La directive 2008/52/CE du Parlement européen et du Conseil, du 21 mai 2008, sur certains aspects de la médiation en matière civile et commerciale, a un champ d’application large incluant tous les modes alternatifs de résolution des litiges transfrontaliers, qu’ils aient un caractère judiciaire ou extra-judiciaire, se rapportant « aux matières civiles et commerciales, à l’exception des droits et obligations dont les parties ne peuvent pas disposer (…), aux matières fiscale, douanière ou administrative, ni à la responsabilité de l’Etat pour des actes ou des omissions commis dans l’exercice de la puissance publique ». Elle doit être transposée avant le 21 mai 2011. Les travaux préparatoires à la transposition de cette directive ont fait notamment apparaître l’intérêt que pourrait avoir une solution consistant à étendre les règles qui en sont issues aux médiations intervenant dans des litiges dépourvus de caractère transfrontalier. C’est dans ce cadre que le Conseil d’Etat a été chargé d’éclairer le Gouvernement sur les critères à retenir pour apprécier dans quelle mesure les médiations ou conciliations existantes entrent dans le champ de la directive tel que le définit son 1er article et, à la lumière de ces précisions, consolider le recensement des textes législatifs ou réglementaires instituant des médiations ou des conciliations en matière civile ou commerciale susceptibles d’être affectés par l’opération de transposition.