NIMES : MUSEE DE LA ROMANITE

Ouvert le 2 Juin 2018 le Musée de la Romanité a accueilli près de
260 000 visiteurs .

Exposition temporaire : Pompéi un récit oublié.

Présenté pour la première fois en Europe , cette exposition revient sur un fait méconnu de l’Histoire de Pompéi : la tentative de sauvetage des habitants par la flotte militaire romaine lors de l’éruption du Vésuve.

Plus de 250 objets archéologiques en provenance d’Italie ainsi que les nombreux dispositifs multimédias ont déjà attiré 50 000 visiteurs en moins de 2 mois.

Nous sommes le 24 août 79 après J.-C. Le mont Vésuve entre en éruption et dans quelques heures, il ensevelira les villes de Pompéi et Herculanum. Depuis la base navale de Misène, Pline l’Ancien, homme de lettres et amiral de la flotte romaine, observe le phénomène et décide d’appareiller douze navires pour permettre aux habitants de Pompéi de fuir par la mer.

L’exposition « Pompéi, un récit oublié » revient sur cet épisode méconnu, considéré aujourd’hui comme le premier cas documenté de sauvetage de civils de la part d’une force militaire. L’utilisation de la flotte navale dans cette occasion dramatique permet d’évoquer la suprématie militaire, commerciale et culturelle acquise par Rome au fil des siècles sur le bassin méditerranéen.

Le parcours s’organise autour d’un ensemble de plus de 250 objets archéologiques issus de Pompéi, Herculanum et d’autres sites importants de Campanie, exceptionnellement prêtés par des grands musées italiens. La scénographie riche en reconstitutions, décors et dispositifs multimédias interactifs (cartes animées, vidéos, jeux) propose une réelle expérience immersive. Si plusieurs expositions se sont récemment intéressées à ce chapitre tristement célèbre de l’Histoire, il est ici raconté de façon totalement novatrice, à travers les yeux de Pline l’Ancien, témoin direct du drame.

Avec cette exposition événement, le nouveau Musée de la Romanité de Nîmes invite les visiteurs à revivre les derniers jours de Pompéi, cité flamboyante au destin tragique, symbole immortel de la puissance de Rome.

Vous avez dit 24 août 79 ? Jusqu’à très récemment, scientifiques et archéologues s’accordaient à dater l’éruption au 24 août 79 après J.-C., les manuscrits de Pline mentionnant les calendes de septembre. Erreur de copiste ? Un de ses écrits place l’éruption au 24 octobre. Une date confirmée par de nouveaux indices trouvés dans les nouvelles fouilles : amphores contenant du vin fraîchement pressé, braseros allumés, noix et figues vendues au marché, monnaie frappée en septembre et inscription datant du 17 octobre.

Une exposition conçue par le Contemporanea Progetti de Florence, en partenariat avec l’Australian National Maritime Museum of Sydney. Précédemment présentée à l’Australian National Maritime Museum of Sydney (30 mars – 2 septembre 2017) et au Western Australian Maritime Museum of Fremantle-Perth (21 septembre 2017 – 18 février 2018).

Commissariat

• Daniela Giampaola, Soprintendenza Archeologia Belle Arti e Paesaggio per il Comune di Napoli

• Grete Stefani, Parco Archeologico di Pompei

• Pierfrancesco Talamo, Parco Archeologico dei Campi Flegrei

• Prof. Sebastiano Tusa, Assessore Beni Culturali – Regione Siciliana Musées prêteurs

• Museo Archeologico Nazionale, Naples

• Parco Archeologico dei Campi Flegrei – Museo Archeologico dei Campi Flegrei nel Castello di Baia, Naples

• Parco Archeologico, Pompéi • Soprintendenza Archeologia, Belle Arti e Paesaggio per il comune di Napoli

• Soprintendenza del Mare di Palermo

Une exposition pour tous les publics Les adultes spécialisés, amateurs d’archéologie et d’histoire, apprécieront le haut niveau scientifique des contenus et la sélection de certaines œuvres parmi les plus représentatives de la thématique traitée. Le public jeune, composé des familles et scolaires, sera particulièrement réceptif à la riche scénographie graphique et aux nombreuses projections vidéo, ainsi qu’aux modules interactifs de jeu et d’approfondissement. Un livret est proposé aux 7-12 ans pour les inviter à vivre une aventure dont ils sont les héros.

parcours de l’exposition

La ville de Pompéi, l’éruption du Vésuve et la personnalité de Pline l’Ancien, amiral de la flotte romaine de Misène, constituent le fil rouge de l’exposition. Le visiteur est immergé dans la découverte de Pompéi et plus largement de l’Empire romain en Campanie. Cette région d’Italie est en effet le théâtre de l’histoire que raconte l’exposition, à travers ses villes majeures : Misène, siège de la puissante flotte militaire, Pouzzoles et Naples, dont les ports commerciaux favorisèrent le développement du territoire entier et des centres dont Pompéi et Herculanum sont des exemples significatifs.

Chaque section comprend une vaste sélection d’objets originaux, provenant des fouilles archéologiques de Pompéi, Herculanum, ainsi que d’autres importants sites de Campanie. L’exposition s’ouvre avec la présentation de Pline l’Ancien, figure emblématique qui accompagne le visiteur tout au long du parcours.

L’homme de lettres et amiral de la flotte de Misène est en première ligne lors de l’éruption du Vésuve. En pleine nuit, il décide de partir avec douze navires au secours de Pompéi. Son neveu Pline le Jeune, alors âgé de dix-sept ans, assiste à l’événement et consigne ses témoignages dans deux lettres destinées à l’historien Tacite, qui constituent aujourd’hui la source de connaissance la plus importante sur l’événement. Le parcours revient ensuite sur l’essor de la flotte militaire romaine de Misène, depuis les longues guerres puniques lors desquelles furent développées nombre d’innovations technologiques, jusqu’à la victoire de la bataille navale d’Actium, qui marque la domination définitive de Rome sur la Méditerranée. Le récit continue avec une réflexion sur les bénéfices générés par la domination acquise sur la mer Méditerranée : l’enrichissement du réseau commercial et la croissance de la prosperité de Rome qui irrigua les centres périphériques tel que Pompéi. Le visiteur sera accompagné dans ce voyage par Pline l’Ancien, à travers la narration de sa biographie, que nous connaissons grâce aux lettres de son neveu Pline le Jeune, et aussi à travers son « Histoire naturelle » (Naturalis Historia), monumentale encyclopédie en 37 volumes abordant aussi bien les sciences naturelles que la géographie ou les arts.

