FONDATION JEROME SEYDOUX PATHE PROGRAMME 2021

JULIEN DUVIVIER
En ciné-concert

Rétrospective Julien Duvivier, l’Ingénieux poète
Du 25 août au 21 septembre à la Fondation Jérôme Seydoux-Pathé
Salué par Jean Renoir, admiré par Ingmar Bergman mais décrié par les
« Jeunes Turcs » des Cahiers du Cinéma, le cinéma de Julien Duvivier ne laisse personne indifférent.

Du 25 août au 21 septembre 2021, la Fondation Jérôme Seydoux-Pathé revient sur la carrière du cinéaste qui révéla Jean Gabin.

© Christian Duvivier

« Si j’étais architecte et devais construire un monument du cinéma, je placerais une statue de Duvivier au-dessus de l’entrée.
Ce grand technicien, ce rigoriste était un poète. » Jean Renoir

Il voulait devenir comédien et a été cinéaste. Julien Duvivier prend une caméra à l’âge de 23 ans et ne la lâchera plus.

De 1919 à 1930, il réalise 22 films muets. Quatorze d’entre eux seront mis en lumière par la Fondation Jérôme Seydoux-Pathé.

Œuvres rares à la mise en scène exceptionnelle, ces pépites du septième
art seront accompagnées au piano par les musiciens issus de la classe d’improvisation de Jean-François Zygel (Conservatoire National
Supérieur de Musique et de Danse de Paris).

C’est après la Grande Guerre que Julien Duvivier entreprend l’écriture, la réalisation et le montage de son premier long métrage : Haceldama (1919).

Esthétiquement, le film a l’ambition d’un western américain magnifié par les paysages de la Corrèze. Témoignage d’une profonde sensibilité pour les
prises de vues en plein air, le premier film de Duvivier atteste d’une importance particulière accordée aux scènes d’extérieurs qui deviennent alors un élément dramatique central.

En 1922, il écrit le scénario de son nouveau projet tourné à Nice et ses alentours. Le Reflet de Claude Mercoeur (1923) explore le thème du double que Duvivier revisitera et déclinera tout au long de sa carrière. À sa sortie, le film est un véritable succès et marque le départ de nombreuses
collaborations entre le cinéaste et l’acteur Gaston Jacquet.

L’année suivante, Julien Duvivier réalise Credo ou la Tragédie de Lourdes.
Il se rend in situ pour filmer les lieux saints et va même jusqu’à reconstituer une scène de pèlerinage dans les rues de Nice.

Suivront L’Agonie de Jérusalem (1927) dont quelques scènes, par souci d’authenticité, ont été réalisées en Palestine, et La Vie miraculeuse de Thérèse Martin (1929) d’après le récit de Sainte Thérèse de Lisieux, béatifiée et canonisée en 1925.

Réalisateur prolifique et éclectique, il coréalise avec Henri Lepage l’un des premiers documentaires sur le cinéma depuis ses origines (La Machine à refaire la vie).

Ensemble, ils le complèteront au fil des ans en ajoutant des extraits de films plus récents jusqu’à sa sonorisation en 1933, avant qu’Henri Lepage opère un remontage dans les années 1940. Cette dernière version sera montrée lors de cette programmation.

En 1925, Lepage est nommé assistant sur l’adaptation cinématographique de Poil de Carotte. Oscillant entre perfidie et sensibilité, cette œuvre littéraire s’accorde à l’univers de Duvivier, qui en réalisera deux versions, l’une muette et l’autre parlante.

Dans la première, programmée dans ce cycle, il modifie quelque peu la trame initiale du récit, innove et propose des cadrages audacieux dont une déclinaison de champ-contrechamp.

Dans Le Mariage de Mademoiselle Beulemans (1927) – satyre de la société bruxelloise – et Le Mystère de la Tour Eiffel (1928), le cinéaste s’essaye au registre de la comédie. Parodiant les serials d’aventures, il met à l’honneur dans ce dernier la vedette de music-hall Félicien Tramel.

En 1930, Julien Duvivier transpose Au Bonheur des Dames d’Émile Zola et c’est l’actrice allemande Dita Parlo qui prête ses traits à Denise Baudu, nouvelle recrue d’un grand magasin parisien.

Tourné en grande partie dans les Galeries Lafayette, le cinéaste capture des plans d’un Paris effervescent en dissimulant une caméra qui lui permet de suivre l’arrivée de Denise à la capitale depuis la Gare Saint-Lazare.

À l’avènement du cinéma parlant, Julien Duvivier s’approprie les nouvelles méthodes liées à cette révolution technique.

Entouré de fidèles, comme Armand Thirard, directeur de la photographie de nombreux de ses long métrages muets, Duvivier continue d’explorer la complexité du langage cinématographique et, ainsi, de sonder l’âme humaine avec mélancolie (La Fin du jour, 1939) et noirceur (Voici le temps des assassins, 1956).

