PIONNIER ET LEADER DU COMMERCE ÉQUITABLE MALONGO MULTIPLIE SES ACTIONS DANS LE MONDE AU SERVICE DE MODÈLES DE DÉVELOPPEMENT PÉRENNES, JUSTES ET DURABLES DEPUIS 1992.

RETOUR SUR LES TEMPS FORTS DE L’ANNÉE 2015, À L’OCCASION DE LA 16È QUINZAINE DU COMMERCE ÉQUITABLE QUI SE DÉROULERA JUSQU’AU 29 MAI 2016.

MEXIQUE : DE NOUVEAUX DEFIS !

Dès les années 90, Malongo a initié ses premières actions pour le commerce équitable au cœur de l’Etat de Oaxaca.

Elle l’a fait aux côtés de la coopérative d’UCIRI, l’union des communautés Indigènes de la région de l’Isthme.

À la suite à l’épidémie de « rouille du café » qui a durement frappé le pays ces deux dernières années, la marque a redoublé ses actions et même étendu ses partenariats à de nouveaux pôles caféicoles, notamment dans les États de Veracruz, de Puebla et du Chiapas.

EVINCER« HEMILEIA VASTATRIX » D’ICI 2017

Ce fut une catastrophe de grande ampleur : le champignon de la « rouille du café », Hemileia vastatrix, a ravagé près de 90 % de la production de la coopérative historique du commerce équitable, alors qu’une sécheresse sans précédent a détruit les plantations de maïs et de haricots des 52 communautés d’UCIRI, plongeant ses 2 000 producteurs dans la faim et la misère. Pour répondre à cette situation de crise, Malongo a mis en place un programme à double action : diversification des revenus (écotourisme à Chayotepec, relance de l’agro-industrie pour la fabrication de jus concentrés et de confitures…) et rénovation intégrale des parcelles avec l’appui du CICADES, le centre international de formation aux techniques biologiques de caféiculture.

Objectif : greffer et planter 4 millions de nouveaux plants d’arabica de qualité résistants à l’Hemileia vastatrix à l’horizon 2017.

FORMER ET FÉDÉRER POUR MIEUX DÉVELOPPER

Le CICADES, fondé par Malongo en 2014 en partenariat avec l’université mexicaine de Chapingo et la coopérative de producteurs OCOZACA, a pour vocation de développer et transmettre les meilleures techniques agricoles en agriculture biologique, de façon à élever durablement la qualité et les rendements des producteurs et donc leurs revenus.

Parallèlement, Malongo a appuyé en 2014 la création d’une fédération de coopératives, l’INCAFESAM, qui a permis en 2015 à 8 coopératives de l’état de Veracruz d’exporter leur production en commun et de réaliser ainsi des économies d’échelles primordiales pour mieux rémunérer les producteurs.

Le partenariat étroit entre le CICADES et INCAFESAM apporte également aux coopératives des états voisins un soutien commercial et juridique pour garantir leur développement sous la bannière du commerce équitable. Le CICADES dispense ainsi une formation continue et diplômante de deux ans à 600 caféiculteurs de l’état de Puebla qui, une fois regroupés en coopératives, intégreront à leur tour la fédération INCAFESAM.

Enfin, le CICADES soutient la coopérative CESMACH, productrice d’un arabica d’exception dans la réserve El Triunfo (Chiapas), pour la construction d’un centre de fabrication de produits biologiques de lutte contre la rouille, d’engrais bio et la réalisation d’une pépinière centralisée qui accélèrera la rénovation de l’ensemble de leur plantation.

RÉPUBLIQUE DOMINICAINE  : OPÉRATION INÉDITE DE SOUTIEN

L’épidémie de rouille du café n’a pas épargné l’île d’Hispaniola ni sa fédération de caféiculteurs, la FEDECARES, coopérative équitable depuis 1989 et productrice d’excellents arabicas, tous récoltés à la main.

La fondation Malongo s’est donc investie aux côtés de la coopérative dominicaine pour soutenir l’ADOMUCA, une association de femmes membres de la FEDECARES et à l’origine d’un projet de développement original.

UNE COOPÉRATIVE EXEMPLAIRE

Partenaire Malongo depuis 2008, la FEDACARES exploite près de 270 000 hectares de plantations situées entre 800 et 1200 m d’altitude. Récolté à la main (picking), son arabica doux et légèrement acidulé est issu à 75 % de typica et 25 % de caturra.