Le parcours se poursuit avec un éclairage sur la vie quotidienne à Pompéi. Grâce à la beauté de ses paysages, la terre fertile de Pompéi et de la baie de Naples devient un haut lieu du luxe et de l’art de vivre à la romaine, attirant les empereurs romains et l’aristocratie qui y construisent de merveilleux palais et villas. Préservée grâce à l’éruption du Vésuve, la cité est devenue un témoignage unique, véritable miroir du monde romain. Une précieuse sélection d’objets retrouvés lors des fouilles racontent cette vie faste à Pompéi, jusqu’au jour fatidique de sa ruine.

La dernière section de l’exposition est entièrement dédiée à la narration des jours de l’éruption, vécus personnellement par Pline l’Ancien qui ne survit malheureusement pas à l’éruption. Dans cet ultime chapitre, le visiteur suit le déroulé précis des événements : des premiers signaux, chutes de cendres et de pierres, jusqu’à la dernière et mortelle coulée pyroclastique qui provoque la mort de tous les habitants encore présents à Pompéi. L’exposition se conclut par la présentation de ceux qui sont probablement les témoignages les plus émouvants de l’événement : les moulages des corps humains saisis dans leur dernière tentative de survie. Presque deux mille ans après, l’exposition permet de comprendre le processus qui a rendu possible l’existence de tels témoignages et propose aux visiteurs une expérience inédite riche en émotions.

Section 1 — Flammes sur le Vésuve !

À la rescousse : l’expédition de Pline l’Ancien Cette première section permet d’introduire le personnage de Pline l’Ancien, homme de lettres et amiral, ainsi que d’évoquer le rôle qu’il aura pendant les jours de l’éruption, tel qu’il est raconté par son neveu. « Ce phénomène surprit mon oncle, et, dans son zèle pour la science, il voulut l’examiner de plus près. Il fit appareiller un navire liburnien (…) Il sortait de chez lui, lorsqu’il reçut un billet de Rectine, femme de Tascus. Effrayée de l’imminence du péril (car sa villa était située au pied du Vésuve, et l’on ne pouvait s’échapper que par la mer), elle le priait de lui porter secours. Alors il changea de but, et poursuivit avec un courage héroïque ce qu’il n’avait d’abord entrepris que par simple curiosité. Il fit préparer des quadrirèmes, et y monta lui-même pour aller secourir Rectine et beaucoup d’autres personnes qui avaient établi leur habitation sur cette côte riante. » Pline le Jeune, Lettres VI 16 Ainsi commence ce qui se révélera être la dernière expédition de Pline l’Ancien, amiral de la Classis Praetoriae Misenensis, et ainsi commence cette exposition, qui s’ouvre et se clôt avec la narration d’un des événements les plus tragiquement célèbres de l’Histoire occidentale : l’éruption du Vésuve en 79 après J.-C. et la conséquente destruction des deux villes romaines de Pompéi et Herculanum. Ici, cet événement historique est raconté à travers les yeux de celui qui l’a vécu directement et qui a dirigé ce que plusieurs historiens considèrent comme le premier cas documenté de sauvetage de civils de la part d’une force militaire. La version des événements tels que Pline l’Ancien les a vécus nous est parvenue à travers les lettres que son neveu Pline le Jeune avait écrites à Tacite.

D’abord attiré par l’intérêt scientifique de ce qui était en train de se passer de l’autre côté du golfe de Naples, Pline l’Ancien reçoit une demande de secours de la part d’une habitante en danger, Rectine, femme de Tascus. Selon le récit du neveu, c’est à ce moment que l’amiral prend la décision de partir de Misène, distante de 35 km de Pompéi, à la tête d’une flotte de douze navires militaires, déterminé à porter secours à la population située sur la côte, au pied du volcan.

Dans le préambule de sa lettre, Pline le Jeune anticipe le retentissement qu’aura au cours des siècles l’opération de sauvetage et la mort héroïque de son oncle : « Vous me demandez des détails sur la mort de mon oncle. Afin d’en transmettre plus fidèlement le récit à la posterité. Je vous en remercie : car je ne doute pas qu’une gloire impérissable ne s’attache à ses derniers moments, si vous en retracez l’histoire. » Grâce à ce récit, le public de l’exposition peut revivre en temps réel la fin tragique de Pompéi et entrer en contact avec un illustre représentant de la société romaine, à la fois scientifique, philosophe, homme politique et homme de guerre. Qui était Pline l’Ancien ? « Heureux les hommes auxquels les dieux ont accordé le privilège de faire des choses dignes d’être écrites, ou d’en écrire qui soient dignes d’être lues. Plus heureux encore ceux auxquels ils ont départi ce double avantage. Mon oncle tient son rang parmi les derniers. » Pline le Jeune, Lettres VI 16 C’est par cet éloge émouvant de son oncle que débute la lettre que Pline le Jeune adresse à Tacite. Après avoir accompli de nombreuses missions administratives dans tout l’Empire — Gallia Narbonensis (sud de la France), Africa (Tunisie), Hispania Tarraconensis (nord de l’Espagne) et Gallia Belgica (approximativement le nord de la France et la Belgique) —

Pline l’Ancien affronte la mission de sauvetage sans avoir aucune expérience dans le domaine naval et sans avoir jamais guidé une flotte en bataille. Écrivain prolifique, Pline l’Ancien a un intérêt profond pour les sciences naturelles et, en 79 après J.-C., il travaille encore sur son « Histoire naturelle », une œuvre qui traite d’astronomie, de géographie, de zoologie, de botanique, de médecine, de pharmacie, de chimie, des minéraux et métaux, des arts et d’architecture sous une forme encyclopédique et sur la base des connaissances scientifiques du monde romain de l’époque. La lettre que Pline le Jeune écrit à Tacite représente la source de connaissance la plus importante sur l’éruption, qui a lieu alors que le neveu a dix-sept ans et vit dans la base navale romaine de Misène, avec sa mère et son oncle.

