autour de sujets d’impacts positifs et
structurants du XXIe siècle dont fait partie la question des places
des femmes.

Zoé Royaux — Avocate pénaliste et porteparole de la Fondation des femmes.
Raffaella Gafà — Chargée d’étude au Musée de la Romanité à Nîmes


Samedi 26 mars
Auditorium du Musée de la Romanité

visites guidées

« Portraits de femmes romaines » — En lien avec l’exposition
Les femmes représentent « la moitié de l’humanité », pourtant
on ne parle presque jamais d’elles dans les cours d’histoire.

Cette visite propose de remédier à cela à travers une plongée au cœur
de l’histoire des femmes sous l’Antiquité.

Quels sont leurs statuts ?

Leurs rôles et fonctions ? Comment sont-elles représentées ?

D’hier à aujourd’hui, de l’impératrice à la danseuse, la place des
femmes dans la société romaine se révèle à travers les collections
du musée.

En novembre — 14h30
Jeudi 11 Samedis 13, 20 et 27
Dimanches 14, dimanche 21 et 28
En décembre — 14h30
Samedis 4, 11 et 18
Dimanches 12 et 19— 11h
12€ (plein), 9€ (réduit), 4€ (adhérent)
Durée : 1h30

« Déesses, au-delà du genre »
Une déesse n’est pas une femme… Le statut divin l’emporte sur le
genre et les fonctions attribuées aux dieux et aux déesses ne sont
pas systématiquement déterminées par l’organisation du panthéon
en féminin/masculin.

Les déesses, aussi nombreuses que les dieux et aussi puissantes, vont à la guerre et participent au même titre que leurs homologues masculins à la vie politique de l’Olympe.

Oubliez vos idées reçues sur l’Antiquité et venez découvrir ces déesses aux
multiples facettes.

Dimanches 21 et 28 novembre — 11h
12€ (plein), 9€ (réduit), 4€ (adhérent)
Durée : 1h30

projets scolaires
« Le Rap c’est pas pour les meufs ? »

Visite de l’exposition et conférence croisée pour confronter le « mythe de la virilité » hérité de l’Antiquité aux codes virils dans le rap, afin de déconstruire les stéréotypes liés au rap et sensibiliser aux questions d’(in)égalités entres les femmes et les hommes.

Avec Olivia Gazalé, Keivan
Djavadzadeh, l’association Da Storm, l’association Les Culottées, du Genre Humain, et Paloma, Scène de Musiques Actuelles de Nîmes Métropole, auprès de classes de lycéens de la Région Occitanie
Vendredi 25 mars

Théâtre « Mythes et jupes » par la Cie Candide
Un récit à voix haute où le conteur divague à tout va sur le mythe
d’Aphrodite, évoquant et interrogeant les regards portés sur le corps
féminin. En contant le portrait et le parcours de l’emblématique
déesse grecque, l’artiste révèle comment, aujourd’hui encore, une
femme peut être rendue coupable d’être belle, libre et désirable.

Visite de l’exposition et pièce de théâtre, auprès de classes de lycéens engagés dans des projets sur le genre
Lundi 7 mars

Visite guidée « L’Antiquité au féminin »
Une plongée au cœur de l’histoire des femmes sous l’Antiquité
romaine. Visite de l’exposition temporaire avec une incursion dans
les collections permanentes du musée.

Du CE2 au post-bac
Durée : 1h

Visite guidée et ateliers philosophie pour les collégiens Projet expérimental : à partir de la visite guidée « L’Antiquité au féminin »
les animatrices proposeront aux enfants un atelier philo sur le thème de l’égalité ou de la différence.

Avec le collège le Vignet de Calvisson (6ème et 3ème) et l’association Grandir

Pas à Pas qui organise des ateliers de philosophie pour les enfants et les
adolescents

l’exposition hors les murs

Musée des Beaux-Arts de Nîmes : visites guidées, ateliers adultes
et enfants, et conte


Les femmes sont source d’inspiration pour les peintres et les
sculpteurs.

Leurs histoires, écrites par les hommes, sont souvent transformées en récits mythiques ou dramatiques.

Des études récentes tendent à rétablir leurs vérités. Découvrez ou redécouvrez Lucrèce Borgia, Cléopâtre, Elisabetta Sirani et bien d’autres femmes lors de ces visites guidées au Musée des Beaux-Arts.

De novembre 2021 à mars 2022
Programme détaillé à retrouver sur
www.museedelaromanite.f

Muséum d’Histoire naturelle : événement les « Elles de la
Science »


Les femmes sont toujours minoritaires dans certains domaines
scientifiques.

Heureusement, les barrières tombent et les a priori autour du sujet changent. Pour susciter des vocations scientifiques chez les filles, rencontres en face à face avec des femmes scientifiques au cursus passionnant qui partageront leurs expériences de vie et leurs métiers.

Scolaires : jeudi 10 et vendredi 11 mars
Tout public : samedi 12 mars
Entrée libre de 11h à 18h

Carré d’Art Musée d’Art contemporain : visites guidées et
conférences sur la place des femmes dans l’art contemporain


Deux expositions au programme dont l’une rassemblant Etel Adnan
et Suzann Frecon, des conférences et des visites guidées « Femmes
invisibles » : dans le cadre de l’exposition Suspension Stillnes, visites
axées autour de la thématique de la place des artistes femmes
dans l’art contemporain, en insistant sur les carrières artistiques
de chaque artiste présentée et aux difficultés liées à leur sexe
rencontrées aux cours de leurs carrières.

Programme détaillé à retrouver sur
www.museedelaromanite.fr

Nîmes Tourisme

De ruelles en places, de l’Antiquité à nos jours, une visite sur les
traces de femmes nîmoises ou ayant des liens forts avec la ville :
princesse, architecte, médecin, auteur, chanteuse ou encore simple
ouvrière…

L’occasion de découvrir l’ouvrage original le plus ancien de la bibliothèque de Nîmes, daté du Xe siècle : le manuscrit de la princesse Duhoda !

Samedi 27 novembre et mardi 8 mars — 14h30
Rendez-vous à l’Office de Tourisme

Cinéma le Sémaphore : projections de films et débats
Radioactive de Marjane Satrapi / Museum d’Histoire Naturelle
Louise Bourgeois : l’araignée, la maîtresse et la mandarine de Amei
Wallach et Marion Cajori / Carré d’Art – Musée d’art contemporain
Portrait de la jeune fille en feu de Céline Sciamma / Musée des Beaux-Arts
Agora d’Alejandro Amenabar / Musée de la Romanité Be natural, l’histoire cachée d’Alice Guy-Blaché de Pamela B. Green / Cinéma Le Sémaphore

Programme détaillé à retrouver sur
www.museedelaromanite.fr