Séquençage du cacao :

quelles conséquences pour l’amateur de chocolat ?

Les médias se sont fait l’écho de cette avancée scientifique importante : de quoi s’agit-il et quelles vont en être les conséquences ?

Qu’est-ce que séquencer un génome ?

C’est poser des « bornes » sur les chromosomes, comme sur une route. Ceci permet ensuite de dire que le ou les gènes qui portent un caractère intéressant sont entre telle et telle autre borne. Les principaux caractères qui intéressent la filière cacao sont : la résistance aux maladies, la productivité et les qualités en particulier gustatives.

Pour la pérennité du Criollo, l’un des meilleurs cacaos du monde

Les travaux internationaux dirigés par Claire Lanaud, du Cirad de Montpellier (Centre de Coopération en Recherche Agronomique pour le Développement) portent sur le génome de la variété Criollo, le cacao des Olmèques et des Mayas. C’est un des meilleurs du monde, avec des notes de miel, de caramel, de noisette. Aujourd’hui, ce cacao ne représente plus que 1% de la production mondiale, tant il est fragile et peu productif.

En sachant où se trouvent les gènes qui génèrent les arômes du Criollo, il devient plus facile de réaliser des croisements avec des cacaos plus productifs et de vérifier instantanément la présence de ces gènes dans les hybrides créés. Une belle perspective pour tous les amateurs de bon chocolat !

Y-a-t-il un risque de production d’OGM ?

Aucun ! Il ne s’agit pas du tout d’OGM (le cacaoyer est une plante dite « récalcitrante » à la transgénèse), mais bien d’utiliser le séquençage pour assister l’amélioration du cacaoyer.

Une revue scientifique (Nature Genetics) a accepté la publication – et donc la validation- des travaux de Claire Lanaud le 26 décembre 2010, ce qui n’a pas été le cas d’une étude semblable réalisée sur des cacaos du Costa Rica par une équipe américaine et simplement divulguée dans les médias.

L’Académie Française du chocolat et de la Confiserie

C’est l’interlocutrice de référence sur tous les sujets concernant le cacao, le chocolat, le sucre, la confiserie et les filières liées à ces produits.

Ses 40 membres élus (artisans maîtres chocolatiers dont de nombreux Meilleurs Ouvriers de France, historiens, scientifiques, médecin…) sont indépendants et constituent une autorité morale, gardienne de la tradition française et de son évolution, dans le cadre d’une éthique professionnelle.