section 2 — POMPÉI, MARE NOSTRUM DANS LA BAIE DE NAPLES « 

Sans doute, on m’accusera à juste titre, je ne l’ignore pas, d’ingratitude et de paresse, si je parle avec cette brièveté, et pour ainsi dire en passant, de cette terre, élève et en même temps mère de toutes les terres, choisie par la providence des dieux pour rendre le ciel lui-même plus brillant, réunir les empires dispersés, adoucir les mœurs, rapprocher par la communauté du langage des idiomes discordants et sauvages de tant de peuples, donner aux hommes la faculté de s’entendre, les policer, en un mot, devenir la patrie unique de toutes les nations du globe. » Pline l’Ancien, Naturalis Historia, III, 39 L’Empire romain n’aurait pas existé si les Romains anciens n’avaient pas été capables de dominer la Méditerranée. Le développement fulgurant de Rome, au niveau commercial, territorial, politique et social, n’aurait pas eu lieu sans la constitution d’une extraordinaire flotte commerciale, stratégique pour achever la domination absolue et le contrôle des routes maritimes dans la Méditerranée. Outre son hégémonie militaire sur terre, Rome fut en effet la seule puissance à imposer sa domination dans toute la Méditerranée, jusqu’à considérer cette mer comme une propriété privée et à l’appeler Mare Nostrum (« notre mer »). C’est lors de cette période de grande expansion et d’hégémonie territoriale que Pline l’Ancien fut amiral de la flotte de Misène.

La flotte militaire à Misène Dans cette sous-section, le visiteur a la possibilité de contextualiser géographiquement la région-théâtre des événements présentés dans l’exposition. Au-delà du focus sur le Vésuve, Pompéi, Herculanum et Stabies, le parcours évoque la terre de Campanie, avec un accent particulier sur Misène et sa flotte. La base navale de Misène est fondée par Auguste, le premier empereur romain, dans le golfe de Naples en 27 avant J.-C. Dans le même golfe se trouvent le port de Puteoli, le moderne Pouzzoles, utilisé comme port maritime au sud de Rome jusqu’au développement de celui d’Ostie, le port de Naples, le port d’Herculanum, le port de Pompéi, le port fluvial sur le Sarno et le port de Stabies. En tant que commandant de la flotte romaine de Misène, Pline est l’officiel dont le rang et le salaire sont les plus élevés. Misène est alors l’une des deux bases navales clés à travers lesquelles les Romains contrôlent la Méditerranée ; l’autre, de rang inférieur, étant Ravenna, située sur l’Adriatique. En nommant Pline l’Ancien à ce poste stratégique, Vespasien manifestait la confiance qu’il avait en cet homme. La force militaire basée à Misène était en effet la plus importante d’Italie car les légions étaient positionnées aux confins de l’Empire dans les zones frontalières. Lors de la guerre civile de 69 après J.-C., la flotte de Misène se range aux côtés de Vespasien et l’aide à obtenir le pouvoir. L’Histoire nous apprend que Pline avait fait son service militaire avec Titus, fils de Vespasien, bien avant que ce dernier ne devienne empereur. C’est probablement grâce au soutien de Titus que Pline est promu après une importante carrière administrative menée dans différentes provinces de l’Empire. L’ « Histoire naturelle » est d’ailleurs dédiée à Titus qui devient empereur en 79.

Développement de la marine romaine Cette sous-section illustre l’importance des innovations dans le domaine de la navigation, notamment à travers l’évocation des technologies de constructions carthaginoises, grecques, égyptiennes, apprises puis perfectionnées par la flotte romaine. Sont aussi abordées les techniques de manœuvre, d’orientation, de bataille et d’organisation des équipages. La flotte militaire romaine assure la suprématie de Rome au niveau territorial, politique et commercial et, à travers le contrôle des principales routes maritimes de la Méditerranée, joue un rôle central pour la prosperité de Rome et des provinces de l’Empire. Mais ça n’a pas toujours été le cas : au IIème siècle avant J.-C., si l’armée de terre fonctionne parfaitement, la flotte maritime est faible du point de vue des techniques de construction et de combat. Au cours des guerres puniques (264-146 av.J.-C.), la flotte maritime se renforce et devient un instrument de combat invincible permettant à Rome de devenir une grande puissance maritime. Les navires militaires du monde ancien sont conduits par des centaines de marins. Les rames assuraient une vitesse et une manœuvrabilité optimales, à la fois pour les déplacements et pour l’assaut des navires ennemis par éperonnage. Le rostre, sorte d’éperon renforcé positionné à la proue du navire, était l’arme principale de cette tactique de bataille, typique de la guerre navale dans l’Antiquité, consistant à briser la coque des navires ennemis. Pour conquérir et contrôler un territoire étendu sur trois continents le long des rives de la Méditerranée, des côtes africaines aux littoraux germaniques et britanniques, les Romains ont dû développer leur flotte de façon à pouvoir vaincre leurs ennemis. Progressivement, dans une sorte de course aux armements, le nombre de rameurs et de rangées de rames augmente, ainsi que la dimension des navires : de trois rangées de rames (trirème), les navires passent à quatre (quadrirème) puis cinq (quinquérème). La flotte de Misène rassemblée par Pline l’Ancien pour se diriger vers la côte du Vésuve pendant l’éruption est constituée de quadrirèmes. Les visiteurs découvrent ici des objets archéologiques provenant de certaines des épaves les plus impressionnantes, témoins directs des affrontements et batailles maritimes.