Après une récolte 2014 catastrophique qui ne lui a pas permis de commercialiser son café, la FEDECARES a enfin renoué avec l’export en 2015 et expédié à Malongo 2 containers

DIVERSIFIER POUR PÉRENNISER

Des bananes, des avocats et de l’origan au milieu des plants de caféiers ?

C’est le projet initié par l’ADOMUCA pour favoriser la diversification des cultures et rendre les producteurs de café moins dépendants d’une production unique.

Ce type d’agroforesterie a déjà fait ses preuves en Amérique et possède deux avantages : outre la diversification des revenus et de l’alimentation, elle stimule la biodiversité et améliore le rendement et la qualité des caféiers.

L’installation de pépinières d’avocatiers greffés a donc été financée, tandis que des dispositifs d’accompagnement ont été mis en place : formation au greffage, rénovation des parcelles, fabrication de lombricompost et création de micro-entreprises pour distribuer ces nouvelles productions très prisées sur le marché local.

Objectif : favoriser la commercialisation de ces nouveaux produits dans un écosystème pérenne et autonome offrant aux caféiculteurs des sources de revenus complémentaires et stables.

SÃO TOME-ET-PRINCIPE : LA RENAISSANCE D’UNE PERLE

Malongo est très fier de cette action : avec les caféiculteurs de la Coopérative d’Exportation de café biologique (CECAFEB), il a relancé la filière café à São Tomé. C’est l’un de ses plus longs partenariats mené en pays producteur qui se poursuivra cette année encore.

UN TRÉSOR EN PÉRIL

C’est un des plus petits (et plus pauvres…) archipels d’Afrique : cette ile tropicale volcanique à la végétation luxuriante au large du Gabon recèle pourtant un terroir caféier rarissime, avec des variétés séculaires d’arabica comme le bourbon rouge et jaune et le typica. Héritiers d’un passé colonial cruel, les « contrados », les travailleurs agricoles de la minuscule région de « Monte Café » sont presque à l’agonie lorsqu’en 2009, la fondation Malongo se mobilise avec l’aide du Fonds International de Développement Agricole (FIDA) et de l’Agence Française de Développement (AFD) pour sauver leur patrimoine caféicole.

En contrepartie d’un engagement de Malongo sur un volume d’export, un partenariat est conclu en 2010 avec la République de São Tomé-et-Principe pour développer dans l’île la culture d’un café « haut de gamme », biologique (Ecocert) et équitable (Max Havelaar) qui valorise enfin le travail des petits planteurs. Un pari écologique, économique mais aussi social pour ces paysans qui vivent encore dans d’anciens baraquements d’esclaves et n’ont aucune mainmise sur le fruit de leur culture.

UNE TÉNACITÉ FRUCTUEUSE

Financement d’achats de matériels, rénovation et traitement biologique des parcelles contre l’insecte parasite, le « scolyte du caféier », aménagement de nouvelles pépinières et surtout formation de ces néo-producteurs santoméens… La bataille « équitable » de la fondation Malongo est aujourd’hui gagnée : rond, complet, et doté d’un corps exceptionnel, « SAO TOMÉ, le Café du milieu du monde » est devenu depuis 2013 un incontournable de la gamme des grands crus Malongo !

Prochaine étape : améliorer la productivité des précieuses parcelles pour exporter chaque année 60 tonnes de café labellisé biologique et équitable et assurer ainsi à la coopérative son point d’équilibre financier.

BURUNDI : L’ESPOIR D’UN GRAND CRU

Malongo accompagne depuis 2011 la fédération COCOCA qui regroupe 17 coopératives, 9 000 familles de caféiculteurs et produit un café d’excellente qualité labélisé Max-Havelaar depuis 2014. L’année 2015 a été marquée par la commercialisation en France d’un nouveau cru équitable, le « Burundi French Press » : un succès pour ce grand arabica bourbon rond, acidulé et fruité.

UN TERROIR D’EXCEPTION…

Situé dans la région des Grands Lacs en Afrique de l’est, le Burundi jouit d’un climat équatorial tempéré par son altitude (1 500 à 2 000 mètres en moyenne) très propice à la culture du café. Première ressource nationale du pays (80% de ses exportations), la caféiculture y est concentrée au nord-ouest, dans la région de Kayanza.

Organisées, précises et attentives au process de fabrication, les structures caféicoles de la COCOCA ne travaillent que des cerises rouges cueillies à la main : un procédé qui donne des cafés de haute qualité.