Également au programme : L’Homme à l’Hispano (1926), Le Tourbillon de Paris (1928), La Divine croisière (1929) et Maman Colibri (1929).

Et aussi

Dans le cadre des Cinémathèques Pathé :

La Fin du jour de Julien Duvivier
Séance présentée par Philippe Morisson le mardi 7 septembre à 19h
La Femme et le Pantin de Julien Duvivier
Séance présentée par Tessa Pontaud le mardi 14 septembre à 19h
Voici le temps des assassins de Julien Duvivier
Sera présenté le mardi 31 août à 19h

La Fondation Jérôme Seydoux-Pathé présente sa prochaine exposition :
Autour d’Eiffel Du 25 août au 2 octobre 2021

En parallèle à la sortie prochaine du film Eiffel de Martin Bourboulon, avec Romain Duris et Emma Mackey, la Fondation Jérôme Seydoux-Pathé présente, du 25 août au 2 octobre, une exposition consacrée à la Tour Eiffel.

L’engouement médiatique que le monument suscita dès son édification a été relayé par le cinéma qui en fit une icône.

Plus haut édifice du monde à son inauguration en 1889, la Tour de Gustave Eiffel devient une attraction populaire dès sa présentation à l’Exposition Universelle.

Journaux populaires et scientifiques, publicités en couleurs, chansons, photographies en tout genre montrant aussi bien les ouvriers au travail que les édifices de l’Exposition…, nombreux sont les médias et les supports qui la reproduisent et s’en inspirent comme un gage de nouveauté et d’originalité.

L’édifice est une prouesse technique.

Elle a marqué les contemporains et a assis la célébrité d’Eiffel dont les réalisations et la modernité des techniques étaient déjà connues grâce à des édifices aussi variés que des ponts, des gares, des observatoires et la structure de la Statue de la Liberté.

Mais la Tour est aussi conçue dans le bouillonnement d’innovations qui
permettent par exemple l’enregistrement du son et la photographie instantanée. Cette effervescence annonce le développement des loisirs, et même du cinéma. La Tour Eiffel est contemporaine du phonographe et des spectacles de Buffalo Bill !

Au début du XXe siècle, intégrée au paysage urbain, la Tour Eiffel apparaît dans les films muets tournés en plein air dans Paris (La Course à la perruque, Belphégor).

Puis, de Monsieur Taxi à Taxi 2, elle est un décor qui symbolise la ville aux yeux des spectateurs du monde entier.

Elle inspire de nombreux metteurs en scène, de René Clair à Alain Resnais, jusqu’aux studios américains qui l’intègrent comme un motif dans les comédies musicales (Funny Faces).

Elle autorise les scénarios les plus fantasques et les films catastrophes (Mothra, Avril et le monde truqué).

L’exposition qui se tiendra du 25 août au 2 octobre réunit une centaine de documents iconographiques de la Fondation Jérôme Seydoux-Pathé et de collections privées.

Elle présentera exceptionnellement des costumes, des maquettes et des photographies du film Eiffel de Martin Bourboulon.

Fondation Jérôme Seydoux-Pathé
73 avenue des Gobelins, 75013 Paris
www.fondation-jeromeseydoux-pathe.com

Tarifs :

Billet couplé 1 séance de cinéma + accès aux espaces d’exposition :
Tarif plein : 7 € ; Tarif réduit : 5,50 € ; Moins de 14 ans : 4,50 €
Tarif partenaire (pour les abonnés du Libre Pass de la Cinémathèque française et le CinéPass Pathé Gaumont) : 4 €
Carte 5 places valable 3 mois : 20 €
Carte 5 places à retirer sur place

La Fondation Jérôme Seydoux-Pathé célèbre le cinéma muet hongrois
CLASSIQUES DU CINÉMA MUET HONGROIS


Carte blanche à l’Archive Nationale de Hongrie
Du 22 septembre au 12 octobre à la Fondation Jérôme Seydoux-Pathé

Du 22 septembre au 12 octobre 2021, la Fondation Jérôme Seydoux-Pathé braquera ses projecteurs sur les grands classiques de la période
muette du cinéma hongrois.

Quatorze œuvres composeront ce cycle cinématographique inédit, entièrement accompagné au piano par les pianistes issus de la classe d’improvisation de Jean-François Zygel (Conservatoire National Supérieur de Musique et de Danse de Paris).

Dès ses débuts, l’industrie du film en Hongrie connaît un développement intense et accède à une renommée internationale.

Hélas, bien que près de 600 films soient produits durant cette période, peu ont été retrouvés, contrairement à d’autres filmographies nationales plus complètes. Cependant, les quelques œuvres sauvegardées illustrent parfaitement la qualité artistique et technique qui caractérisait cette époque.

Un des premiers intérêts de cette sélection est que l’on y découvre l’œuvre balbutiante de réalisateurs qui poursuivront par la suite de grandes carrières internationales.