Le parcours présente aussi le monde fascinant de l’archéologie sous-marine, qui permit d’enrichir les connaissances sur le rapport de Rome avec la mer grâce à la découverte et à l’étude de grands navires et de leurs précieuses cargaisons, aujourd’hui visibles dans d’importants musées de la Méditerranée. Dans cette section, quelques pièces, 3 amphores, une ancre, l’original du rostre sont encore retenues en Sicile (Soprintendenza des mare di Palermo) pour des raisons administratives indépendantes de notre volonté. Elles seront réceptionnées dès la fin mai. Durant les premières semaines de l’exposition, un fac-similé du rostre et des moulages des amphores complètent la scénographie et permettent au visiteur de s’immerger parfaitement dans l’exposition.

La mondialisation dans l’Antiquité : la libre circulation des marchandises Cette sous-section invite le visiteur à se rendre compte du développement, de la densité et de la complexité du réseau de trafic commercial, maritime et fluvial à l’époque romaine. L’analyse de ce réseau laisse percevoir la subtile interaction entre routes commerciales, technologies de navigation, circulation de personnes, échanges marchands et culturels. L’exposition explique par ailleurs les dynamiques, dans une échelle bien inférieure à celle d’aujourd’hui, d’une « mondialisation » antique, phénomène considéré à tort comme exclusivement contemporain. « Longtemps les dons de la générosité de la Terre demeurèrent cachés, et l’on regardait les arbres et les forêts comme le plus beau présent fait à l’homme. Ce sont les arbres qui fournirent les premiers aliments, dont le feuillage rendit la caverne plus moelleuse, dont l’écorce servit de vêtement : encore aujourd’hui des nations vivent ainsi. C’est à s’étonner de plus en plus que de tels commencements l’homme en soit venu à percer les montagnes pour en arracher le marbre, à demander des étoffes au pays des Sères, à chercher la perle dans les profondeurs de la mer rouge, et l’émeraude dans les entrailles de la terre. » Pline l’Ancien, Naturalis Historia, XII 1-2 Le contrôle de Rome sur la mer permet la libre circulation des marchandises et des personnes dans toute la Méditerranée, et ce de manière inédite. Pour la première et, jusqu’à aujourd’hui, unique fois, les terres autour de la Méditerranée font partie d’un unique État unifié, avec une monnaie unique et une langue offcielle commune (proche du concept de marché commun actuel). Cette première forme de « mondialisation » est étroitement liée à l’impressionnante croissance démographique des populations de l’Empire et, en particulier de la ville de Rome, nourries grâce aux cargaisons en provenance d’Égypte, d’Afrique, d’Espagne et d’autres parties de l’Empire.

En outre le commerce n’a pas eu lieu exclusivement dans l’Empire, et Pline l’Ancien critiqua durement l’énorme quantité d’or et d’argent dépensée pour acquérir des biens de luxe à l’étranger : « Cent millions de sesterces, au calcul le plus bas, sont annuellement enlevés à notre Empire par l’Inde, la Sérique, et cette presqu’île Arabique ; tant nous coûtent cher le luxe et les femmes ! » Pline l’Ancien, Naturalis Historia, XII 84 Pourtant, si ce réseau commercial complexe et sûr permet aux petites villes comme Pompéi d’importer des biens de luxe provenant du monde romain, il leur donne aussi l’occasion d’exporter des produits. Un des ports de référence pour Pompéi et pour son commerce, de par sa taille et de par sa proximité géographique, était celui de Naples, qui, avec Pouzzoles, était le principal port de commerce de la région vésuvienne. Suite aux récentes fouilles dans le port de Naples, de nombreux objets archéologiques qui témoignent d’une riche activité navale et commerciale ont été retrouvés. Cette exposition est l’une des premières occasions de montrer ces découvertes au grand public, et en particulier l’un des sept navires retrouvés lors des fouilles.

Section 3 — Pompéi, le meilleur lieu sur Terre

Cette section expose une riche sélection d’œuvres provenant de Pompéi, qui invitent le visiteur à entrer dans la vie quotidienne de la ville et de ses habitants avant que tout ne se termine pendant les terribles jours de l’éruption du Vésuve. « Que de richesses, que de charmes dans la seule côte de la Campanie, chef-d’œuvre où évidemment la nature s’est plu à accumuler ses magnificiences : ajoutez ce climat perpétuellement salubre et favorable à la vie, ces campagnes fécondes, ces coteaux si bien exposés, ces bocages exempts de toute influence nuisible, ces bois ombreux, cette végétation variée des forêts, ces montagnes d’où descendent tant de souffles de vents, cette fertilité en grain, en vin, en huile ; ces troupeaux revêtus de laines précieuses, ces taureaux au cou puissant, ces lacs, cette abondance de fleuves et de sources qui l’arrosent tout entière, ces mers, ces ports, cette terre ouvrant partout son sein au commerce, et s’avançant elle-même au milieu des flots, empressée d’aider les mortels. » Pline l’Ancien, Naturalis Historia, III 40-41 La fertilité de la Campanie, due au Vésuve, contribue à l’importance commerciale et militaire de la baie de Naples. La beauté de la nature attire les empereurs, qui construisent le long de la rive de fastueux palais. La baie devient dès lors un haut lieu du luxe et de l’art de vivre à la romaine. La vie quotidienne : le paradis sur terre Pompéi est née au IVème siècle avant J.-C. de l’union de cinq villages Osques fondés au siècle précédent. Dans la deuxième moitié du Ier siècle après J.-C., qui verra les dernières années de son existence, la densité de population était à son sommet, avec environ 20 000 habitants. À l’époque, la ville basait son économie sur le commerce de fruits, légumes, céréales, vin, huile, qu’elle exportait à Rome.

La vie à Pompéi était prospère. La journée, les rues étaient animées, les habitants se rendaient au marché pour acheter leurs biens de consommation et toutes sortes d’objets issus des nombreux échanges commerciaux encouragés par la ville et toute la région du Vésuve. Les fouilles archéologiques ont montré que les habitants de Pompéi, et notamment les classes les plus riches, aimaient posséder et orner leurs maisons de nombreux éléments décoratifs, comme des statues, des fontaines, de merveilleuses mosaïques et fresques, pour l’intérieur et l’extérieur. Les objets d’usage quotidien retrouvés sont particulièrement intéressants ; parmi les plus saisissants se trouvent de très précieux bijoux ou des ustensiles de cuisine qui laissent entrevoir les habitudes de la population au Ier siècle après J.-C.