…MAIS UN CONTEXTE ENCORE TENDU

Le Burundi a connu dix années de guerre civile avant de voir s’organiser ses premières élections démocratiques en 2005. En dépit de l’instabilité politique qui règne encore dans le pays – théâtre d’importantes manifestations en 2015 – Malongo poursuit activement son accompagnement de la COCOCA : depuis sa certification Max-Havelaar, son volume d’export a doublée tout en assurant aux producteurs un prix de vente minimum et des primes de développement qui améliorent notablement leurs conditions de travail et leur confort de vie. La COCOCA est un modèle de réussite équitable. Son café est un véritable vecteur de croissance pour le pays, à condition toutefois de trouver encore de nouveaux partenariats financiers pour lui faire atteindre tout son potentiel de production ! Challenge 2016 : accroitre les volumes d’importations du « Burundi French Press ».

LAOS : LA CONSÉCRATION

Deux containers importés en 2009, soixante en 2015 !

Le partenariat entre Malongo et les petits producteurs du plateau des Bolovens, la coopérative CPC au sud du Laos, est une réussite commerciale à laquelle s’ajoutent de nombreux projets de collaboration pour 2016.

UN ACCOMPAGNEMENT AU LONG COURT

Soutenue depuis 2009 par Malongo et sa fondation, la CPC rassemble aujourd’hui 40 villages et 1800 producteurs maîtrisant de bout en bout le processus de fabrication de leur café. Certifié Agriculture Biologique et commerce équitable Max-Havelaar, l’excellent Café du plateau des Bolovens est commercialisé par Malongo en boîtes Pure Origine ou dans des mélanges de très haute qualité. C’est aussi le cru choisi pour l’assemblage inédit du café Rose Tango. L’année 2015 a été marquée par la création d’une grande pépinière de parcelles 100 % typica greffé financée par la Fondation, et par des voyages d’étude des producteurs laotiens directement au CICADES au Mexique.

Objectif : y étudier des méthodes spécifiques de greffage et de récolte des semences, et améliorer le rendement du robusta par bouturage.

UNE PRODUCTION TOUJOURS PLUS QUALITATIVE

La CPC dispose à présent de son propre laboratoire, de dégustateurs formés pour effectuer directement des tests de contrôle de leur production, alors que des recherches sont menées pour la fabrication naturelle de compost local à partir de la récupération des pulpes. 2015 fut également l’occasion pour Malongo de participer au 1er concours de café organisé par la coopérative elle-même, consacrée « meilleure exportatrice » de café par le gouvernement laotien fin 2014. Un bel exemple de réussite pour le café bio-équitable laotien, source de revenu aujourd’hui déterminante pour la région

À PROPOS DE MALONGO

Malongo est la première entreprise française de commerce équitable, partenaire de 50 coopératives de producteurs de café dans 17 pays d’Asie, d’Afrique et d’Amérique Latine et importatrice chaque année de 3600 tonnes de café vert équitable. Issue de la rencontre avec la coopérative mexicaine de café UCIRI et Franz Van der Hoff, le fondateur du label Fairtrade/Max Havelaar, sa filière équitable a débuté en 1992.

Centrée sur les petits producteurs et la mise en place d’un modèle économique plus juste axé sur le développement et l’autonomie des coopératives, elle incarne aujourd’hui près de 25 ans d’engagements et d’innovations en faveur d’une consommation plus responsable. Malongo a rejoint depuis mars 2016 la Plate-Forme pour le Commerce Équitable (PFCE) fédérant une trentaine d’entreprises et d’associations d’envergure nationale engagées sur la filière, toutes convaincues de la pertinence du commerce équitable comme véritable levier qualitatif au service de la réduction des inégalités Nord/Sud et de la protection des écosystèmes.

À PROPOS DE LA QUINZAINE DU COMMERCE ÉQUITABLE :

Initiée en 2001 par les membres de la Plate-forme pour le Commerce Équitable, la Quinzaine du Commerce Équitable est une période clé du calendrier de la consommation responsable et de la solidarité internationale. C’est pour tous un moment fort de sensibilisation au commerce équitable.

Durant quinze jours, les acteurs engagés dans le commerce équitable (entreprises, associations, collectivités etc.) et des milliers de sympathisants proposent de multiples animations pour mieux connaître le commerce équitable. Petits-déjeuners, concerts, débats, projections de films ou encore promotion sur les produits issus du commerce équitable rythmeront cette quinzaine. C’est également l’occasion pour les acteurs d’exprimer un message politique fort sur le sens profond du projet porté par le commerce équitable et sur les impacts concrets qu’il engendre au Sud pour améliorer les conditions de vie des producteurs.

www.malongo.com