Maurice Delaunay né le 31 Mai 1919 à la Haye-du-Puits dans la Manche, marié pendant plus de 60 ans à Hélène Courcy, femme de cœur et discrète, décédée il y a environ 1 an, fut un fin diplomate et demeura un homme politique jusqu’à son dernier souffle.

Engagé volontaire en septembre 1939, il termine la Seconde Guerre Mondiale comme Lieutenant d’Infanterie de Marine.

De 1945 à 1965, il effectue une carrière d’administrateur de la France Outremer d’abord au Cameroun puis à Madagascar, au Dahomey enfin au Condominium des Nouvelles-Hébrides.

Puis, une carrière d’Ambassadeur  l’attend au Gabon (de 1965 à 1972) à Madagascar (de 1972 à 1975) pour revenir au Gabon (de 1979 à 1989) d’où il deviendra Président-Directeur général de la Compagnie des Mines d’Uranium de Franceville au Gabon.

Après avoir été adjoint de 1989 à 1996 à la mairie de Cannes, il sera élu Maire de Cannes en 1996 jusqu’en 2001, néanmoins, homme politique dans l’âme, il  ne cessera pas de s’intéresser de près à la commune.

Dans un communiqué de presse, en date de 1er décembre,  Bernard Brochand fait part de « son émotion » à « l’annonce de cette triste nouvelle » de poursuivre « mes pensées vont vers la famille de Maurice Delaunay, ses enfants Jean-
François et Françoise ainsi que ses petits-enfants, proches et amis, et les Cannois éprouvés par l’annonce de cette disparition ».

Auparavant, Monsieur Brochand rappelle que Monsieur Delaunay « occupa dans notre ville les plus hautes responsabilités municipales de 1996 à 2001, après une longue carrière dans la Diplomatie Française… »

D’ajouter « Bien que les circonstances nous aient conduits à nous opposer politiquement, je m’incline avec respect devant la mémoire et l’œuvre d’un homme qui a mis sa vie au service de la France… »

Si le grand âge de Maurice Delaunay avait diminué ses possibilités physiques, il lui avait préservé ses facultés intellectuelles. Des ressources  mises à écrire ses mémoires.

Maurice Delaunay voulait aussi partir en paix avec sa conscience pour mieux faire le pas dans un lieu où on ne connaît pas l’agitation.
C’est ainsi qu’il dira : «  Bernard Brochand m’a blessé », « il n’a pas été sympathique avec moi » « six mois avant l’élection, il a commencé à dire que la ville était sale… ».

Mais voulant apporter la preuve de son absence de rancune, il reconnaîtra que Bernard Brochand « a fait beaucoup de travail. Il a bien amélioré la voierie à Cannes. Plus que moi. Il fait parfois des choix pas très heureux comme le Palais des Victoires, mais dans l’ensemble, il se comporte honnêtement à l’égard des Cannois.

D’avouer que Monsieur Brochand avait bien amélioré la voirie à Cannes est une  action par laquelle Maurice Delauney a voulu réparer ce qu’il avait considéré , à l’époque, comme une offense, pour rétablir la vérité d’un fait.

Une élévation morale remarquable..