Le Malade imaginaire de Molière sera présenté : les 14, 15 et 16 octobre 2011 au National Theatre of Korea à Séoul – Corée du Sud / les 27, 28 et 29 octobre au National Center for the Performing Arts à Pékin – Chine / les 11, 12 et 13 novembre au National Chiang Kai-Check Cultural center à Taipei – Taïwan, grâce au soutien de l’Institut français et du ministère des Affaires étrangères et européennes, des ambassades de France en Chine, en Corée, du Bureau français de Taipei. Avec le mécénat de Longchamp.

Le rayonnement international de la Comédie-Française est lié à sa tradition itinérante. Depuis sa première tournée officielle en 1869, elle a visité près de quatre-vingts pays. Après une grande tournée dans les pays de l’Europe orientale en 2008-2009 dans le cadre de la Saison Européenne, puis dans six villes de Russie en 2010 dans le cadre de l’Année croisée France-Russie, la troupe se rend cette saison en Asie pour jouer un classique universel, Le Malade imaginaire, dans la mise en scène de Claude Stratz. Ce sera la première fois que la Comédie-Française jouera à Pékin, elle revient à Séoul après y avoir joué en 1988, elle se rendra également pour la première fois à Taipei.

Avec ses tournées régulières françaises et européennes, la Comédie-Française renforce sa proposition de programmation hors les murs pour offrir les succès de sa troupe au plus grand nombre de spectateurs francophones et non francophones (toutes les productions sont surtitrées dans la langue du pays d’accueil).

Gérard Giroudon (Argan) © Cosimo Mirco Magliocca – coll. Comédie-Française

LE MALADE IMAGINAIRE de Molière mise en scène de Claude Stratz

avec Muriel Mayette, (Toinette), Gérard Giroudon, (Argan), Catherine Sauval, (Béline), Michel Favory, (Monsieur Diafoirus et Monsieur Purgon), Alain Lenglet, (Béralde), Julie Sicard, (Angélique), Loïc Corbery, (Cléante), Nicolas Lormeau, (Thomas Diafoirus), Antoine Formica, (Monsieur Bonnefoy et Monsieur Fleurant) et en alternance Héloïse Giret, Maud Lamy, Cécile Vaubaillon (Louison).

Carole Ségura-Kremer, soprano ; Cornélia Schmid, alto ; Philippe Degaëtz, basse ; Camille Turlot, ténor ; Jorris Sauquet, clavecin ; Marion Martineau, viole de gambe.

Décor et costumes de Ezio Toffolutti. Lumières de Jean-Philippe Roy. Musique originale de Marc-Olivier Dupin. Travail chorégraphique de Sophie Mayer. Conception des maquillages, des perruques et des prothèses de Kuno Schlegelmilch.

Argan règne sur une cour de médecins mécréants et ignorants qui abusent de ses faiblesses, plus intéressés par l’idée de lui plaire que par sa santé. Le malade imaginaire est également sous la coupe de sa seconde femme, Béline, affublée d’un notaire calculateur, qui dissimule sous ses soins dévoués l’espoir d’hériter au plus vite. Père tyrannique, l’hypocondriaque fâcheux, obnubilé par ses névroses, souhaite marier sa fille Angélique au neveu de Monsieur Purgon, son fidèle médecin traitant. Mais celle-ci, amoureuse du jeune Cléante, lui résiste au risque d’être envoyée au couvent. L’odieuse marâtre Béline ne fait qu’attiser le conflit. Il faudra l’opiniâtreté et les ruses de la servante Toinette pour que les masques tombent. La sincérité de certains apparaît enfin au grand jour tandis que d’autres, faussaires de l’amour et de la science, sont désavoués. Créée en pleine période de carnaval, la pièce se clôt sur la cérémonie d’intronisation d’Argan dans le corps médical, ultime parodie où Molière retranscrit en « latin de cuisine » les discours prononcés lors des réceptions à la Faculté de médecine de Paris.

MOLIERE

Le Malade imaginaire montre un malade d’une vitalité surprenante tandis que Molière succombe presque en scène, le soir de la quatrième représentation, le 17 février 1673, masquant au public, par des grimaces risibles, les douleurs de ses convulsions. Si le charlatanisme des médecins est un thème privilégié de l’auteur, c’est la science médicale elle-même qui est attaquée dans cette farce satirique, doublée d’une sombre et lucide méditation sur la peur de la mort. Écrite par un Molière affaibli, victime des intrigues de Lully, en disgrâce royale, abattu par la mort de son fils et de son amie de toujours, Madeleine Béjart, sa dernière pièce est cependant une de ses plus brillantes comédies – comme s’il avait rassemblé toutes les ressources de son génie pour parvenir au sommet de son art.

CLAUDE STRATZ

Grand metteur en scène et fin pédagogue, Claude Stratz est décédé en avril 2007. Après avoir fait ses débuts auprès de Patrice Chéreau au Théâtre des Amandiers de Nanterre, il dirige pendant dix ans la Comédie de Genève puis l’École supérieure d’art dramatique de Genève. Il signe en 2001 cette nouvelle mise en scène du Malade imaginaire qui connaît un immense succès à Paris et en tournée dans le monde entier. Il est nommé la même année directeur du Conservatoire national supérieur d’art dramatique de Paris. Son approche épurée restitue la palette infinie de cette « comédie crépusculaire » où comédie et tragédie sont étroitement liées. En collaboration avec le compositeur Marc-Olivier Dupin, il met à l’honneur l’excellence de cette comédie-ballet.

« Chacun de nous, acteurs et techniciens, porte en lui le désir forain et nomade des représentations hors les murs à l’instar de l’Illustre Théâtre de Molière et de ses compagnons. Nous sommes particulièrement heureux de présenter ce Malade imaginaire dans la mise en scène de Claude Stratz, spectacle emblématique que notre troupe joue depuis plus de dix ans et qui s’inscrit à la fois dans la tradition classique et la modernité en nous parlant de notre temps et du monde d’aujourd’hui.

Quoiqu’il soit aussi un art de la langue, le théâtre ignore les frontières et ce Malade imaginaire est universel ; il peut tout autant être un homme de Paris, de Séoul, de Pékin ou de Taipei.

Nous sommes très heureux de revenir en Asie et d’y retrouver un public généreux et féru de spectacle. Notre première visite a eu lieu en 1988 à Séoul dans le cadre des festivités autour des Jeux Olympiques d’été. Cela a été ma première grande tournée avec la Comédie-Française où je venais d’être engagée.

C’est la première fois que la Comédie-Française viendra jouer à Pékin et à Taipei et nous sommes très heureux et fiers de venir à la rencontre du public et des artistes de ces villes. Puisse la découverte et l’écoute de nos hôtes répondre à notre joie et à notre enthousiasme avec lesquels nous venons leur présenter ce chef-d’œuvre de notre répertoire classique. »

MURIEL MAYETTE

Administratrice générale de la Comédie-Française

Julie Sicard (Angélique), Nicolas Lormeau (Thomas Diafoirus), Muriel Mayette (Toinette), Loïc Corbery (Cléante)

et Gérard Giroudon (Argan) © Cosimo Mirco Magliocca – coll. Comédie-Française

 

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