Section 4 — Pompéi 79 après J.-C. : mort soudaine

Toujours à travers l’expérience vécue par Pline l’Ancien, la quatrième section se concentre sur ce qui sera le dernier évènement de sa vie : la légendaire tentative de sauvetage qu’il accomplit pendant l’éruption du Vésuve le 24 août 79 après J.-C. Le désastre qui détruisit complètement les villes de Pompéi et Herculanum est narré ici avec une perspective nouvelle ; à travers le regard de celui qui, même s’il n’a pas survécu, a réussi à devenir, à travers la plume de son neveu, un important témoin de ce qui s’est passé. Sonner l’alarme Il semble que Pline l’Ancien n’était pas au fait de la nature volcanique du Vésuve, étant donné qu’il ne mentionna dans ses écrits que les volcans des Îles Éoliennes et l’Etna, en Sicile.

Pourtant, certains auteurs qui l’ont précédé considéraient le Vésuve comme un volcan actif, en raison de la présence de cendres et de petites pierres de lave trouvées sur son sommet. S’ils le pensaient inactif depuis une longue période, ils étaient conscients des graves dommages qu’il pourrait causer. Ainsi le lien entre les éruptions volcaniques et le tremblement de terre n’est pas bien compris par Pline, qui y voit plutôt un effet causé par le vent : « En effet, la terre ne tremble jamais que lorsque la mer est assoupie, et le ciel tellement tranquille que le vol des oiseaux ne se soutient pas par début d’un souffle qui les porte. » Pline l’Ancien, Naturalis Historia, II, 192

En 63 après J.-C., un tremblement de terre dévastateur, sans doute causé par un magma accumulé sous le Vésuve. détruisit quelques parties de Pompéi et Herculanum, Un an plus tard, un autre fort tremblement de terre anéantit le théâtre de Naples. À l’époque, ces phénomènes étaient devenus si communs qu’ils cessèrent d’être perçus comme des signes d’alarme. Tentatives de sauvetage Dans un premier temps, alors que le Vésuve entre en éruption le 24 août 79 après J.-C., personne ne comprend ce qui est en train de se passer. Vers une heure du matin, la sœur de Pline l’Ancien attire son attention sur l’étrange cône de fumée provenant du Vésuve. Son neveu nous raconte : « Ce phénomène surprit mon oncle et, dans son zèle pour la science, il voulut l’examiner de plus près. Il fit appareiller un navire liburnien, et me laissa la liberté de le suivre. Je lui répondis que j’aimais mieux étudier, il m’avait par hasard donné lui-même quelque chose à écrire. » Pline, comprenant que quelque chose d’insolite est en train de se passer, donne l’ordre de préparer l’un des navires de sa flotte de façon à pouvoir observer le phénomène plus attentivement. À cette décision, d’abord motivée par l’intérêt scientifique, succède ensuite un acte de courage héroïque. Alors qu’il sort de chez lui, il reçoit un message de Rectine, femme de Tascus, dont la maison, très proche de la montagne (c’est ainsi que Pline interprétait le Vésuve), rend impossible sa fuite autrement que par la mer. Terrifée par cette menace, Rectine le supplie de la sauver. À la suite de ce message, Pline comprend que la vie de nombreuses personnes est en danger. Il décide de rassembler les plus grands navires militaires de la flotte de Misène, des quadrirèmes, et donne l’ordre d’aller au secours de la population. Il guide lui-même l’expédition vers cette longue bande de côte densément peuplé sous le volcan, dans le but d’aider le maximum de personnes. Pline le Jeune raconte ainsi les événements : « Il se pressa d’arriver au lieu où tout le monde fuyait, et où le péril paraissait plus grand ; mais avec une telle liberté d’esprit, qu’à mesure qu’il apercevait quelque mouvement ou quelque figure extraordinaire dans ce prodige, il faisait ses observations et les dictait. Déjà sur ces vaisseaux volait la cendre plus épaisse et plus chaude, à mesure qu’ils approchaient ; déjà tombaient autour d’eux des pierres calcinées et des cailloux tout noirs, tout brûlés, tout pulvérisés par la violence du feu ; déjà la mer semblait refluer, et le rivage devenir inacessible par des morceaux entiers de montagnes dont il était couvert. »

« Pomponianus était à Stabies, en un endroit séparé par un petit golfe que forme insensiblement la mer sur ces rivages qui se courbent. Là, à la vue du péril, qui était encore éloigné, mais qui semblait s’approcher toujours, il avait retiré tous ses meubles dans ses vaisseaux, et n’attendait pour s’éloigner qu’un vent moins contraire. Mon oncle, à qui ce même vent avait été tès favorable, l’aborde, le trouve tout tremblant, l’embrasse, le rassure, l’encourage. »

Une fois arrivé auprès de la ville de Stabies, Pline l’Ancien envoie des nouvelles sur ce qui est en train de se passer à Pompéi : « Cependant on voyait luire, de plusieurs endroits du mont Vésuve, de grandes flammes et des embrasements dont les ténèbres augmentaient l’éclat. Mon oncle, pour rassurer ceux qui l’accompagnaient, leur disait que ce qu’ils voyaient brûler, c’étaient des villages que les paysans alarmés avaient abandonnés, et qui étaients demeurés sans secours.

Ensuite il se coucha, et dormit d’un profond sommeil ; car, comme il était puissant, on l’entendait ronfler de l’antichambre.

Mais enfin la cour par où l’on entrait dans son appartement commençait à se remplir si fort de cendres, que, pour peu qu’il soit resté plus longtemps, il ne lui aurait plus été libre de sortir. On l’éveilla ; il sortit, et alla rejoindre Pomponianus et les autres qui avaient veillé. Ils tinrent conseil, et débatirent de la question de savoir s’il fallait s’enfermer dans la maison, ou fuir dans la campagne : car les maisons étaient tellement ébranlées par les fréquents tremblements de terre, que l’on aurait dit qu’elles étaient arrachées de leurs fondements, et jetées tantôt d’un côté, tantôt de l’autre, et puis remises à leurs places.

