L’exposition

Tous les étés, Tourrette-Levens ouvre les portes de son Espace culturel pour sa grande exposition estivale. Cette année, la commune mettra à l’honneur la célèbre légende de Buffalo Bill jusqu’au  18 septembre 2016.

Far West, cow-boys, indiens, voilà des termes qui ont fait rêver des générations d’enfants fascinés par cette épopée de l’histoire contemporaine. Saviez-vous que le rêve était devenu réalité en 1906 lorsque le légendaire Buffalo Bill Wild West Show s’installa sur l’emplacement actuel du complexe Jean Bouin. Ce spectacle hors du commun fut l’un des plus impressionnants de l’époque et précurseur en matière de communication.

L’exposition retracera ainsi l’histoire de cette légende du Far West, mais également celle de la famille Bouglione qui reprit le show en 1927 et connut également un immense succès.

Les nombreux documents et objets qui la composent proviennent tous de la collection privée du Docteur Alain FRERE, maire de Tourrette-Levens, conseiller artistique du festival international du cirque de Monte-Carlo et surtout grand circophile, qui avec passion, pertinence et patience a su rassembler des milliers de documents et d’objets provenant du monde entier.

On y trouvera notamment :

• Une maquette du célèbre «Wild West Show»

• Des affiches originales

• Des programmes originaux

• Des cartes postales originales de toute la tournée de Buffalo Bill

• Une lettre manuscrite de Buffalo Bill

• Des objets à son effigie (assiettes, boucle de ceinture…)

• Des répliques de pistolet

• Des photos de Buffalo Bill, dont deux de Gilletta prises à la place d’Armes à Nice

• Des souvenirs de la reine du Far West, Annie Oakley

• Des documents concernant le show du cirque Bouglione

Cette exposition destinée à un public familial, ravira les petits comme les grands et sera ouverte tous les jours à l’espace culturel de 14h à 19h. Des spectacles seront également programmés avec la visite de cow-boys et de magiciens qui viendront animer ce lieu tous les dimanches.

BUFFALO BILL, LA LEGENDE

Buffalo Bill, dit William Frédéric Cody est né le 26 février 1846 à North Place dans l’Iowa.

Il partit à la conquête du Far West dès son plus jeune âge afin de nourrir sa famille suite à la mort de son père. Il participa à la ruée vers l’or lorsqu’il devint convoyeur de bestiaux. Puis devint messager pour la société Pony Express en 1957.

Son célèbre surnom Buffalo Bill provient de son engagement auprès de la Kansas Pacific où il était chargé de chasser le bison destiné à l’approvisionnement des ouvriers.

Il entre par la suite au sein de l’armée américaine en tant que scout éclaireur auprès du général Georges Armstrong Custer.

Il devient populaire auprès des jeunes américains grâce au journaliste Ned Buntline qui le convainc de monter sur les planches pour interpréter le rôle vedette dans «Les Scouts des Plaines».

Mais ce n’est qu’en 1883, qu’il crée son spectacle Buffalo Bill’s Wild West Show, dont la première représentation a lieu à Omaha. Ce spectacle retrace des scènes de la conquête de l’Ouest (attaques de diligences, la vie des cow-boys et des indiens). C’est avec lui qu’il fait sa première tournée en Europe.

Il redémarra ensuite une tournée, et se retrouvera à Nice en 1905 début 1906.

Toutefois, en raison d’une mauvaise gestion, il dépose le bilan en 1912 et retourne aux Etats-Unis.

Il meurt le 10 janvier 1917 à Denver dans le Colorado, où il s’était retiré, chez sa plus jeune soeur.

Mythe de l’histoire de la conquête de l’Ouest et de l’histoire de l’Amérique, Buffalo Bill se classera avec les Davy Crockett et Kit Carson dans l’imagerie populaire et romantique. C’est un personnage ambigu, admiré et contesté. Il a été messager, éclaireur, mais il a été aussi qualifié de massacreur d’Indiens.

Ses exploits sont relayés par des journaux, des livres, une biographie lui est même consacrée. On ne saura jamais s’il a vécu tout ce qu’on lui prête, mais une légende a été créée, un mythe entretenu, celui du héros de western : le cow-boy.

Le Wild West Show : le retour du Far West

La tournée française du Buffalo’s Bill Wild West Show, a été annoncée à New-York le 23 mars 1905. Cette tournée débutera le 2 avril au Champ de Mars de Paris, pour poursuivre son chemin vers 114 villes à travers la France. Ce sera la dernière tournée. Lors de son arrivée en France en 1905, le show est très attendu. En effet, la ville de Marseille annonce la prochaine arrivée de « la plus grande et la plus instructive exhibition du monde », le « Buffalo Bill’s Wild West and Congrees of Rough Riders of the World », avec à sa tête W.F Cody en personne. Les affiches de ce grand événement sont alors placardées sur tous les murs des grands magasins, dont le portrait du héros légendaire, et des scènes dans lesquelles figurent ses exploits apparaissent. Les Français ont eu l’occasion d’applaudir une première fois le spectacle lors de l’exposition universelle de Paris en 1889.