L’Indésirable (1914) et La dernière aube (1917) sont signés Mihály Kertész, qui deviendra Michael Curtiz, réalisateur de Casablanca (1942).

Tandis que La Demi-lune rouge est réalisé en 1918 par Sándor Korda, autrement connu sous le nom de Sir Alexander Korda. Ces films permettent de découvrir les premiers pas de ces cinéastes légendaires et de repérer une patte, un style, qui les définiront ultérieurement.

Les spectateurs pourront aussi découvrir plusieurs adaptations littéraires – genre particulièrement populaire en Hongrie – d’œuvres classiques tels que Les Garçons de la rue Pál de Ferenc Molnár ou L’Homme en or de Mór Jókai (sous le titre La Demi-lune rouge).

Les scénarios soignés et mis en scène avec brio ont permis à de talentueux interprètes de briller dans des registres variés, en particulier Lili Berky, Kamilla Hollay, Ilona Mattyasovszky (Helene von Bolvary), Ernő Verebes (Ernst Verebes), Mihály Várkonyi (Victor Varconi) ou encore Szvetiszláv Petrovics. Les récits, souvent tournés en extérieur, témoignent également des bouleversements historiques survenus au cours des années 1910 et 1920.

Enfin, cette programmation mettra en lumière des films réalisés dans deux grands centres cinématographiques : le studio de Budapest et le légendaire studio de Kolozsvár (aujourd’hui : Cluj-Napoca, Roumanie), qui faisait alors partie de la Hongrie.

Ce dernier était dirigé par l’un des plus remarquables réalisateurs-producteurs, Jenő Janovics, qui réalisa notamment La dernière nuit en 1917.

Plusieurs invités permettront de remettre ces œuvres dans leurs contextes : György Ráduly, Directeur des Archives du Film de Hongrie, l’historienne Catherine Horel, Directrice de recherche au CNRS, spécialiste de l’Europe centrale contemporaine, András Kányádi, maître de conférences à l’INALCO (Institut National des Langues et Civilisations Orientales) et spécialiste de la littérature hongroise, Joël Chapron, spécialiste des cinématographies
d’Europe centrale et orientale à Unifrance Films.

Les films qui seront présentés ont très souvent été retrouvés et identifiés sous forme de fragments, occasionnellement dans des archives étrangères.

Ainsi, ils seront proposés au public de la Fondation Jérôme Seydoux-Pathé après un long travail de recherche et de restauration afin de révéler un cinéma muet haut en couleurs, en grande partie oublié, qui caractérisait la Hongrie d’il y a un siècle.

La numérisation et la restauration des films du patrimoine hongrois est réalisée dans le cadre du programme de restauration numérique de l’Institut National du Film de Hongrie, par l’Archive et le Laboratoire du Film (Hungarian FilmLab).

Le cycle Classiques du cinéma muet hongrois est réalisé en partenariat avec l’Archive Nationale de Hongrie et l’Institut culturel hongrois, Paris.

Fondation Jérôme Seydoux-Pathé
73 avenue des Gobelins, 75013 Paris
www.fondation-jeromeseydoux-pathe.com

Tarifs :

Billet couplé 1 séance de cinéma + accès aux espaces d’exposition :
Tarif plein : 7 € ; Tarif réduit : 5,50 € ; Moins de 14 ans : 4,50 €
Tarif partenaire (pour les abonnés du Libre Pass de la Cinémathèque française et le CinéPass Pathé Gaumont) : 4 €
Carte 5 places valable 3 mois : 20 €
Carte 5 places à retirer sur place

Et n’oubliez pas le nouvel espace de la Fondation Jérôme Seydoux-Pathé !

Le Studio

Un salon de thé imaginé par l’architecte Renzo Piano

La Fondation Jérôme Seydoux-Pathé propose désormais à ses visiteurs un nouvel espace, Le Studio, également conçu par l’architecte Renzo Piano. À la fois salon de thé et espace de vente (DVD, livres), il est également possible d’y consulter des ouvrages et des films sur des postes informatiques dédiés à cet effet.

Fondation Jérôme Seydoux-Pathé

73 avenue des Gobelins, 75013 Paris

http://www.fondation-jeromeseydoux-pathe.com

Tarifs :

Billet couplé 1 séance de cinéma + accès aux espaces d’exposition :

Tarif plein : 7 € ; Tarif réduit : 5,50 € ; Moins de 14 ans : 4,50 €
Carte 5 places (valable 3 mois) : 20 €
Visite des expositions, sans film : 3,00 €
Visite Guidée du bâtiment : 7 € ;
Moins de 14 ans : 4,50 €
Horaires Salle Charles Pathé et Expositions :

Mardi 13h – 20h
Mercredi, jeudi et vendredi 13h – 19h
Samedi 11h30 – 19h