Hors de la ville, la chute des pierres, quoique légères et desséchées par le feu, était à craindre. Entre ces périls, on choisit la rase campagne. Chez ceux de sa suite, une crainte surmonta l’autre : chez lui, la raison la plus forte l’emporta sur la plus faible. Ils sortirent donc, se couvrent la tête d’oreillers attachés avec des mouchoirs ; ce fut toute la précaution qu’ils prirent contre ce qui tombait d’en haut. » Quasiment tout de suite après l’éruption, des cendres et des pierres commencèrent à tomber selon la direction du vent, et continuèrent ainsi durant quatorze heures, s’accumulant au rythme de quinze centimètres par heure. L’après-midi suivant, cinquante centimètres de pierre ponce couvrent Pompéi, causant les chutes de toits et de balcons. À ce moment, hésiter entre s’échapper ou rester est fatal : les coulées pyroclastiques composées de cendres et de gaz se révèlent mortelles.

Herculanum, située au nord du Vésuve, apparaît comme la ville en sécurité la plus proche : elle n’a pas été touchée par la chute de petites pierres et de lave. Malgré tout, y rester est tout aussi dangereux. Vers une heure du matin, la première coulée pyroclastique, succédant à une nuée ardente, se manifeste à Herculanum, carbonise le matériel organique et tue toutes les personnes encore présentes sur les lieux. Les coulées augmentent, sans néanmoins toucher Pompéi. Mais à huit heures du matin, une deuxième coulée provoque la mort de toutes les personnes encore présentes dans la ville, un drame dont témoignent les moulages des victimes. Vaincus par la fumée et les cendres Les coulées qui submergent Pompéi le matin du 26 août alarment les habitants de Stabies : « Le jour recommençait ailleurs ; mais dans le lieu où ils étaient continuait une nuit la plus sombre et la plus affreuse de toutes les nuits, et qui n’était un peu dissipée que par la lueur d’un grand nombre de flambeaux et d’autres lumières. On trouva bon de s’approcher du rivage, et d’examiner de près ce que la mer permettait de tenter ; mais on la trouva encore fort grosse, et fort agitée d’un vent contraire. Là, mon oncle ayant demandé de l’eau et bu deux fois, se coucha sur un drap qu’il fit étendre. » « Puis les flammes et une odeur sulfureuse qui annonçait les flammes mettent les autres en fuite et lui, le firent lever. Appuyé sur deux esclaves, il se dressa et tomba aussitôt. Je pense que la vapeur épaisse lui coupa l’haleine et lui ferma le passage de la respiration, qui chez lui était naturellement faible, étroit, et fréquemment oppressé. » Le matin du 26 août, deux jours après la dernière fois qu’il a été vu, le corps de Pline l’Ancien est retrouvé intact et sans blessures, avec ses vêtements, donnant l’impression d’un profond sommeil, plutôt que de la mort. La coulée est arrêtée au sud du fleuve Sarno, mais l’asthmatique Pline est vaincu par les fumées et les cendres. Le récit de Pline le Jeune ne témoigne pas d’un succès effectif dans le sauvetage d’un grand nombre de personnes, mais la mission de secours qu’il a promue reste néanmoins un acte jugé héroïque.

Par ailleurs, si l’on considère le nombre de corps retrouvés par rapport à la population estimée de Pompéi et Herculanum, il apparaît que la plupart des habitants ont réussi à s’échapper à temps. Les navires envoyés par Pline pourraient avoir servi à l’évacuation de certains rescapés.

Dans son testament, Pline l’Ancien adoptait son neveu, qui prit ensuite son nom et devint Pline le Jeune. Il reçu également le traité Naturalis Historia, publié quelques jours après la mort de son auteur. Aucun écrivain romain n’a jamais tenté d’accomplir le même projet et aucun écrivain grec n’a jamais traité de tous ces sujets dans un seul ouvrage. Ce travail a assuré à Pline l’Ancien une très grande fortune posthume, et deux mille ans plus tard, est encore utilisé comme point de référence pour de nombreuses études. « Salut, ô Nature, mère de toutes choses : et daigne m’être favorable, à moi qui, seul entre tous les Romains, t’ai complètement célébrée. » Pline l’Ancien, Naturalis Historia, XXXVII, 205 C’est précisément cet intérêt pour la Nature et les phénomènes naturels qui le conduisit à entreprendre son dernier voyage, à l’issue fatale. Comprendre les moulages, explorer le passé L’exposition se termine avec la présentation des témoignages les plus impressionnants sur l’éruption du Vésuve et sur la destruction de Pompéi et Herculanum : des personnes saisies dans une tentative de fuite ou de protection désespérée face à un phénomène naturel d’une telle ampleur.

Encore aujourd’hui, après presque deux mille ans, nous pouvons nous rapprocher de l’expérience humaine vécue par ces pompéiens immortalisés dans un dernier effort pour conserver leur vie. Avant le début de la coulée pyroclastique, les décombres des édifices à Pompéi et Herculanum ont déjà causé des blessés et des morts dans la population. Le nuage volcanique arrive à Herculanum pendant la nuit, la température de la coulée est tellement haute que tout matériel organique est carbonisé sans laisser aucune trace. Pompéi, au contraire, est affectée le matin suivant par une coulée, probablement moins incandescente, qui tue des vies mais ne carbonise pas les corps, permettant aux cendres de se consolider autour des victimes. Cela correspond au premier processus naturel qui a rendu possible la conservation jusqu’à aujourd’hui de nombreux corps des victimes de cet événement désastreux. Les vides créés suite à la décompostition des corps ont été remplis avec du plâtre par les archéologues : c’est ainsi qu’aux XIXème et XXème siècles, les célèbres moulages ont été réalisés. Des examens au rayon X et scanner faits sur les rainures ont révélé que la plupart des os furent enlevés et que des montants en acier furent insérés avant même le plâtre. En effet à l’époque, les moulages ont souvent été retravaillés de sorte à leur donner un aspect plus réaliste.