Durant neuf semaines, le show sera installé entre la tour Eiffel et la Galerie des machines.

Le prix d’entrée au Wild West Show variait de 1,50 F à 8,00 F.

Avant le grand spectacle, le public était invité à visiter les attractions annexes le Side Show: charmeuse de serpents, magiciens, grand orchestre.

Les gazettes de l’époque se firent l’écho du savoir-faire américain et de souligner avec quelle rapidité, sans gestes et paroles inutiles, sont montés, les cuisines, la forge, les écuries, l’armurerie, les vestiaires, les tentes des cow-boys et les tipis des Indiens.

Toutefois, ce sont les Sioux qui fascinaient le plus le public, «les fameux indiens». En effet, conservant un rapport privilégié avec les premiers habitants de l’Amérique, les Français étaient encore très nostalgiques des vastes territoires de la Louisiane perdus en 1803.

Installée au centre des 24 000 places des gradins, l’exhibition se voulait «éducative». Les spectateurs assistaient à un rythme effréné, aux parades, courses attaques de maisons de pionners, le Pony Express, Buffalo Bill et ses exercices de tir, le dressage de chevaux sauvages. Enfin, le clou du spectacle était la reconstitution du dernier combat du général Cluster, un des derniers épisodes des guerres indiennes qui se déroulèrent dans le Montana au bord de la rivière Little Bighorn le 25 juin 1876.

Le Wild West Show a fasciné à vie, puisque de nombreuses associations et clubs reprendront le thème de « L’Ouest sauvage».

Le Wild West Show : une communication massive

L’affichage et la publicité

L’exposition proposée à Tourrette-Levens est essentiellement portée sur les documents graphiques parvenus jusqu’à nos jours, et ce, malgré leur fragilité.

Les affiches parurent en quantité incroyable pour une promotion du spectacle efficace et attrayante. Aux Etats-Unis, Buffalo Bill épuisait jusqu’à 500 000 «feuilles» en une seule saison.

Un précurseur dans la Communication

Les affiches omniprésentes dans les villes, représentaient exclusivement Buffalo Bill ou l’un de ses combats épiques.

C’est essentiellement la figure de Buffalo Bill qui se détachait sur la silhouette d’un bison, sous le titre un peu messianique de « Il vient », qui retient le regard du passant.

Les affiches, généralement de très grand format, étaient imprimées dans le pays où la tournée se déroulait à partir des créations originales américaines. En France, c’est par exemple la maison Chaix, célèbre ensuite pour ses horaires de la SNCF, qui réalisait les tirages. Pour les programmes du spectacle 1905-1906, c’était la société Weiners, située à Paris.

Pour les affiches, comme pour les encarts publicitaires, un très grand soin était apporté à l’esthétique, au graphisme et à la couleur. L’impression des affiches faisait l’objet d’une grande attention de la part de Buffalo Bill lui-même, qui se déplaçait chez les imprimeurs, connaissait les artisans et les artistes.

Le service communication de la tournée, achetait dans la presse locale des encarts publicitaires qui commençaient à paraître un ou deux jours avant l’arrivée de la troupe dans la ville. Sans doute l’affichage avait déjà visuellement attiré la plus grande masse de curieux.

Au cours des tournées du Wild West de Buffalo Bill, les wagons d’avant-garde précédaient la troupe de deux semaines. Le travail principal de préparation consistait à coller des milliers d’affiches à 300 kilomètres à la ronde de chaque point d’arrêt, pas une boutique, pas un mur, pas une palissade n’y échappaient. Et le succès était au rendez-vous.

Les programmes

Les programmes de différents formats et prix étaient, comme les affiches, tirés en grand nombre.

Ainsi, sur celui de grand format publié en 1905 intitulé Rough Riders ou Les Cavaliers les plus hardis du monde était mentionné: « Vol VIII. IX Edition Tirage 5 000 000 ». Le programme était en français, également édité par la société Weiners.

Dans les programmes français, aucune mention de prix n’était indiquée. On y trouvait une très bonne documentation sur la vie du colonel Cody, les différents cavaliers, du monde, les régions des Etats-Unis et les Indiens. Les petits formats correspondaient davantage aux livrets d’opéra ou de théâtre qui permettaient de découvrir le déroulement des tableaux et d’en garder la mémoire.