Le visiteur a ainsi la possibilité non seulement de comprendre le processus qui a rendu possible l’existence de tels témoignages, mais également d’expérimenter la proximité et le fort impact émotionnel que les moulages continuent à susciter en ceux qui les observent.

LISTE DES OBJETS EXPOSÉS

Section 1 — Flammes sur le Vésuve ! À la rescousse : l’expédition de Pline l’Ancien Représentation du tremblement de terre du 62 avant J.-C. à Pompéi (reproduction) ; Pompéi ; Ier siècle après J.-C. ; résine ; 16,5 x 97 cm Fresque représentant deux navires de la flotte de la marine romaine ; Pompéi ; Ier siècle après J.-C. ; fresque ; 61 x 61 cm Portrait de l’empereur Titus ; période impériale ; marbre Fresque représentant un paysage aquatique de la baie de Naples ; Pompéi ; Ier siècle après J.-C. ; fresque ; 21,5 x 36 x 6 cm Candélabre avec lampe ; Pompéi : Ier siècle après J.-C. ; bronze : 134 x 36 x 23 cm

Section 2 — Pompéi, Mare Nostrum dans la baie de Naples Fresque représentant deux navires à l’intérieur d’un arsenal ; Pompéi ; Ier siècle après J.-C. ; fresque Diplôme de la marine militaire de la flotte de Misène ; Misène ; 224 après J.-C. ; bronze ; 15 x 12 x 0,3 cm Dalle avec inscription funéraire d’un soldat de Misène ; Baia, Monte Procida ; IIème siècle après J.-C. ; marbre blanc ; 32 x 32 x 5 cm Relief représentant deux navires de guerre romains avec des soldats ; IIème-Ier siècle avant J.-C. ; calcaire ; 40 x 144 x 27 cm Rostre ; Sicile, épave de la mer des Egades ; IIIème siècle avant J.-C. ; bronze ; 68 x 103 x 47 cm Stud en forme de rostre ; Pompéi ; Ier siècle après J.-C. ; bronze ; 18,1 x 14,2 x 1 cm Casque romain de la bataille des Egades ; Sicile, Levanzo ; IIIème siècle avant J.-C. ; fer ; 26 x 20 x 20 cm Balle pour une baliste ; Pompéi ; Ier siècle après J.-C. ; pierre ; 18 x 18 x 18 cm Lingot de plomb avec cartouche imprimée ; Sicile, Syracuse, épave de Capo Passero ; Ier siècle après J.-C. ; plomb ; 10 x 45 x 10 cm Lingot de plomb avec cartouche imprimée ; Sicile, Syracuse, épave de Capo Passero ; Ier siècle après J.-C. ; plomb ; 10 x 45 x 10 cm Sélection de 20 objets provenant des fouilles du port de Naples ; port de Naples ; Ier siècle avant J.-C. – Ier siècle après J.-C. ; céramique, bronze Maquette d’un navire du port de Naples ; port de Naples ; Ier siècle après J.-C. ; bois Sélection de 5 éléments faisant partie des instruments de navigation ; port de Naples ; Ier siècle avant J.-C. – I er siècle après J.-C. ; bois Anubi avec toge ; Baia, Campi Flegrei ; âge julio-claudien ; marbre ; 137 x 41,5 x 33,5 cm Autel de Dusares ; Baia, Campi Flegrei ; Ier siècle après J.-C. ; marbre de carrara ; 55 x 56 x 38 cm Amphore ; Sicile, épave de la mer des Egades ; Ier siècle après J.-C. ; argile ; 70 cm Amphore ; Sicile, épave de la mer des Egades ; Ier siècle après J.-C. ; argile ; 80 cm Amphore avec corail ; Sicile, épave de la mer des Egades ; IIème siècle après J.-C. ; argile, corail ; 55 x 75 cm Mosaïque avec nature morte de poissons et autres animaux ; Pompéi ; I er siècle avant J.-C. ; mosaïque, calcaire ; 14,2 x 84,7 x 5 cm Échantillon de grain ; Pompéi ; Ier siècle après J.-C. ; matière organique Échantillon de pêches ; Pompéi ; Ier siècle après J.-C. ; matière organique Mesure en bronze pour marchandises sèches ; Pompéi ; Ier siècle après J.-C. ; bronze ; 40 x 48 cm Quatre hameçons ; Pompéi ; Ier siècle après J.-C. ; bronze ; 7,4 cm Épingle pour filets de pêche ; Pompéi ; Ier siècle après J.-C. ; bronze Pot ; Pompéi ; Ier siècle après J.-C. ; bronze ; 20 x 32 cm Cocotte à deux anses ; Pompéi ; Ier siècle après J.-C. ; bronze ; 12 x 29,5 x 29,5 cm Cocotte avec une poignée ; Pompéi ; I er siècle après J.-C. ; bronze ; 15 x 20 x 20 cm Réchauffeur d’aliments (foculus) ; Sicile, épave de la mer des Egades ; période hellénistique ; argile ; 60 x 50 x 50 cm Récipient pour onguent ; Pompéi ; Ier siècle après J.-C. ; albâtre ; 13,7 x 7,4 x 7,4 cm Coupe en vitre ; Pompéi ; Ier siècle après J.-C. ; vitre Main de la statue d’Apollon du Belvédère ; Baia, Campi Flegrei ; Rome imériale ; plâtre ; 17 x 13,5 x 13,5 cm