Les cartes postales

Néanmoins, les souvenirs les plus beaux sont surtout les cartes postales. La plupart étaient en noir et blanc, certaines, assez originales, ont été colorisées, comme celles des Indiens, dont les plumes étaient soulignées de jaune, les rendant plus lumineuses et gaies.

Seul Buffalo Bill avait lui aussi droit à une colorisation de son portrait à cheval. Dès 1889, alors que la carte postale n’est apparue que depuis peu en France, le célèbre colonel, grâce à ce média, faisait de l’ombre à la tour Eiffel! Les cartes postales permettaient à chacun d’emporter une image d’un spectacle inhabituel, de la conserver ou de la montrer à son entourage pour prouver que l’on y était.

Beaucoup d’entre elles ont été envoyées, comme en témoignent de nombreuses correspondances écrites au verso. Leur rôle publicitaire était indéniable.

Le show « Western » de David Weiser

Tous les dimanches, David Weiser, véritable cow-boy dont la performance allie la manipulation de lassos, fouets et pistolets avec précision et humour, enchantera le public à chacun de ses passages.

Des spectacles de magie

Vous retrouverez également trois magiciens: Triton, Magic Almandra et Stephen Lucy.

Triton

19 – 26 juin / 17 juillet / 7 – 14 août / 11 septembre 2016

Triton, magicien primé au Championnat de France, présente un spectacle interactif alliant surprises, humour et poésie. Vous verrez de la lévitation, des apparitions de monnaie et peut-être même la visite d’un petit fantôme !

Spectacles tous les dimanches à 16h et 17h

Magic Almandra

3 – 24 juillet / 15 – 28 août 2016

Laissez-vous emporter par le charme d’un spectacle alliant élégance et humour. Passez un moment inoubliable en compagnie de la plus féminine des artistes de magie.

Stephen Lucy

10 – 31 juillet / 21 août / 4 – 18 septembre 2016

Premier prix du concours des Colombes d’or en 2010, Stephen mêle dans ses spectacles magie, humour et poésie et crée un univers magique où les dessins prennent vie, les tables volent et le public lévite…

Spectacles tous les dimanches à 16h et 17h

Tourrette-Levens, art, culture et patrimoine

Village authentique de patrimoine et d’art, Tourrette-Levens se situe à seulement 12 km de Nice.

Véritable village perché, il possède encore une tour de son château d’origine médiévale. Accessible par la montée du château et son cadre pittoresque, on y découvre une vue panoramique entre mer et montagne exceptionnelle. Plusieurs manifestations culturelles viennent animer ce lieu, ainsi que l’ensemble de la commune, qui compte également trois musées gratuits et une superbe église baroque.

Au soin particulier porté au patrimoine, s’ajoute un réel intérêt pour l’art « d’aujourd’hui » : peu à peu, la commune s’est dotée de nombreuses sculptures. On pourra admirer l’homme de pierre de Max Cartier qui trône à l’entrée du village ou encore des œuvres signées, Jean-Pierre Augier et même Albert Chubac, artiste mis à l’honneur dans tous les bâtiments de la ville. D’autres comme Ernest Pignon Ernest, James Franta, Brazillier ou Gilli se sont invités également au sein de cette commune amie de la culture.

Les musées

Le musée municipal du château créé en 1993 est consacré à l’histoire naturelle et à l’entomologie.

La politique culturelle dynamique de la commune et le mécénat ont favorisé ces dernières années la création de deux musées privés : le musée des métiers traditionnels et le musée de préhistoire.

Une seule volonté de la municipalité, l’accès à la culture pour tous. C’est pourquoi l’entrée aux trois établissements et à la majorité des manifestations est gratuite.

Le château

Le château de Tourrette-Levens abrite une collection de 5000 papillons et insectes du monde entier permettant de mettre en lumière la biodiversité, mais aussi des espèces uniques par leur beauté et leurs spécificités. Le musée propose également des espaces appelés « Dioramas », où l’on peut observer plus de 350 animaux naturalisés des cinq continents présentés dans des décors reconstituant soigneusement leur environnement. Installé au sein de la tour du château, on y découvre un panorama exceptionnel aussi bien du côté mer que du côté montagne. Le parc du château est souvent le théâtre de nombreuses manifestations culturelles.

Informations pratiques

ENTRÉE GRATUITE

Exposition à l’Espace Culturel, du 17 juin au 18 septembre 2016.

Ouvert tous les jours de 14h à 19h.

Spectacles tous les dimanches, représentations à 16h et 17h.

Conférence de presse le 14 juin 2016 à 11h.

Le village est situé à 20 minutes de Nice – Sortie Autoroute N° 55 Nice Est.

Parkings gratuits.

POUR TOUS RENSEIGNEMENTS COMPLEMENTAIRES

Mairie de Tourrette-Levens

04 93 91 00 16

culture@tourrette-levens.fr

www.tourrette-levens.fr