Section 3 — pompéi, le meilleur lieu sur terre Fresque représentant un paysage autour de Pompéi ; Pompéi ; Ier siècle après J.-C. ; fresque Fresque avec scène érotique ; Pompéi ; Ier siècle après J.-C. ; fresque Cymbale ; Pompéi ; Ier siècle après J.-C. ; bronze Lampe avec scène érotique ; Pompéi ; Ier siècle après J.-C. ; terre cuite ; 12 x 8,7 x 8,7 cm Statuette représentant un marchand de pain ; Pompéi, maison d’Éphèbe ; I er siècle après J.-C. ; bronze ; 26 x 12 x 8,5 cm Amphore ; Pompéi ; Ier siècle après J.-C. ; argile ; 85 x 32 cm Amphore ; Pompéi ; Ier siècle après J.-C. ; argile ; 60 x 35 cm Amphore ; Pompéi ; Ier siècle après J.-C. ; argile ; 88 x 30,5 cm Statuette en bronze des dieux de la maison (Lares) ; Pompéi ; Ier siècle après J.-C. ; bronze Lampe en terre cuite ; Pompéi, maison de Fabio Rufo ; Ier siècle après J.-C. ; terre cuite ; 15,5 x 31 x 19,6 cm Lampe ; Pompéi ; Ier siècle après J.- C. ; bronze ; 12,7 x 15 cm Clé ; Pompéi ; Ier siècle après J.-C. ; fer, bronze ; 10 x 15 X 1 cm Trépied avec bassin ; Pompéi ; Ier siècle après J.-C. ; bronze Chandelier de trois pieds ; Pompéi ; I er siècle après J.-C. ; bronze Table pliante ; Pompéi ; Ier siècle après J.-C. ; bronze Patère ; Pompéi ; Ier siècle après J.-C. ; bronze Chaudron ; Herculanum ; Ier siècle après J.-C. ; bronze Œnochoe à tête de cheval ; Herculanum ; Ier siècle après J.-C. ; bronze Passoire ; Pompéi ; Ier siècle après J.- C. ; bronze ; 37,5 x 14,5 x 14,5 cm Grand entonnoir en bronze ; Pompéi ; Ier siècle après J.-C. ; bronze ; 33 x 32 x 32 cm Plat à pâtisserie de forme carrée ; Pompéi ; Ier siècle après J.-C. ; bronze Pichet ; Pompéi ; Ier siècle après J.-C. ; vitre ; 18,5 x 17,5 x 17,5 cm Pichet ; Pompéi ; Ier siècle après J.-C. ; vitre ; 11 x 9 x 9 cm Pot ; Pompéi ; Ier siècle après J.-C. ; vitre ; 7 x 15,5 x 15,5 cm Plat ; Pompéi ; Ier siècle après J.-C. ; vitre ; 3,5 x 18 x 18 cm Fresque représentant un jardin et un oiseau ; Pompéi ; Ier siècle après J.-C. ; fresque Fresque avec Narcisse ; Pompéi ; Ier siècle après J.-C. ; fresque Bassin d’eau ; Pompéi ; Ier siècle après J.-C. ; marbre ; 68 cm Élément de décoration d’une fontaine ; Pompéi ; Ier siècle après J.-C. ; marbre Bouche en marbre d’une fontaine ; Pompéi ; Ier siècle après J.-C. ; marbre ; 18 x 21 cm Élément de décoration d’une fontaine ; Pompéi ; Ier siècle après J.- C. ; marbre ; 13 x 11 x 16 cm Valve hydraulique ; Pompéi ; I er siècle après J.-C. ; métal ; 10 x 18,5 x 4 cm Bec de fontaine en bronze en forme de lapin ; Pompéi ; Ier siècle après J.- C. ; bronze ; 13 x 12 cm Statuette de taureau ; Pompéi ; Ier siècle après J.-C. ; bronze Miroir ; Pompéi ; Ier siècle après J.-C. ; argent Bracelet ; Pompéi ; Ier siècle après J.-C. ; or ; 6,3 x 6,3 cm Bracelet ; Pompéi ; Ier siècle après J.-C. ; or ; 12 cm Collier en or, émeraudes et perles ; Pompéi ; Ier siècle après J.-C. ; or, gemmes ; 38,8 cm Bague avec une monture montrant un portrait d’homme ; Pompéi ; Ier siècle après J.-C. ; or, cornaline ; 1 x 1 cm Camée avec un portrait de Nike ; Pompéi ; Ier siècle après J.-C. ; pâte de verre ; 3 x 2,5 cm Paire de boucles d’oreilles « panier » avec nacre ; Pompéi ; Ier siècle après J.-C. ; or, nacre ; 2,5 x 2,5 cm Paire de boucles d’oreilles ; Pompéi ; I er siècle après J.-C. ; or ; 2,8 x 2,5 cm Paire de boucles d’oreilles ; Pompéi ; I er siècle après J.-C. ; or ; 3,1 x 2,34 cm

Section 4 Pompéi 79 après J.- C. : mort soudaine Morceau de pain provenant d’Herculanum ; Herculanum ; 79 après J.-C. ; matière organique ; 18 x 18 x 4,5 cm Moule d’une victime de Pompéi (femme) ; Pompéi ; Ier siècle après J.-C. ; plâtre ; 45 x 170 x 66 cm Moule d’une victime de Pompéi ; Pompéi ; Ier siècle après J.-C. ; résine ; 55 x 70 x 150 cm Moule d’une victime de Pompéi ; Pompéi ; Ier siècle après J.-C. ; plâtre ; 45 x 170 x 66 cm

Informations Pratiques

Exposition « Pompéi, un récit oublié » Du 6 avril au 6 octobre 2019

Musée de la Romanité 04 48 21 02 10  www.museedelaromanite.fr

16 boulevard des Arènes 30000 Nîmes

Horaires Ouvert tous les jours de 10h à 19h Tarifs Tarif plein : 8€ Réduit : 6€ Enfants de 7 à 17 ans : 3€ Gratuit jusqu’à 7 ans Forfait famille : 19€ (2 adultes – 2 enfants)

Condition des tarifs Tarif réduit – Etudiants – Demandeurs d’emploi – Enseignants sur présentation du pass éducation – Groupes à partir de 20 personnes – Pass sénior Nîmes Gratuité – Moins de 7 ans (nota : gratuité applicable pour les visites libres et les visites guidées) – Minimas sociaux – Personnes en situation de handicap + 1 accompagnant – Conférenciers nationaux ou guides-interprètes nationaux, régionaux, locaux et auxiliaires, conservateurs – ICOM (Conseil international des musées) – Carte ministère de la Culture